(a) Cam intra
v i (cera
montium lit—
toreorum ubi-
que reperiim-
tur iìiccina.
I.lertmannus
pag. iì» 4. in
eodem libro.
Succini Ptuffici
Franco-
furtiy 1 677.
(b) Mercati
Met. Vat.
pag. 88.
(r) Confti-
tuit vero ve-
nam, feu ma-
tricem lig-
neam, lignum
illud bitumino
film fubter-
raneum & minerale,
in quo
iuccina inve-
niuntur, & inventa
generata
font.
Sendelius hift.
fuccin. pug.
i-84.
(d) Tranfani
om Philofo-
phiques, tom.
i l . pp. 385.
387.
47* O r t c t o l o g i e , Ï I . P a r t i e .
viennent enfuite , fecouent ces branches, ou le poids de l’arbre
fait tomber l’Ambre dans la m e r, & le froid l’y durcit.
D ’autres difent que l’Ambre n’exiile qu’au fond d e là mer,
o ù les vents l’emportent de plufieurs endroits , ou de quelques
arbres difperfés dans les terres voifines de la mer.
Neummanus ne croit pas que l’Ambre croiffe dans cet é lé ment
i mais qu’il y eft je t t é , qu’il s’y con fo lid e , 8c que le flot
le ramene fur le r iv a g e , ou qu’on le pêche. Il dit que ce
qui empêche l’Ambre de fe fondre , eft fon humeur epaiffe
& hu ileufe , qui s’oppofe à tous les diflolvans ou acides , tels
que l’efprit de vin 8c les Sels alkalis.
L e même A uteur penfe que les Infeéfes fe jettent dans
l’Ambre auffitôt qu’il fe forme en Pétrole liq u id e , & que l’air
le condenfe dans la fuite,
Martial a parlé des Infeftes qui font renfermés dans ce
minéral.
>Cum Phaethonteà Formica vagatur in umbrà ,
Impli cuit tenuem fuccina gutta fcram.
ïly a , félon les Modernes , des minières d’Ambre aux pieds
des [ a ) montagnes., 8c dans des terres fort éloignées de la
m e r , qu’ils croyent n’être nullement néceffaire à la formation
8c à la perfection de l’Ambre : on entend l ’Ambre jaune
j car le gris fe trouve toujours aux bords de la mer. Voici
comme un de ces ( b ) Auteurs s’explique au fujet de l’Ambre
: Hoc fcirc modo licct ,-hodtc à peritis homjnibus qui Pruffiam
iongis itineribus peragrarunt ,deprehenfùm effe, nihil aliudejjefuc-
cinum quam liquidujn Bitumen, quod per meatus fubterraneos de-
labitur, & in mare devolvitur 5 cujus procellis hinc inde agitation
adeo concutitur , ut a maris frigore in eam, quam vidimus, duriticm
condenfetur, ejufdemque falfedine transformctur.
On fouille l’Ambre peu profondément avec des fers pointus
, en prenant garde de le feller. Il exifte dans des veines li-
moneufes, ou dans un bois bitumineux 3 mais il fe forme,
a'infi que le Bkume Éjl, de vapeurs fulphureufes, mêlées de
terres , de fucsgras , 8c de fels vitrioliques.
L ’opinion la,plus (d) vraifemblablefur l’origine de l’Ambre
gris., eft qcf’il la tire d’un amas de rayons de cire 8c de
m ie l, que les abeilles font fur les rochers qui bordentla mer
des Indes , a in fiq u e les côtes de Mofeovie. Ces rayons expofés
O r y c t o l o p i e , I I . P a r t i e . 275
pofés au Soleil changent de fo rm e , 8c entraînés dans la mer
par la force des v e n ts , ou par leur propre po id s, fe perfectionnent
par les fels de la mer , 8c font enfuite jettes par les
tempêtes fur le rivage où l’on a foin de les ramaffer.
Les rivages les plus connus qui donnent l’Ambre jaune ,
fuivant Sendelius , font Raufchen 8c Kleincuren en Suède 3 on
en trouve encore près le Bourg de Grojf-Hubenie , félon Har-
mannns,8c enMifnie fur le mont des Charbons, près Drefden.
La Po lo gn e , la Mofeovie en fourniiTent, ainfi que la PruiTe,
dans le pays nommé Sambic •. on en voit même dans les filions
de la charrue, fur les côtes de Sudwic.
L a Pruffe donne donc dans fes carrières de l’Ambre jaun
e , mêlé de te r re , de fa b le , d’argille blanchâtre, de bois;
foffile pofes par lit s , 8c fouvent détruits par un vitriol corrôfif
contenu dans une autre couche d’un limon bleuâtre ou py-
riteux. Il eft à préfumer que ces fucs gommeux fe filtrent à
travers ces différentes couches 3 ils y font coagulés 8c épaiffis
dans une autre couche inférieure : enfin ce minéral eft tantôt
blanc , tantôt jaune , quelquefois noir , fuivSnt la diffolution
des différentes terres.
Il fe voit encore de l’Ambre jaune en Provence , près Sif-
teron , fur les côtes de Marfeille , près le Village de Salignac;
dans la Marche d’Ancone en I ta lie , dans le Duché de Spo-
le tte , fur les bords dû Pô , en Sicile , à C a tan ia, 8c à Gergen-
ti. Mais les pays qui fourniffent l’Ambre en plus grande abondance
, font la Pologne , laSiléfie , la Suède , le Dannemarc,
le Jutland , le Holitein , la Curlande , la Livonie , 8c plufieurs
endroits fitnés dans la Prufle : c ’eft ordinairement par-
mile V itriol 8c le Bitume que ce minéral fe trouve couché
par lits.
Un (a ) Moderne vient d’é tablir, que l’Ambre en général fe) m Hiti,
eft un Foffile naturel 8c véritable , la mer n’ayant aucune ‘t“n‘ I* fjfrr
part à fa formation 3 mais feulement durant les f I tempêtes 8c iua,t" T'“n: , 11 1 W I 11 » ‘ * « # f 0,f e **u *■r a t- îes nautes marees , elle le détaché d entre les rochers , le ne- u des Pierres
toie , le la v e , 8c en arrondit les bords par l’agitation conti- Théofhr.j'-
nuelle de fes eaux qui le frottent contre des fobftances plus " ' IX1’
dures. On appelle Ambre des rochers , celui qu’on a trouvé
en creufant la terre s & Ambre poli ou la v é , celui qui a été
lave par la m e r , 8c dépouillé d’une croûte naturelle qu’il
a , de même que les cailloux 8c les autres Foffiles.
Seconde Partie. M m