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laquelle contient beaucoup de Grenats d’une grofieur médiocre.
L a pierre d’Aimànt fe découvre en labourant le champ de
l ’Orme, près de. iaViilés-Martin, Paroifle de S.Nazaire, à trois
lieuës de la ville de Guerrande, Evêché de Nante s, il s’en
trouve de différentes grofleurs, & elles attirent fortement la
limaille de F e r , & même de greffes aiguilles à cou d re , quoiqu’elles
ne foient point armées.
Il fe trouve encore de pareilles pierres d’A imant à Saint-
Nazaire.
T o u te la partie méridionale de l’Evê ché de Rennes efh
remplie d’Argiiles rouges , jaunes &. blanches, Cette dernière
, qui eft la plus commune, eft douce & favonneufe > fes,
veines ont tout au plus un pied d’épailfeur.
L ’A rgille de différente couleur eft abondante dans la-
Paroiffe de Vern , fituëe à deux lieuës de Rennes.
L e bois foffile fe trouve à différentes profondeurs dans le
marais du Dol j il paroît être de Chêne , & devient noir 8c
aufïï dur que i’Ebenne. 11 en auroit toute la b e au té , fans les
pores dont il eft tout cou v e r t, qui caraétérifent parfaitement,
le bois de Chêne. . . .
Les terres bolaires font fréquentes dans l’E vê ché de Rennes
: on en voit de rou ges, de jaunes , de blanches & de couleur
de chair. Il y en a d’extrêmement pures j le fàblon des
autres eft fi fin , qu’on ne le fent qu’entre les dents.
Il y a un Bol rougeâtre dans la Lande de S. A rm e l, Pa-
roiffe à trois lieuës de Rennes.
U n autre qui eft ja u n e , fe trouve dans, un champ fitué à
un quart de lieuë de N an te s , fur le chemin de Rennes.
Les Paroiffes de M o u ffe il, Montrelais , Maure & Nord ,
fituées dans l’Evêché de Nantes , fourniffent du charbon de
terre.
Il s’en trouve auffi dans la Paroi île de Q u eu zo n ,-Evêché-
de Quimper,
L a montagne de Kerzis , Paroifle d’E lv e n , à trois lieuës de,
N an te s, entre le pont Guillemai & le Bourg d’E lv e n , fournit
des Criftaux blancs , tranfparens , fouvent ëxagones, qui
étant taillés approchent de ceux du Rhin.
Il s’en trouve de pareils à la Codais , dans la Paroifle de
Çarentoir, Evêché de V an n e s , à trois lieuës & demie de Redon
& de Malellroit»-^ - ... -, , • - .
O r v c t o l o g i e , I I I . P a r t i e . 41 1
Entre les villes de Quintin , de Sainte-Anne du H o u lin ,
& de Ploërmel, l’Emeri qui s’y rencontre eft affez eftimé.
O n trouve du pareil fable de S. Grégoire dans les Paroiffes
de Me leffe, de S. Aubin d’A ubigné , de S. J u v a t, de S. A n -
dré-des-Eaux, de T ré fum e l, à deux lieuës & demie de Dinan,
avec nombre de coquilles entières, furtout des Cames , des
Coe u r s , des T e llin e s , des Peignes , du Corail blanc, des Madrépores
, des dents de Poiffons , des vermifleaux tubulaires,
& des gallets.
L a Bretagne n’eft pas dépourvuë de Marbres ; il s’ en voit
un noir veiné de blanc dans la Paroifle de C h e v e ign é , près
le Verger au C o q , village de Q uen on , à trois lieuës de Rennes.
C e Marbre eft trop fier pour être travaillé : on n’en fait
ordinairement que de la chaux.
Une autre carrière de Marbre jaune maculé de même coule
u r , avec des vein es,'ou plutôt des zones d’un bleu d’In-
digo , fe trouve dans la Paroifle de Brue près Pon t-Pean , à
deux lieuës de Rennes.
- Un Marbre compofé de petits grains réunis , & d’ifh gris
d o u x , formé par un grand nombre de petites taches blanche
s, rouges & bleuâtres, pourroit fe nommer Granité , &
fe découvre dans la Paroifle d’E rbrée , entre les villages de
la Plqinaye & de la R oufle liè re , à deux lieuës de Château-
Briant.
On trouve encore deux autres Marbres : le premier d’une
couleur qui tient le milieu entre le noir & le gris d’Ardoi-
fe , veiné d’un blanc fa le , qui n’eft formé que.de feu ille s, &
q u i , par confisquent, ne peut être employé qu’en tables Si
autres petits ouvrages. Il prend aflèz bien le poli. Sa carrière
eft au village dé Cartraver , Paroifle de la Harmoye , Trêve
de Bodeau , E vê ché de Q uimper, à deux lieuës de Quintin.
- L e fécond Marbre eft n o ir , & fe découvre dans une carrière
à l’Ifle-Ronde, au delà de Breft.
L a Bretagne fournît encore un Porphyre, près du lieu nommé
les Fougerais, à une demi-lieuë de Chateau-Briant. C e
Porphyre n’eft pas fi plein que celui dont les Egyptiens fai—
foient des Obélifques 5 mais les couleurs en font plus riches
& plus viyes. Il eft bariolé de rouge & de b la n c , & ces macules
fe détachent fur un fond violet-foncé.
L a Marne , proprement dite , fe trouve auprès du Pont-
P-ean , à deux lieuës de Rennes -, au-deflbus d ’un lit de pierre
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