326 O r Y c T O L O G I E . I I I . P A R T I E .
vermiffeaux adhérens | ou du Corail etendu fur des coquilles
, des ïnadrepores, des rochers & des cailloux : il ne faut
à ces objets qu’un point d’appui pour s attacher par tout ;
mais il eft très-rare de trouver des vermiffeaux 8c d allez grot-
fes tiges 8c parties de Corail étendues par plaques fur les morceaux
callès d’un pot de terre. _ . , ,
Il eft tems de parler de la divifion des Fofliles étrangers a
la te r re , qui vont être traités dans cette troifième partie. L a
plupart de ces co rp s , qui font des reftes¡des parties d animaux,
tant terreftres que marins , ont ete déplacés par le De-
luge u n iv e r fe l, des révolutions particulières I des tremble-
mens de-terre , ou des alluvions qui les ont répandus fur la
furface de la te r re , ainfi que dans fes entrailles. ;• ,c ,
Ces corps par fucceffion de tems fe font durcis 8c pétrifiés
bien différemment des coquillages, qui fouvent ont conferv
é leur fo rm e , leur grandeur, quelquefois meme leurs couleurs
5 aulieu que les parties d’animaux que nous trouvons
pétrifiées, ont augmenté de volume , ont fouvent change
de figures, de manière cependant qu’on remarque 1 eipece
du poiffon ou du quadrupède , à qui ces parties ont appar-
T o u s ces objets . quoique pétrifiés par les fucs lapidifiques
de la terre , lui font étrangers dans leur origine : ce n elt point
elle qui les a formés ; les poiffons viennent furement de a
mer. Les autres animaux font nés par l’ordre fucceifii de la
nature qui les a tous créés , ainfi que les végétaux.
On ne peut divifer les Fofliles entr’eux comme les Pierres
ordinaires, parce qu’ils font de même nature & de meme
couleur ; il n’y a que la figure qui puiffe les diftinguer. Ces
objets préfentent des mâchoires, des os , des dents , des f é mur
, des Humérus , des gloffopêtres , cornes , ongles 8e cotes
, tant pétrifiées qu’imprimees fur les Pierres molles qui
en étoient proches.
On remarquera que les parties de T hom m e , des oileaux,
des infectes 8c des animaux qui font peu de féjour dans 1 eau,
font plus rares à trouver parmi les Fofliles , que celles des
poiffons 8e des autres animaux plus propres à être petnhees
dans la terre par le long féjour qu’ils y font. ^
Les v é g é ta u x , fi l’on en excepte le bois pétrifié qui e
fort commun, augmentent encore plus rarement le nombre
des Fofliles i la délicateffe de la ftruéture des fruits 8c de
O r y c t o l o g i e , I I I . P a r t i e . , 27
plufieurs plantes m a lle s , les fait périr trop promptement pour
leur laifler lé tems de fe pétrifier : on trouve cependant fui-
vant le rapport de plufieurs Naturaliftes , des glands,’ des
noix Se d autres fruits attachés encore à leurs arbres couchés
horizontalement dans la terre.
On divifera ces Fofliles en quatre claffes.
L a première contiendra 1°.le s vraies parties des animaux,
2°. les Fofliles qui n offrent que leurs impreflions.
L a fécondé claffe renfermera 1°. les vraies parties des vég
é tau x , 2°. les Pierres qui repréfentent feulement leurs im-
prenions.
On trouvera dans la troifième claffe les Pierres q u i , produites
dans la m e r , ont été amenées par les eaux dans les
entrailles de la te r re , ôc lui font entièrement étrangères.
Enfin la quatrième clafle contiendra les Pierres qui fe trouvent
8e qui croiffent dans les, A n im a u x , les V ég étaux 8c les
Minéraux.