Le Calcui L e Calcul animal fe foudivife en celui de l’homme, & en
A nimal. c e l u i d e s <U liin a .U X « _ . j * / r r
1 E f t a u - L e c a lcu lI b u Pierre de (a) l’homme; fe forme dans diflej
te l’ * l n rentes parties de fon corps, quand la feroficè ou la limphe
mm vefic* du p s’arrête dans quelque partie , y fait H u le jou r p
M i par fes différens dépôts donne lieu à la B U S ,
gni.qaàmex p jerre si l ’urine meme pleine de Tablons, p a r le s iedimens
le n to craffo- .cq e iaiiTe all f0nd des vafes- où on la laifle rep o le r , lait
l “ p ! T £ juger qu’elle eft très-propre à former des Pierres,
étu à caloris U n (b) Auteur rapporte douze parties du corps humain ou
M W fe forme la Pierre 5 mais il y en a t ie n d’autres .t e l le s que le
Z f le u i. c e rv eau , les paupières , les y e u x , le nez , le deflbus de la lan-
Pa& euc ies jo u ë s , les mammelles, l’e ftomac, le foie , le coeur ,
( b > Ks»t- fes poumons, la veficule du f ie l , la r a t t e , les b o y a u x , le m e-
mannm. fcn£ère , l’urètre > le ferotum , 8c dans les articulations des
doigts ou nodus des gouteux. Cependant les parties du corps
humain qui y font le plus fujettes , font les reins 8c la veiïie ,
parce que la férofité du fan g s’y p o r t e , 8c y fejourne plus ordinairement
que dans les autres parties.
( e) Uch- U n (r) autre A uteur rapporte deux B e fo a rts , 1 un forti de
awdus. la jouë ou d’un des côtés du nez d’un hom m e , 8c 1 autre de
f II yga deux efpèces de calcul humain : de* uns font com-
pofés d’une matière plâtreufe , allez tendre 8c friable , 8c de
couleur blanchâtre i les autres plus d u r s , font gris ou noirâtres,
8c fe nomment murales.
L e s Pierres des animaux qui fe nomment B e loa rts , le rencontrent
ordinairement dans leurs veilles ; 8c quand ce lont
des Pierres qu’ils avalent, elles fe trouvent dans leurs ven-
I Taver- très. U n V oyag eur (d )d it que lespayfans en ratant le ven-
*;<r. tre des chèvres du P é ro u , fçavent combien elles ont de Befoarts
8c les vendent à proportion 5 ce que Chapuzeauxonhr-
me dans l’Hiftoire des Pierres fines, qu’il a rapportée dans les
A fte s de la Société Royale de Londres.
L es boules que l’on appelle Egagrofiles, ou Befoarts de
p o i l , ne font pas abfolument des Befoarts 8c des Calculs»
leur dureté eft fort différente, n’étant compofees que des poils
que les animaux avalent en fe léchant l’un r autre. Llles ç
forment dans l’eftomac des Ch amo is, d e s D a i m s , des Chevreuils,
des Boeufs 8c des Vaches. Ces boules font la plupart
des pelotes de poil apparent ; les autres font couvertes d une
O r y c T G h d G i È » ’ 1 1 1; P a r t i e , 377
p e a u , 8c font liffes par deflus 5 celle que Pline appelle To-
fhus Jtivencarum, eft toute ronde, couverte d’un travail ra-
Boteu x , le g e r e , pleine en dedans de p oils, de couleur noire.
L a Pierre de fiel fe trouve dans la veficule du fiel de
l ’homme 8c de plufieurs animaux : elle eft fulphureufe 8c inflammable
, friable 8c marbrée en dehors. On en fait une couleur
affez d o ré e , dont fe fervent les Peintres.
On connoit pour c a l c u l , celui de l’homme , qu’on nomme
ordinairement Pierre ; il y en a de toutes fdrtes de figures
8c de grandeurs. L eu r nature a été décrite c i-d e ffu s , ainli
que leurs particularités.
C e lu i des enfans, qu’un A uteur (a) appelle A lyfe , quoique
beaucoup plus p e t it , eft réputé avoir la même nature
8c qualité que celui de l ’adulte.
L e s Béfoarts fe trouvent dans les animaux fuivans.
C e lu i de la chevre fauvage des Indes eft appellé Béfoart
O r ie n ta l, 8c fe tire d’une chevre , que Clufius appelle Capri-
terva, a caufe que cet animal tient de la ch è v r e , du c e r f, 8c
encore d’une efpèce de b ou c, appellé Pafan. Cette Pierre
ronde*, liife , douce au tou che r, luifante , étant caifé e, fe fé-
pare en différentes enveloppes , 8c renferme ordinairement
dans fon centre un petit n o y a u , qui eft d’une fubftance plus
dure que les lamines. L ’odeur agréable de ce Béfoart approche
de celle de l’ambre gris.
L e Béfoart Occidental eft tiré d’une chèvre fauvage d’Amérique
q u i n’a point de co rn e s, ou de certains animaux du
pays , tels que le Guanacos , l’Ifachos , le V icun n as , le T a -
raguas. C e tte Pierre ronde ou ovale , qui eft plus grande
que 1 O rien ta le , n’eft point liife ni luifante ; mais elle a de
1 odeur êc beaucoup de vertu. Sa forme 8c fa couleur font
allez femblablès à celles du précédent ; fa groffeur eft celle
d’un oe u f de poule.
L e Béfoart d’A llemagne, nommé Rupi-capra , fe trouve
dans le ventre ou l’eftomac de quelques Vaches , Chamois,
ou Ifards , Daims , qui habitent les rochers; ce font des pelotes
pu amas d’herbes que ces animaux ont broutées pour leur
nourriture, 8c que l’on n omme, Egagrofiles différentes de celles
de poil. Les Allemands s’en fervent au défaut du Béfoart
Oriental; il y a encore une Pierre ronde comme une aveline,
d u r e , c r eu fè , luifante , qu’on trouve dans le ventricule du
Chamois,
Troifième Partie. B b b
( a ) Traiti
des Pierres qui
s’engendrent
dans les animaux
, par
Vénete Médecin
de Montpellier.
L e Bhsoart
ANIMAL.