(a) Métallurgie
d'Al-
phonfe 'Barba.
De la fonte
des mines , z
vol. in-40.
avec figures ,
traduits de
Schulte? ; &
publiés par
fil. Helot de
V Acade.mie
Royale des
Sciences , ÿM
de la Société
RoyaledeLon'i
filres.M
inéralogie
de M. Val-
jlerius, traduite
de l’A lle mand
256 O r t c t o l o g i e , I I , P a r t i e .’
L e s Scories font les écumes d’un métal : elles «’attachent?
dans la fonte au haut & fur les côtés du fourneau i plus le
métal eft rich e , moins il y a des Scories. L e mâchefer eft
celle du fer. L e s Scories font fufibles 5 celle du cuivre eft
rougeâtre : fouvent elle s’ appelle Diphryges , ou, loppe de
cuivre , c ’e ft-à -d ire , cuite deux fois. C e lle du plomb eft de
couleur cendrée j celle du fer eft bleue : la Scorie d’argent
eft de différentes couleurs , toujours accompagnée d’une de
plomb , parce q u ’on ne peut fpndre l’argent fans plomb.
/Cette Scorie s’appelle Matte chez les Métallurgiftes.
L a Cadmie eft! de deux e fp è c e s , l’une métallique Si l'autre
artificielle.
L a Cadmie métallique eft naturelle , & s’appelle calamine
, ou Pierre calaminaire,
L a .Cadmie artificielle eft une fuie métallique , qui fe
trouve attachée à des rouleaux de terre fufpendus au haut
des fourneaux des fondeurs en bronze , pour recevoir la vapeur
, z voli
j f $}■ ■
du métal. O n la voit unie par dedans, 8c .chagrinée oq
rameufe eu deflus , avec quelque épaifleur.
Il y a , félon Diofcoride ,; quatre fortes de Cadmies naturelles
, dont les deux principales s’appellent , lju n e , Onychites,
qui eft prcfquc bleue avec des tacites d’O n y x , l’autre Ojira-
cites, qui eft to u te noire j les deux autres fe nomment Bo~
tryites .& Placodes.
L a T u t ie , ou S p o d e , eft une cendre métallique qui s’attache
aux murailles 8c aux outils des fondeurs ; fouvent elle
tom b e , o u bien elle s’attache à la voûte comme la plus lé-,
g è r e , & s’élève en forme de b u lle , appellée Pompolix.
On n’a point deflein de traiter ici de la recherche des mines
, de leur exploitation , de l’art de tirer 8c purifier les Méta
u x , d’en faire l’e iïa i, de les fond re, de les affiner , 6c de
les allier,
Ces matières connues fous le nom de Docimàfie , font
plutôt l’objet de la Métallurgie que de la Minéralogie > &
plufieurs Auteurs en ont parlé amplement.: des Modernes
( a ) viennent de publier d ’excellentes traductions de ces
T ra ité s , avec des remarques qui ne laiflent rien à defirer
fur cette matière s ce feroit donc copier de fi bons origin
au x ,que fie répéter ici ce qu’ils en ont publié.
P R EM IE R
P R E M I E R GENRE-
L E S S E L S .
T O u t e s les matières falines ont de l’affinité avec la
terre 8c 1 eau : la première eft reconnue pour fixe , 8c
la ieconde pour volatile j par conféquent il en réfulte des
Sels fixes 8c des Sels vo la tils , à la vérité moins fixes que la
terre, 8c moins volatils que l’eau.
Les Sels font des corps fixe s , d urs, taillés à facettes, fa-
voureux , criftallifes, fouvent feuls ou joints à d’autres corps
engendres par l’eau (a) 8c la terre mêlées enfemble. Les Sels
lont piquans au g o û t , fe fondent aifément dans l’eau , 8c fe
volatdifent dans le feu : on juge par leur faveur de leurs
différentes qualités.
H H h B | S B un autre (b) A u te u r , eft une terre, très-fub-
tile , liee avec une partie aqueufe : il fe conferve bien dans
les lieux fecs , il b lan ch it, il s’endurcit, 8c préferve de corruption
tout ce qu’il touche j il donne encore du poids , du
gout a ce qui 1 avoifine , 8c fait végéter les plantes. Sa figure
n elt pas toujours cubique j elle forme quelquefois des parallélogrammes.
r
Qn ne peut contefter que les Sels ne contribuent à la formation
des demi-Métaux 8c des autres Foffiles : tout ce qui
elt lur la terre , les A n im au x , les Vég étaux ÔC les Minéraux,
tout eft rempli de Sel s c ’eft lui qui fou rient par fes pointes
(qui lont autant de petites chevilles ) toutes les parties des
autres corps : s il n y avoit point de S e l , ces matières tom-
eroient d elles-mêmes & fe réduiroient en poudre.
La divifion générale des Sels eft en Sel gem m e , en Sel
marin, en V i t r io l, en A lu n 8c en Nitre. ,
n j?cj naturel ou minerai , appellé Sel gemme ou fof-
1|C'r demi-tranfparent, fort dur, 8c forme des criftaux de
piuiieurs grandeurs. On le rire des montagnes de différens
Pays , ainfi que des fouilles de la terre. Il y a en Allemagne
gemme près Salztxirg , Malburg 8c Torremburg : on
en trouve en Pologne à W iliifca , près Cracovie 5 l’Egypte ,
t-appado.ce, l’Afrique , la Hongrie , la Saxe , i’Efpagne ,
a Lorraine en fournillent quantité : on en voit de b la n c , de
P(fonde Partie, K k
(a) Junclic-
rus , tom. z*
pag. 4 7 y.
[b) Sal nihil
alipdeft,quàm
terra iummè
fubtilis cum
aqueo corpuf-
culo connexa.
Becher.
L E S E L
G E M M E .