1 4 0 O R Ÿ C T 0 1 0 G I E » I I. P A R T I Ë.
(*) Cujusef- U n (a) Auteur rapporte une autre p reuve, qu»’il tire des Vafes
fe!um ciarunî Fayence auxquels on donne la couleur que l’on juge à
Lbeturinco- propos , laquelle le conferve autant que le vaiueau.
f t » ’ L a couleur des Pierres commune.s provient des mêmes
Tafa1 pingùn- caufes que celle des Pierres fines. L a baze de ces dernières
tur. eft la matière du C r i f t a l, matière p u re , tranfparente , trèsdure
, ôc qui eft changée ou altérée par des parties (b) mé-
(î) Pro va- talliques, qui caufentles différentes couleurs des Pierres. Ces
riâaucemnu- couleurs y font criftallifées ôc mifes en m alle, comme des Cail-
fiont flores b>ux diverfement colorés : le Diamant même ôc les Criftaux
varios &-fa- deviennent b leu s , verds ÔC rougeâtres, quand ils fe trouvent
dentatM v °ifius du V i t r io l ,, de la Couperofe , ou de quelque mine de
cifaip.iib.t. C u iv r e ; ainfi la proximité des fucs concrets ou des Miné-
f»g. ¡0. Fh- r a u x , augmente 011 diminue les couleurs ,fuivant leur mélange
,mt' 15 & l’abondance de la matière. L e Plomb ôc le F er joints e n -
femble forment l’Hyacinthe. L ’Agathe noire v ient de l'Etain*
ôc celles qui font mélangées de plufierars couleurs , ainfi que
les Jafpes, les doivent a la jonéîion du Fer ôc de l’Etain. L e
F e r feul occafionne le rouge des Rubis , des Grenats , de la
Vermeille & de l’Améthyfte. L e bleu du Saphir provient du
voifinage du Cu ivre ôc du Saphre ; s’il fe trouve avec le V i t
r io l , il forme une Eméraude : le mélange du Cuivre avec le
F e r fait l’A igu e marine 5 & le même Cuivre joint au Plomb
forme la Chryfolite , le Béril le Chryfoprafe & le Péridot. L e
puicherri'mèS Lapis L a zu li doit fa belle couleur au V itr io l & à la Coupe-
coiotati mio- roie. L e bois pourri qui fe filtre avec les herbes à travers les
^"àmTÔnTr terres jufqu’au plus profond des m in es, forme le verd-jaune
fimè diiritis,& qui réfifte au fourneau.
ad quæ exha- Il y a cependant des (c) Phyficïens qui conteftent que la
l a t i o n e s m e - t J i L t v r • r / i • ' j tailorum pçr- couleur des lJierres loit occalionnee par la proximité des
tingere ne- Minéraux j fouvent , difent-ils, elles fe trouvent dans les
rànmr'&Tn Montagnes & dans des Fleuves très-éloignés des mines : ils en
veniuntur. attribuent donc la caufe à la difpofition particulière du Sou-
Colores- lapi- f re contenu dans un fuc terreftre ôc vifqueux.
forumdpecû- ' ■ ®n Peut ^'re que les Pierres, quand elles fon t molles
Marifuiphnris & liquide s, peuvent être pénétrées de toutes fortes de cou-
r"ftriCvifddo ^eurs ’ ^ <l ue ^eur variété vient de celles des matières qui ont
contenti dif- contribué à leur formation : tels font les M arbres , les Jafpes,
pofîtione de- les Agathes , & autres. C ’eft de ces mélanges que leurs
^Lam^dcLap couleurs proviennent : car dans tous leurs principes , ces
beh. pag. n . Pierres n’ont que celle de l’eau jufqu’à leur épaiffiffement,
O r y c t o l o g i e , I I. P a r t i e : 141
elles changent, ainfi que les fruits, de couleurseii leur maturité
, ôc elles les tirent alors des différentes parties liquéfiées
desVitriols, dès Aluns, des Sels ÔC des Soufres de la terre.
Ces parties communiquent leurs couleurs aux Pierres fines qui
les approchent , par le moyen de l’eau qui relie imprégnée
des diflerentes vapeurs de la terre , ôc des parties métalliques
qu’elle trouve dans tous les lieux par où elle paffe.
La divifion des Pierres n a pas encore été traitée avec tou- d i v i s io n
te la {irécifion qu’elle demande. Leur (a) beauté, leur figu- DES PIER--
re extérieure , leur couleur ont toujours fubjugué les yeux :
on fçait cependant que rien n’eft plus trompeur j c’eft à la
nature des chofes qu’un Naturalifte doit s’attacher, fans fe btsa^^iu.
iailier entraîner par d’autres objets : ainfi on n’examinera demis naïur*
point ici, fi une Pierre eft fine ôc précieufe 5 fi elle a de la cou- V3îiaas » BÉ
leur, ou quelque figure fingulière 5. fi elle eft en grande ou
petite malle j fi elle eft rare ou commune, ÔCc. figura , &c.
Les Pierres chez (b) Agricola fe partagent en quatre gen-
res : le premier contient les Pierres connues fous un nom. 33
vulgaire, tel que l’Aiman : le fécond les Pierres précieufes r , (Îl ïfr
le troifieme les Marbres 1 ôc le quatrième les Cailloux ôc les lü. ' mm”
Pierres communes.
(r) Gener divife les Pierres par rapport à leur refiëmblan- M De race
aux chofos ôc au nom des chofes. Dans le premier cha- *um
pitre il traite des Pierres qui fe font plus remarquer par UberTTigmi..
les lignes ôc les^ points qui corapofent leur fuperficie, que ‘ *6
par leur corps meme. Le fécond chapitre comprend les Pierres
qui ont rapport aux-corps cëleftes ÔZ aux élémens j le
troifieme , celles qui regardent les météores.. Il parle dans le
quatrième chapitre des Pierres qui reffemblent aux chofes
terreftres inanimées 3 dans le cinquième , des Pierres qui de-
leur nature^ approchent des choies artificielles. On trouve’
dans le fixieme les Pierres qui ont acquis leur figure par le-
recours de 1 art 3 dans le feptième, ce font celles qui reflem-
blent aux herbes j dans le huitième , celles qui imitent les-
fruits 3 dans le neuvième, les arbres 3 dans le dixième on
trouve le Corail , comme Plante marine 3 le onzième-chapitre
traite des autres Plantes marines pétrifiées 3 on- voit
dans le douzième, les Pierres qui ont rapport aux animaux
terreftres.3 dans le treizième T celles qui imitent les oifeaux 3-
dans le quatorzième, celles qui refiemblent aux animaux
aquatiques 5 le quinzième ôc dernier chapitre- traite des