42 A n a l y s e d e s O u v r a g e s , I. P a r t i è .
vifé lé Règne Minéral en quatre Sections , dont la première ,
outre le traité fur la Pierre Ph ilofop bale , parle de ia d iffé -
rence , de la nou rritu re, d é 'l’augmentation des Minéraux:,
8c de leurs parties analogues avec celles des V é g é tau x & des
Animaux. L a fécondé Section comprend la nature des fept
Métaux , les lieux où ils fe tro u v en t, leurs ufage s, & les reme-
dés utiles qu’on peut en tirer. L a troifième S e â io n regiarde le!»
P ie rre s , q u ’il divife en Pierres précieufes petites | Pierres prë-
cieufes grandes, Pierres moins précieufes, Pierres figurées : ii
y range mal-à-propo’s le G loflopetre , la Belêmnite & la C orné
d’Artimon. L e s Pierres moins prétieufes , grandes & dures
fuivent , ainfi que celles qui font molles. Il finit par les
Coraux. On trouve dans la quatrième1 Seétion les moyens ML
n é r a u x , c ’eft-à-dîre qui tiennent le rnilieu entre les Pierres
8c les Minéraux. L e Règne Animal eft contenu dans trois
autres Seétions, où il eft parlé de la fabrique du corps dès A ni-
maux , de leur d iv ifio n , de leurs alimens , 8c des remèdes
qu’on eli tire. L e Règne V é g é ta l eft d ivifé en quatre Seétions
contenant la defcription Phyfique des P lan te s , leur divifion ,
leur nomenclature , la ftructure des fleurs 8C des femences ,
leurs u fa g e s , leurs propriétés. C e livre qui n’eit qu’une compilation
de plufieurs bons A u te u r s , renferme des chofes fort
curieufes.
L e traité des Foffiles d’Angleterre par E D U A R D L U ID IU S ,
Garde du Cabinet Afhmoté à O x fo r t , fut imprimé en 1 698,
fous le titre de Eduardi Luidii Lithophilaeü Britannici Ichnogra-
fbia. Les Foffiles y font divifés en douzè dalles ; la première
contient lesvrais C r ifta u x , les Sélénites , les Pierres criftal-
lifées fans an g le s , les T a l c s , les Stalagmites j lâ deuxième ,
les Pierres co ra lliféé s, les Madrépores foffiles, les Fungites 5
la troifième , les Lythophytes ,- ceux qui imitent les plantes
8e leurs fruits 5 la quatrième , les Foffiles turbinites 5 la cinq
u ièm e , les Coquillages bivalves'j la fixièrrie , les cruftacés
ponétuês , Comme les Ourfins, 8e les Pierres étoilées j la feÇî
tième , les' Foffiles tubulaires j la huitième , les' cruftacés
qui ont des pinces j la neuvième , lés dènfs pointues des
PoiiTons : ce font les Glofldpetres 5 les dents molaires des Poii*
fons font conténues dans la dixième claife. On voit dans la
onzième , lés Os fo ffile s , appellés Zylojlea, ainfi que les Bois
foffiles 5 dans la douzième ce font les Vertebres des Poif-
fo n s , R e l i é s Ichtyofpwdylf j la deoeièpe c la ife , non chiffré e ,
A n a l y s e d e s O u v . r a g e s , I.. P a r. t i.e. 2 ,
eft p ouj les; Foffiles de clafle incertaine , tels que lès- Belcm-
WMS , {'Æveolus l'InfmdiMum , le Gryphites , 8c autres.. L e
eoips du L iv re , nieft proprement qu’une ta b îe , qui indique
les lieu x où l ’on, trouve les Fo ffile s , avec une courte explication,
Ces. Foffiles_qu’ilréd u it au nombre de 1 7 6 6 , font re-
préfentés: dans 2 3 planches. .Il n’eft parlé que des Foffiles d’Angleterre
s les noms qu’il leur a donnés iont fi finguliers que
Brennius fouhaiteroit que. e lapidum hijlorid exularent. L e
L iv re eft termine par. fix lettres 5 il dit que lesiBelemnites font
«.es Fluors fortis du. dedans des coquilles,» Dans la lixième let-
t r e , adr.eflee a . R a i , il c ro it que. les femeneesdes Poiflons à
co q u ille s , des Infeétes & des V é g é ta u x , dont on voit lès empreintes
fur les pierres, on t pu pénétrer par ieur petiteffe 8c
par le, lecours, des eaux jufqu’aux entrailles de. la terre , où
les. 1 oiilons a coquilles fécondés par le moyen d’une chaleur
louterraine , ont c r u , ainfi, que les Plantes , 8c ont péri par
la ,fu ite , en laifîant les uns leurs co q u ille s , les autres leurs
empreintes , qui fe font pétrifiées, 8c qui font les mêmes F o ffiles
que nous voyons aujourd’hui. Quant à la hauteur où l’on
les trouve , il croit que ce font les vapeurs qui les ont élevés
d e ,la mer ,i de la terre 8e des. fleuves , 8c répandus partout
ou ils font fituesj II n y a r ien de plus hazardé que ce fenti-
tnent.
N IC O L A S V E N E T T E , JVtédecin de la R o ch e lle , A uteur
du T ableau de 1 Amour C o n ju g a l, donna en 1701, un traite
des Pierres qui s’engendrent dans les terres 8c dans les
Animaux. Quoique fan b u t principal ait été de chercher à
prévenir l ’incommodité de la p ier re , 8c le moyen de s’en garantir
, il ne laifle pas de. traiter fa matière .en Phyficien. Son
Unvrage eft partagé en treize Chapitres. Il divife les Pierres
dans le troifieme en communes 8c je a i lfe s , en Pierres tendres,
en dures, en tranfparentes, en Pierres à facettes 8c en Pierres
coquilheres , qui ne font autres que des Coquillages pétrifiés;
Qans le Chapitre cinquième il parle des fermentations dans
les matières chaudes , ainfi que dans les froides , comme le
ait j îl.pafle dans le-Chapitre fuivant aux différentes fermentations
de la te r re , qu’il prouve fort bien fans admettre de
leu central : on trouve dans les feptième 8c le n euvième Chapitres
la caufe matérielle 8c prochaine des Pierres qui s’engendrent
dans la terre. Il y parle du Corail comme d’une
J-ierre^ quoiqu’on ne fçache guère dans quel rang on doit ¡e