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m in é ra l, fe trouve en Sicile.
(t) Met. Mer- L a Terre d’Om b re> d’E gypte , appellée ( a ) Alatta g ltb a ,
'*“ >{*£■ •4r qu’on fait brûler pour la rendre plus rougeâtre, eft très-propre
à la Peinture.
C e lle qu’on tire du Comté de Strigonie en H o n g r ie , ap-
(b)Mm.lVor- pellée Strigonienfis, ( b ) eft un limon qui réfifte au feu.
mtanum,f»g. j ,erra Pajfavienjîs, trouvée aux portes de Paflau , en Bavière
, a la meme propriété.
L a Terre de Cologne eft brune i tendre & d’une couleur
fort nette s les Peintres l’emploient u tilem en t, ainli que les
Teinturiers de Saxe.
L e rouge d’Inde eft le même que le rouge d’Angleterre j
cette terre friable étant b ro y é e , eft vive en couleur. Il y en
a une qu’on appelle Beauté, très-utile pour les glaces.
L a Terre verte de V érone a pris le nom du pays qui la
produit : c’eit une couleur utile a la Peinture-
(î)Mos Ve- L a Terre rouge ., appellée ( e ) Rubrifa laminata feu Terra
teribus erat, Synopica, fe nomme en François Crayon roug,e ou Sanguine,
gumapità m couleur eft fouv,ent unie , quelquefois tachée 5 011 s’en
Siarum mâ- fert pour delfiner, & on la tire des carrières de Cappadoce.
jeftatem au-^ p p ne appelle cette pierre (d ) Cicerçulum, & Mathiole fur
rubro'notare; Diofcoride en parle dans fon (e ) Commentaire.
Terim etiam II y a encore une autre Sanguine , qui eft une efpèce de
vi 'aTribus pierre appellée Fere.t .d’E fp a gn e , & qui n’eft cependant que
legum incii- de 1 Emeri.
M ^ err€ appellée Brouillamini, eft ro u g e , Yifqueufe , avec
Metnùiib. z" Peu d’odeur 8c de faveur. On la trouve dans les mines de
p*g. 15. Be- Fer , & o n s ’en fert préférablement à la Terre S ig illé e> con-
mntA, i«4«. tre tout.es fortes de venins.
pAK^i't3! L a Terre de C im e tiè r e , nommée Humus, a les particules
(c)PaS. 9}7. groffières & rudes au toucher j elle, eft , félon un ( f ) A u -
(fj M.im- teur , eompofée de n eu f e fp è c e s , fçavoir ;
neus. Humus Lapide a fchijli : c ’eft ÎA rgille.
m—■— — Paludofa radicibus intertexta , tirée des Végétaux.
— ------- Vegctabilis aquatica , que donnent les plantes des marais.
— Effervefcens, tirée des Bruyères.
■---------■ Vegetabilis Alpium, croît dans des Montagnes,
— Communis , tirée de tous côtés.
—— Ochracea rubitunda, rou ge, tirant fur l’Oere.
Humus
Humus Animalis brutorum , engendrée de la pourriture des
Animaux.
:------ 7 7 “ bumana, tirée des corps Humains : elle devient
inaltérable.
Il y a des terres Seleniteufes dont le dépôt forme des in-
cruftations , quand elles font chariées par une eau courante.
Un A uteur (a ) rapporte qu’une terre appellée Adamica (s) j uncheri
Kubra, expoiee a 1 a ir , & fouvent abreuvée de rofée , après confpeélttsCht-
quelque digeftion étant devenue très-pefante , avoit pro-
d u it , linon d u M e rcu re , au moins du Fer. On fe fert de i l
cette Terre en Sicile pour faire des tuiles.
Souvent les Terres qui nourriflent les V é g é ta u x ,le u r communiquent
des parties métalliques ; & l’on a reconnu par les
| expenences faites avec l’A iman , que les cendres de prefque
; tous les V é g é tau x avoient donne du Fer.
Becher dans la vûe d’expliquer les principes chymiques,
admet trois fortes de Terres , qui étantmêlées enfemble, forment
le vrai métal. Une terre v itre fc ib le , appellée Sai, qui
donne la matière des Pierres s une terre graffe, Sulphur, leur
! donne la couleur ; une terre mercurielle , fluide & volatile ,
Mercurius, cjui eft un a lk a li, leur donne la vertu métallique :
ainfi les Métaux font des parties terreflres mélangées.
Les Ch.ymiftes qui regardent la terre comme le fécond
principe p a flif, l ’admettent dans la eompofition de tous les
corps mixtes. S itô t qu’ils ont tiré de leur décompofition le
5 > le foufre , & le phlegme ou l’eau qui y é to it ,
j u relte au fond du vailleau de la terre eompofée , qu’ils ap-
I pellent Caput mortuum.
L es Metallurgiftes jugent des Terres parleur cou leu r, leur
9 odeur& leur gout ; Théophrafte dit que les exhalaifons font
ffî ca-u*e . «es différentes couleurs des Terres, L ’odeur qui
; d ordinaire eft mauvaife & fouvent fufFoquante, vient des
aiflerens m’êlanges: des demi-métaux, & cette odeur eft un
9 u,dice de la richeffe de la mine.
L e gout decide encore de la qualité des terres & de leurs
j mélangés : la terre pure n’en a au cun , la métallique a un goût
' tort qu’elle communique à l’eau pure ; & par celui de l ’eau
on peut juger de la qualité du mélange que la terre contient.
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Les Terres appellée? Hortenfes, fe mêlent fouyent avec la
Seconde Partie, Q
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