ï 74 O r ï c t ;o i o g i ï , I I . P a r t i e ,
doux pofce fur un autre p iv o t , & dans une e fpèce de moulin
, ou un autre homme dirige le travail.
Le Diamant e ft fcellé avec de la foudure d’Etain dans une
coquille de Cuivre » qui le tient attaché par des v i s , & s’y
rapporte parfaitement. O n pofe ce tte coquille fur une tenaille
de fer -garnie d’une plaque d e plomb > & p our l’aflu-
rer avec plus de fermeté , on la charge de morceaux de
plomb platS, proportiomnément à la dureté & à la groiTeur
d u Diamant, L e même homme eft a tten tif au mouvement
d e la petite rouë , conduit les ten a ille s , les charge & les
vifite lo u v en t ., de peur que le Diamant ne s’ufe trop d’un
c ô té , & pour en changer les facettes à meiure qu’elles fe fin
iren t. O n enduit la rouë 8c la Pierre que l’on veut ta ille r,
a v e c d e la poudre de Diamant délayée dans de l’huile d’olive
.
O n peut par le moyen de plufieurs tenailles ., travailler
différentes Pierres fur la même rouë 5 elles font renverfées.pour
tenir la pointe du Diamant fur la ro u ë , qui eft plus ou moins
de tems à l’u fe r , fuivant fa dureté : ç ’e ft ainfi qu’on taille
u n Diamant & qu’on le polit > pour adoucir la facette ôi la
finir entièrement, on donne un mouvement de la main à la
tenaille de fer qui tient le D iam an t, pour le mouvoir fur
la ro u ë , adoucir la facette , & lui ôter les fils qui pourroient
lui être re fté s , çe qui s’appelle aviver une Pierre.
Quand la rouë de fer a des fils occafionnés par le t ra v a il,
■on la pofe horizontalement dans un chalfis de bois avec une
vis pour la faire tourner imperceptiblement, 8e avec de grof-
fes limes enchâffées dans des rouleaux de plomb ., pour les
rendre plus pefantes , on les mene à la m a in , 8e on les paffe
doucement fur la rouë , pour l’unir de to u s côtés.
O n ne donne aujourd’hui que trois formes au Diamant,
la T able , la R o fe , 8e le Brillant.
L a T ab le A . eft la plus fimple de toutes j elle eft plate
deffus comme deffous , 8e a un bifeau de chaque côte qui
v ien t mourir au feuilletis : c ’eft de tous les Diamans celui
q u i a le moins de jeu j on le nomme Pierre foible.
L a Rofe B. a fa couronne taillée à facettes jufqu’à fon
fe u ilk t is , qui eft plat par deffous. C e tte partie élevée s’appelle
D ôm e , & celle qui fait le tour du D iam an t, fe nomme
D e n te lle , ou clôture.
O n forme ordinairement 24. triangles égaux fur la fuperfin
e entière de fa R o f e , dont fix font fur la couronne , 8c le s
dix-huit autres fur la partie inférieure , lefquels viennent f e
terminer du feuilletis l leur fommet.. L a Rofe jette de p lus
grands éclats de lumière que le Brillant ; mais elle jo u S - fie »
mains , c eft-a-dire , qu’elle a moins de feu..
& ,enBIrllla?lt C.. a deux eônes brillantés deffus & deffous,
& c eft le plus beau Diamant , 8c celui qui joue le mieux
Le cone fuperieur a huit pointes, formant h u itlo zan g e s .a c --
compagnees de 32.. fa c e t te s , qui doivent répondre régulièrement
dans le cône in fé rieu r, appellé C u la ffe , à huit eran-
facettes „nommées Pavillons, & à i fi. feeettes ou bifeau x
ailles entre -deux ,. pour que le j e u fo i t parfait- Tous ces.
euvrages.danslapin-uefupérieurefont pouffés depuis le feuil- I
n ‘ÊÊÊËÈË H Dome * & dans l’inférieure * depuis le mêmes
feuilletis. jufqu’àa bas de la Culaffe.. E ““ “ *
taille S Diamant 3 eeIfe de *•%••©« fe' J W - raïue e » deux; Canes inégaux & irréguliers ,. & l’on prend
_ tiers de la largeur du feu ille tis, qu’on fuppofe féparée en. “ *■
des fi!*1 V Pf t,es > G’eft-à-dire , que l’on porte fix. de ees par-
fa hauteur du C ô n e fu p é r ieu r , e n c o u g a n t la pointe