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gent viennent en ramifications & en grain s, tel que le beau
(a) M.i‘0- morceau que poiledoit un de nos (a) Curieux. L Or fe trou-
femimy avoii y ç dans fa Gangue avec le F e r , l ’A rgent avec le Plomb ,
t X t X " l’Etain de même > le Cuivre fe mêle avec le F e r , & fouvent
ihj. ji i’a lé- avec l’Or j ils font quelquefois tous fix enfemble. L infpec-
g»é avec ftn t jon feuje & l’odorat ne iuffifent pas pour bien dillinguer les
£ * £ £ * * ? Métaux : ce n’eft qu’en féparant les matières qu’on peut juins
»««. ger fainement de leurs qualités. Après la décompofition , on
a de la chaux de mé ta l, & en y ajoutant une matière inflammable
, ou phlogijliquc , cette chaux revient dans fon premier
état de m é ta l, ce qu’on appelle en Chymie Reduüio.
Les Métaux ne le préfentent pas toujours dans la terre en
filons , en rameaux ; ce ne font fouvent que de petits morceaux
épars appellés Rognons, mêlés de terre Sc de pierres
appellées Gangues par quelques-uns, Sc par d autres MarcaJJi-
tes : ainii le métal eft caftant Sc non d u é lile , a caufe du mélangé
de ces Pierres. Quand les Métaux fe trouvent en filons
, ils font infiniment plus purs.
Souvent en mêlant les Métaux , on en compofe d autres :
Ci, par exemple , on joint du Z in g au Cu ivre rouge , on fait
du Tombac très-caftant » ce qui oblige pour l’adoucir dy
mêler encore d’autres matières. L e Similor , le métal de
Pr in c e , le Pin chbekfon t de pareilles compofitions, toujours
aigres 8c très-caffantes. L e Cuivre jaune n’eft autre chofe que
du Cuivre rouge Sc de la Calamine. L ’A c ie r eft encore un
compofé de Fer ftratifié & calciné avec des cornes d’animaux.
Quoique plufieurs Auteurs ayent divifé les Métaux en fix
genres, nous préférerons cependant l’ancienufage de lesfe-
parer en fe p t , qui font l’O r ,\l’A r g e n t , le Cu ivre , l’E tain ,
le Plomb , le Fer Sc le Vif-A rg en t ; ce d e rn ier, quoiqu’il
foit liquide Sc nullement malléable , n’eft pas moins un métal
que les fix autres. Sa nature primitive Sc indeftruétible,
eft une raifon fuffifante pour le placer parmi les Métaux.
Les Métaux fe divifent en Métaux parfaits Sc en demi-
Métaux.
les mé- Les Métaux parfaits font ceux qui vont au feu fans dimi-
tau x. nution , Sc qui font duétiles & malléables , tels que 1 Or &
l’Argent ; on les dit encore fouples Sc traitablcs , parce qu on
leur fait prendre toutes fortes de formes. Les Métaux dir
fèrent entr’eux par la co u leu r, le brillant, le g o û t , l'odeur,
Je poids , la prop rié té , le fon , & la duélilite.
Selon quelques Auteurs , leur couleur vient de la chaleur
Sc de la matière même ; le Brillant procède de l’eau ; le goût
Sc l’odeur viennent de l’eau Sc des matières brûlées par les
feux foùterrains , qui rendent une fumée douce ou défa-
gréable j le poids ne peut s’attribuer qu’au mélange des terres
avec 1 eau ; les diffèrens aiîèmblages des fucs concrets
occafionnent la propriété d’un métal ; le fon n’eft dû qu’au
concours de l’air , Sc de la figure extérieure qu’on donne au
métal : plus il eft fra g ile , plus il eft fonore 5 enfin fa duéli-
lité provient d’un principe fulphureux , très-propre à la co-
héfion des matières.
A Les Métaux qui contiennent le plus de terre , félon ( a ) (a) Surrncf-
Mathiole , brûlent plus promptement que les autres , ex- corïie > PaS-
cepté le F e r , dont la mixtion eft fort impure. L e Plomb Sc
1 Etain ne fondent fi facilement, qu’a çaufe d e l’imperfeétion
de leur mélangé. C e qu’il y a de remarquable, eft que (b) (b) eu, ne
1 eau-forte diilbut prefque tous les Métaux. t'^uù /»«.
Il eft bon de prévenir le Leéteur , que lorfque l’on nom- Z m /“r Us
mera Amplement les Métaux par les noms d’O r , d’A r g e n t qZnTejfer-
du Cuivre y & c . on entend toujours parler de leur mine r vefcence‘
ou minerai, avant qu’ils ayent paffé par la fonte , à moins
qu’on ne fe ferve du terme de Nativum , qui eft le métal pur
fans aucun mélange.
L Qx nomme par les Chymiftes Sol, rex m cta llo rum , eft le
plus noble & le plus parfait des M é ta u x , quoique peut-être
le plus fimple i c ’eft de tous les corps métalliques le plus pe-
fant, le plus compaéle, celui dont les parties font les m ieux
digérées & les plus fixes 5 il eft auili le plus d u f t ile , le plus , ,
malléable, le plus con fian t, & celui qui a le plus d’extenfi- «J
bilite, puifque d’une once d’O r on fait jufqu’à quinze à feize
«ens feuilles.. On tire encore une once d’O r en un (c) million Ton^ vatej"
quatre-vingt-quinze mille pieds de long. me ligne de
On remarque que ce métal eft peu d u r , peu fonore , peu
elaftique par lui-même, s’il n’eft mêlé ayec le Cuivre ou l’A r - hng, / ““oô
gent r par le moyen du miroir a rd en t, il entre en fufion plus *°’fis ia lieue,
aifement que le C u iv r e , & s’échaufFe beaucoup dans le feu j T S S T
il ne foufïre aucune altération : on peut donc regarder Mémoir. de
Or comme indeftructible Sc invitrifiabie : l ’exp*>- érience d u 0 ctencesan<*»«■,
née. L?