2 8 A n a l y s e d e s O u v r a g e s , ! . P a r t i e .
contribue pas à Amplifier la méthode. Nous avons encore du
même Auteur , Htjloria Lapidum figurât ont m Helvetia ; c’eft
un Ouvrage trè s-re che rché , avec un traité à la fin fur l’origine
des Pierres figurées. On aura occafion de parler plus
au long de ces deux Livres dans la fuite de ce traité.
L e Comte A L O Y S IO - F E R D IN A N D M A R S I L L Y , n é
à Bologne , après avoir long-tems commandé les troupes de
l ’Empire , s’etoit fort attaché dans fa difgrace à l’étude, de
' la Phyfique. Nous en avons une grande preuve dans l’Hiftoire
du D a n u b e , en grand p a p ie r v in - fo l. 6. vol. avec
nombre de figures , fous le titre de Danubius Pannonico-Myficus,
obfervationibus Geograp. Afiron. Hydrag. Hifior. J'hyjicis perltt-
firatus , 1 726. L e premier tome , divifé en trois parties., ex-
pofe la géographie du Danube , où fon cours eft détaillé r
avec tous les. lieux adjaccns. On trouve dans la feconde partie
des obfervations Aftronomiques faites avec exaélitude
proche le Danube : l’Hydrographie de ce fleuve , ou la
defcription de fon cours , de ion l it, de fon r iv a g e , de fes
marais , 8c de l’accroiflement 8c diminution de fes. eaux >(
compofe la troifième partie- L e fécond tome regarde les.
antiquités. Romaines 8c Militaires placées en deçà 8i au-
delà du Danube- On a divifé le troifième tome en huit
parties j les Minéraux qui fe trouvent aux environs de ce
fleuve ,. ou- qui y font conduits & entraînés , en font la matière
:. on y donne' la coupe des trois, plus fameufes mines,
de Hongrie. L e quatrième tome traite , tant des Poiflbns qui
croiflent dans le D a n u b e ,q u e de c e u x que la mer y amène.
On y reconnoît quatre fortes de Coquillages : les Oifeaux
compofent le. cinquième-volume j ce fotit ceux qui côtoyent.
le Danube & qui y nagent. L e plus curieux,eft un détail de
leurs nids 8c de leurs oeufs. L e fixiëme volume fert de fupplé-
ment aux autres, avec des obfervations touchant le Baromètre
& le Thermomètre. Il finit par la defcription de quelques
Infectes. Il eût é té à fouhaiter que les defleins eulTent
été faits d’après des Q ife au x v iv an s. Quoique les matières y,
fiaient traitées fuceinftement § on peut dire que c ’eft: un
des. plus magnifiques.Ouvrages que nous ayons.. L e même
A uteur a fait en François une hiftoire Phyfique de. la Mer x
avec beaucoup de figures , divifée en c in q parties. L a première
traite de la difpofition du balfin ou lit de la Mer ; la
fe co n d e , de la nature de l’eau j la troifième , de fes difléfens
A n a l y s e d e s O u v r a g e s , I. P a r t i e . 29
mouvemens ; la quatrième , de la nature , de la propriété 8c
de la végétation des Plantes qui y croiflent ; enfin la cinquième
partie qui manque au Traité , quoiqu’annoncée dans
la préface , devoir expofer les PoiiTons , les Animaux & les
Coquillages qui vivent dans la mer. C ’eft dans la quatrième
partie qu’il donne la defcription des plantes Marines, du lieu
où elles fe trouvent, de leurs couleurs, de leur organifation j
quelquefois il en fait Panalyfe : le Microfcope lui avoit fait
découvrir les pores de ces Plantes par lefquels entre l’aliment
de la Mer. On y trouve la. végétation du Corail ,. 8c on peut
dire qu’il eft le premier Obfervateur qui ait remarqué des
fleurs au Corail & aux autres Plantes marines., que Tourne-
fort avoit ignorées., & avoit mifes dans la dix-fepcième claife
des Plantes qui. n’ont ni fleurs ni graines. C e fentiment
n’eft plus fuivi s. mais il n’y arien encore de décidé fur le C o rail.
F R A N Ç O IS -M A R IE -P O M P E E C O L O N N E , , Gentilhomme
Romain. „ qui fut brûld dans l ’incendie de fa mai-
fo n à Paris en 1726 , étoit Phyficien & furtout grand C h y -
mifte. Parmi plufieurs Ouvrages qu’il a donnés au P u b lic ,
nous avons une hiftoire générale de la Nature., fous le titre -
d’Hifiaite Naturelle de l’Univers ,.iu -i 2. 4 vol. avec figures.
L e premier tome, divifé en deux parties , parle du Ciel ,
des Comètes., des Phénomènes , du globe de la Terre , de fà
fuperficie , des Montagnes qu’i l croit v é g é te r , dès Plaines
&c des Feux fouterrains. On trouve dans le fécond volume la
différence des T e r re s ,.la formation du Globe & fes change-
mens, la génération du S a b le , du S e l , des Pierres,, de l’À i-
man , 8c celle des Métaux & dès-Minéraux. Il parle dans la
troifième partie du flux & reflux de là M e r , des Tempêtes ,
de l’origjne des. Sources ,, de la génération des. Vég étaux ,.
auxquels il attribue une ame fenfirive; il finit par les A n imaux.
L e quatrième volume en eft là fuite, j il y eft parlé des
Poiflons 8c. des Coquillages : on y trouve aufïï un traité des
V en ts. L a Chymïe 8c furtout. l’Alchymie font dès matières
fi familières à cet A u teu r , qu’il y revient fouvent.. Charmé
de. faire pafTer fa prévention pour cette dernière Science
ïufque dans l’efprit dù Leéteur , rien n’eft plus facile , fî
on.l en c r o i t , que de faire dé l ’O r, Sans avoir recours, aux L i vres
de Pàraeelfe , ,dè Vanhelmont , de Gebber & des autres., T
Alchymiftes ,, il ne fa u t , dit-il, qu'un (i.) Soufre rouge , très—
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