(a) Ce Livre
a paru dans la
fuite fous le
nom d’un autre
Auteur.
12 A n a l y s e d e s O u v r a g e s , ï . P a r t i e .
fes deux Coquilles , 8c chargé fur fa fuperficie de tuyaux e x térieurs
: il y joint quelques Coquillages foffiles ; 8c il finit par
une dilfertation fur les Gloflopetres , où il prouve que ce ne
font point des langues de Serpent, mais des dents de la Lamie
8c du Chien de mer : il donna la même année la fécondé partie
de fes Plantes rares 8c peu connues, fous le même t itre , 8c
comprife en 93 chapitres. Rien n’eft écrit en meilleur latins
tout y e il exaéb, avec des defcriptions ,8c des figuresque l’A u teur
a deffinées d’après nature , 8c gravées en partie.
C L E A N D R E A R N O B IO donna en 1602 , il ( a ) Te-
foro delle gioie, trattato maravigltofo , compofé de 57 chapitres.
Il commence par les douze Pierres dont il eft parlé
dans l ’E criture Sainte 3 toutes les Pierres fines font détaillées
chapitre à chapitre, avec leurs efpèces 8c rieurs propriétés
: il vient enfuite aux Pierres dont on fe fert en Médecine
, telles que les Befoarts , 8c il finit par les Perles. (C’eft
une compilation 'des fentimens des Anciens 8c des Modernes
, avec les vertus imaginaires qu’ils ont attribuées aux
Pierres , auxquelles l’A uteur n’ajoute que trop de foi.
J E A N B A U H IN , n atif de B a lle , dont le père Jean Bauhin
étoit né à Amiens , a été un Médecin très-diftingué dans le
feizième fiècle 5 nous avons de lui une Hiiloire générale des
Plantes avec des figures en b o is , donnée fous le nom de
Hijioria Plantarum univerfalis , in folio 3. vol. Chabrée a fait
l ’abregé de cet Ouvrage en L atin en un feul volume, 8c s’eft
fervi des mêmes figures. Bauhin a commenté Mathiple fur
Dio fco rid e , 8c a fait plufieurs autres O u vrag es , parmi lcfquels
nous diftinguerons le tra ité , de acquis tnedicatis nova, méthodus,
q u ’il a divilé en quatre livres. Les trois premiers roulent fur
la fontaine minérale du village de Boll dans le Duché de
Wirtemberg. Après avoir détaillé la manière de prendre ces
e a u x , les maladies qui furviennent à ceux qui en b o iv e n t ,
8c les remèdes qu’on peut y apporter, il vient aux différentes
T e r r e s , aux M é ta u x , aux Marbres 8c aux Fluors du pays.
L e quatrième livre contient , dans le premier chapitre, les
Pierres figurées trouvées en fouillant les terres pour la recherche
des e a u x , ou que l’on voit dans le voifinage de ces
fontaines. Il commence par les moins parfaites, 8c finit par
les plus belles : on y voit des Bitumes foffiles. des cornes
d'Ammon imprimées fur des Pierres qui fe mettent facilement
en feuilles 3 enfuite viennent les vraies cornes d’Ammon
, • - , A n ÎI L ~s e d e s O u v r a g e s , I. P a r t i e . i *
petrifiees les Coquillages foffiles,les Aftroïtes , les Belem-
n ite s , les Silex 8c les Pyrites. Les Fruits 8c les Légumes qui
croulent dans ces cantons, fe trouvent dans le fécond chapi-
f f i j g dans le troifieme 8c dernier font les A n im au x , les
Infeftes , les Poiffons 8c les Oifeau xqu i habitent le pays Les
figures en bois qui ornent ce Livre le rendent très-intéreffant.
Son irere Gafpard mort en 1623, nous a laiffé auffi quantité
d ouvrages, le Pinax Theatri Botanici 8c le Prodromus lui ont
coûte quarante années de travail. Gafpard, quoique très-hab
i le , etoit inférieur pour l ’exaffitude à fon frère Tean
8C Yn M r i f A L D 5 C]V A N D U S ’ P i l l e u r en Philofophie
^ m l eClxT 3 B ° } °S ne > celui qui a le plus travaillé
fur l Hiftoire Naturelle: bien différent de P lin e , il a appro-
W Ê : H Julct 5 11 a compilé pour cet effet les fentimens de
tous les Auteurs. Ses recherches pour s’inftruire , 8c les
grandes depenfes qu’il a faites pour avoir vivans les A nimaux
, les Po iffons, les Coquillages, les Oifeaux 8c les Infe-
étes dont il parle , en ruinant fa fam ille , lui ont attiré.une
grande_reputati ou. Il a laiffé à fa mort en 160 5 , fon cabinet
8c fes manufcrits à la ville de Bologne , qui a eu foin de
faire rédiger fes mémoires 8c de les faire imprimer. Son
Ouvrage eft compofe de 13 vol. in-fol. avec des Planches-
en bois tres-bien gravées. L e s trojs premiers volumes ont
pour titre Ormtologia, feu, Hijioria de Avibus. Il y a un volume
de Injeclts , un de Exanguibus qui font les vrais-Coquil-
K ’ H U Serpenttbus, trois volumes de Qaadrupedibus , un
de Pifçibus , un de Monfins, un de Arboribus fous le nom de
DendroUgia. L e treizième 8c dernier volume traite des Métaux.,
6c eft intitule Mufeum Metallicum , où toutes ries Pierres
font détaillées. C ’eft le corps le plus complet que nous
k sT rb u ft e s I T l mUrdle ? <3uol‘3u’il 7 “ anque encore
les. A rb u fte s , les A rb n ffe au x , les Simples , les Légumes 8c
t o u i Î u i f i i 3“ ? e il' C'C r ° uvrag e de plnficurs Sçavans.qui ont
toujours fuivi les mémoires ôc le plan ' d’Aldrovandus. On
peut dire que ce traite eft fi é ten d u , qu’il en devient diffus 8c
ennuyeux. A^rèsqu’Aldrovandus 8c fes Editeurs ont parcouru
les différentes efpeces d’un A n im a l, d'une Plante ,
d une I ierre , fes propriétés , fa génération 8c les ufages
que Ion en peut faire dans la vie Civile 6c dans la Méden.
'flc ! ■ P 3 £S matlè res, quoique relatives au fujet
qu us traitent, purement curieufes 6c propres à égayer le L e -
B ii]