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L e Granité de Semur n’eft pas le feul qui fott en Bourg»-'
gne > la ville d’A va lon eft pareillement bâtie fur un roc de
meme nature. O n en vo it encore de grifâtre aux environs
d’A u tu n , & allez près du B ourg de Nolay. Il y en a de rouge
a la Maifon-neuve 5 mais celui qui approche le plus du Granité
an tiq u e , Sc qui a le grain le plus fin , fe rencontre à Rou-
v r a y , village fîtué fur la route de Dijon à A u x er re .
Dans les cavités des rochers de l ’A u x o is , on amaiTe des
pierres m ica cé e s ,. propres à fécher l’écriture ; & on trouve à
Montjeu , près d’A u tu n , du T a lc en feuilles auffilarges Sc
auffi blanches que celles des A lpes.
L A C H A M P A G N E »
•Avec les Pays de Sedan, Donchery, Charleville (¡r Me&iïrcs.
O N trouve aux portes de la ville de Reims des carrières,
ou desmarnières,qui font remplies de Bélemnites tranf-
parentes de couleur d’A gathe rou g eâ tre , d’Ourfins ferrugineux
, de Pyrites de différentes Formes la plupart faites
fufeaux , de Gornes d’Ammon , de Cames , de T e llin e s ,
d Huîtres environnées de Marne , d’autres y ont feulement
imprime leurs figures. Il faut remarquer qu’après un certain
tems , ces Pyrites rongées par le Soufre qui détruit t o u t ,
tombent en efflorefcence.
L e s environs de cette ville donnent du T a lc foffile , du
bois pétrifié crû Sapin , des M o u le s, des Limaçons, de vraies
Huîtres a b e c , Sc des Pierres pefantes Sc rougeâtres, pleines
de Cames d’une moyenne grandeur.
Dans le village de Cernay , à une lieuë de Reims , on voit
des morceaux de Glaife pleins de feuillages, vrais lignes de
V é g é t a u x , qui naturellement fermentent en te r r e , Sc qui
font chargés de matières fulphureufes Sc terreftres ; de Pierresargilleufes,
ferrugineufes, couvertes de C riftaux in égau x ,
& de Selenites epailfes en forme de fèves ; de Gyps finguliè-
rement criftallifes, des Entroques pyramidaux, des Pierres
rayonnées Sc des Bélemnites.
Celui de Saint-Balle, à trois lieuës de la même v i lle , fournit
des Cornalines rou g e s , Sc des Cailloux dont la partie in -
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térieute eft pleine de fable comme un Geodes. On y voit auffi
çles Pierres de ch a u x , formées des débris de coquilles. Ces
Foffiles font entourés d’une p oudre, qui n’ eft ni terre ni fable
.D
ans le village de S a int-Thie rry , à deux lieuës de la même
v i l le , il y a des carrières de ces mêmes Pierres de ch a u x , qui
chargées de fragmens de co q u ille s , fe trouvent rarement entières.
On y voit auffi du T a lc brillant.
De femblables Pierres Sc du T a lc fe découvrent dans le
village de Chamery , à deux lieuës de ce tte v i l le , fur une
montagne oppofée à celle de Coùrtagnon 5 des Cornalines 8c
des Cailloux s’y voient auffi : les uns font creux Sc remplis
du même fable où ils e x iften t , nommé Beurge ; les autres
font blancs & tranfparens, de l’épailFeur d’une fèv e. L e N a -
ruralifte y verra encore des Foffiles de toute efpèce.
Toutes les montagnes, depuis Châlons-fur-Marne ju fq u ’à
R e im s , font paîtries de Craie dans le b a s , de fable dans le m ilieu
, Sc de Pierres mêlées d’Argille dans leur fommet. Il s’y
trouve des Bélemnites, des Qurfins, des Pe ign es, des B u c cins
Sc plufieurs Marcaffites.
Dans les vignes du village d’Ârcy-le-Pontard, à une lieuë
de la petite ville de F ifm e s , le Bois pétrifié Sc des Cailloux
veinés fe voient aifémcnt.
Dans celui de Sacy, près de Reims, le Gyps en tablettes eft
commun ; c ’eft dans ce lieu que s’eft trouvée autrefois la tête
pétrifiée d’un homme qui eft toute entière, avec une partie
de les dents Sc a lv éole s , dont on a donné la figure Sc la def-
cription dans la Planche 17. de cet Quvrage , pag, 330.
Près de la ville de Retel-Mazarin , éloignée de huit lieuës
de Reims, on voit des Pyrites cubiques', ainfique dans laper
tite ville de Châtillon-fur-Marne, à fix lieuës de la même
v i l le , du côté d’Epernay.
Les Foffiles font abondans dans le jardin d’un C h â teau , fi-
tué -au village de R o q u in co u r t, proche de Courcy Sc de
Reims.
L a terre de Coùrtagnon , à trois lieuës de R e im s , offre un
c o te a u , dont la rampe, eft riche en toutes fortes de Foffiles
des plus entiers. Quelques-uns même ont confervé leur couleur
Sc leur poli ; mais ils ne fe font point pétrifiés. On y en
voit plus de foixante efpèces , tels que des Huîtres, des Pour-
p re s, des P e ign es, N a u tile s , Cames, T e llin e s , VermiiTeaux,
R r r ij