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ont été trouvées dans des Pierres limonneufes à PalTy, près
Paris. L a première A eft lo n g u e , en forme d’amande, avec
une efpèce de bo u re le t, ou d’apophyfe par deflus , & une
queue fort longue ; ce n’eft que le noyau de cette coquille.
On la voit entiere & réelle dans la figure B 5 elle imite une
efpèce dé moulle fermée , dont les coquilles font très-diftin-
6tes & remplies de terre.
L a figure C éft très-imparfaite ; elle ne préfente que le
noyau de deux demi-tuyaux, formant un tube rempli de limon,&
couvert de quelques pellicules aflez mal formées. Lui-
(a) Pag. ij. dius (a) dit qu’on ne trouve que rarement ce Foffile entier.
Le Lituus, que M. Breynius a rapporté parmi lesFoffiles apÎiellés
Palythalamia , ou qui ont plufieurs chambres, ainfi que
es deux fuivans , eft un tuyau droit 5 enfuite il devient courbé
comme le bâton des anciens A u g u re s , qui avoir le même
nom de Lituus. C e tuyau eft cloifonné par chambrés, avec un
fyphon qui les traverfe to u te s , & qui diminue à proportion
dans la crolle d’enhaut. Ce Foffile eft enclavé dans une Pierre
ou un Marbre.
L'Orthoceras eft un autre tuyau d r o it , qui va toujours en
diminuant comme la pointe d’une flèche s il diffère par con-
féquent de la Corne d’Am m o n , qui eft contournée., & du
Lituus qui eft en partie d ro it, en partie courbe. M. Breynius
(£' De Po- en admet (b) n e u f efpèces, qui ne diffèrent que par la pofition
îythaïamiîs, J Q fyphon , placé tantôt au c en tre , tantôt a l’extrémité de la
t-'S- M- circonférence, & quelquefois efpacé entre le centre & cette
circonférence, il traverfe toutes les cloifons ou petites chambres
du dedans, lefquelles font convexes d’un côté & concaves
de l’autre. Quand la pointe de l’Orthoceras manque, &
qu’il eft coupé dans une de fes chambres, fon bout eft arrondi
, & il reflemble alors au gland de la verge de l’homme.
C e Foffile fe trouve dans une Pierre de c h a u x , venant de
Gotlande.
L a Cauda Cancri eft un Foffile du genre de la première ou
de la troifième efpèce de l’Orthoceras, qui a été comprimée
par quelque accident. E lle n’en diffère , félon M. Breynius ,
que parce que la Cauda Cancri eft compofée d ’alvéoles dëmir
ronds ou hémifphériques, imitant la queue d’une éçreviffe
de m e r , & qu’elle ne finit jamais en pointe. On la trouve
incorporée fur une pierre grife , de même que font les deux
Foffiles précédens.
O r y ç t o l o g i e , I I I . P a r t i e . 349
VHiJlerapetra alata, nommée ainfi par Rofinus, ou OJlreope- 1 s-
Binata eft connue chez (æ) Scheuchzer fous le nom de Concha. w Pifcillm
Veneris lapidea , & on la regarde comme une ( b ) Pierre , quereiæ.
quoiqu’elle foit un coquillage bivalve de couleur brune ,
connu vulgairement fous le nom d'Hifterolithos. C e Foffile F*f,ud*n,u
repréfente les parties naturelles de la femme ou de la chèvre.. FUZ ' 7%
L a partie du milieu qui eft relevée en b o fle , s’ étend & s’avan- A
ce fur les côtés en deux aîles , & fes valves font irrégulières Fline.u
comme celles du Spondylus, ou pied d’âne. T e lle eft la figure ‘rsTüv.^"'
B de la Planche 7 ; & la figure A de la même Planche , ren- ctàP-IO-
fermant plufieurs de ces Foffiles, en doit être regardée com- ^ '
me la matrice. En retournant ce Foffile, on y trouve les par- » W « ’ p,.
ties génitales de l’homme i ce qui la fait nommer Diphyes L e g+‘ u nom~
Rouffillon , la Gotlande en Suède , l’E vêché de Trêves',. &
les environs de la ville de Caftres foCirniffent quelques-uns
de ces coquillages.
S E C O N D A R T I C L E .
Les mêmes parties d'Animaux imprimées Jitr la Pierre.
Ces objets naturels ont facilement imprimé lèur figure-
extérieure fur les matières molles qui les ont approchées y
mais il faut remarquer 1 °. qu’elles n’en font que l’empreinte
, comme pourroit être celle d’un cachet fur la cire ; z°. que
c’eft la partie fupérieure de l ’objet qüi a imprimé fa figure
fur une pierre molle qui l’entouroit , laquelle s’eft contre-
imprimée en re lie f fur la pierre ou fur la matière molle qui
étoit au-deffous. C ’eft ce qui fait la partie & fa contre-partie
des Ardoifes & des Ichtyopètres1 que nous pofledons entre
lefquelles il eft certain que le poiflon ou la plante a péri. O n
le prouve, parce qu’on ne voit jamais d’empreinte de la partie
inférieure du poiflon ni de la plante.
On trouve, de ces impreffions fur toutes fortes dé Pierres
fur.lé Marbre , l’A g a th e , le Jafpe & fur les caillou x, qui n’a-!
voient pas certainement.lors de l ’empreinte, la dureté qu’ils
ont acquife depuis..' ■
Ces impreffions ne repréfentenr aucune partie dé l’homme
, ni d’oife'aux.
Q U A D R U P È D E S.
Ifeie tête dé Belier avec fes cornes, fon ffon r, fes o reilles, Muf. cal-
fes. mâchoires,. le menton & la. barbe. I ., -■;l «oî.
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