4. A n a l y s e d e s O u v r a g .e s » I. P a r t i e -.
celles qui jettent du feu 8c les'lieux d’où on les tire : la Cryfo-
colle extraite des mines de cu iv re , la pierre de L yn x qui a la
vertu a ttraa ive .d e même que l’ Ambre, viennent enfuite. ainlt
que plufieurs Pierres qui nous font inconnues j 1 ü m x , I Ame>
tifte , la P e r le , le Praze , l’Hematite , le C o rail > 1 A z u r , 10 -
e r e , la pierre Arménienne , la pierre de T o fc h e , le V e r -d e -
Gris le Gyps , & quelques terres qui fournilTent des couleurs
aux Peintres, terminent ce Traite. Son opinion dadmettre
parmi les pierres des mâles. & des femelles *eft des plus fingu-
1D IO S C O R ID E I Médecin Grec d’Ana za rbe I qui vivoit dans-
le premier fiècle un peu avant Pline , a écrit fix Livres de la
matière médicale , qui ont été traduits 8c commentes en italien
8c en François par Du pinet. C ’eft un des,plus exce llen t
Ouvrages que nous ayons fur les drogues Aromatiques ,.lu r
les huifes .le s onguens , les jus I leSi réfines » les gommes , les
racines 8c les graines que l’on tire des Arbres,. des. Herbes 8c
des Animaux. S’il a parlé au commencement du fécond L iv re
des C o q u illa g e s, tels que l’Ourfin g la Pourpre , la Porcelaine
, la mère Perle , la Moule , la Tellin e , la Came , le P e i-
crne , les Limaçons., les CaneresSc autres Animaux , ce n e it
que par rapport à l’ufage que l’on en fait en Medecme,- il e n
eft de même de quelques Pierres 8c Minéraux-qu il a places;
parmi les Métaux à la fin du cinquième livre„Mathiole par la
traduction de D iofcoride 8c parles fçavans commentaires qu il
y a a jou tés, a beaucoup furpaffé Ruel8c les autres.tradufteurs :.
il s’eft acquis par-là une plus grande réputation, que par tou s
fes autres Ouvrages fur la Médecine 8c fur les Plantes. Pour
fuivre le génie de fon o rig ina l, il a parle des Coquillages;
8c des Pierres dans les commentaires qu’il a faits fur chaque;
Chapitre. ,.
P L IN E S E C O N D , Chevalier R om a in , furnomme le Na~
turalifte , & qui vivo it dans le premier fiecle, fous 1 Empereur
T ra jan , a fi fort étendu l’Hiltoire Na tu re lle, qu’il l’a rendue
Univerfeile î auiîi Dupinet fon Tradu£teur François 1 appelle-
t - il le Monde de Plïne. Des trente-fept livres qui eompofent
fori ouvrage y il y en a un , fçavoir le neuvième , qui traite
des Ourfins , des Poiffons mous, des Nautilles ^ des Cancres ,
L im a ço n s , Peignes , M u re x , des endroits où 1 on trouve les
Perles 5 de la Pourpre, du tems de la prendre, de la maniéré de
s’en fervir 8c de fa valeur à Rome > des Pinnes. marines, des
Analyse bis OtfviCÏGEs;!. PASTtiJ %
Orties & Eponges de mer. Il finit ce chapitre par leur génératio
n , par les différens réfervoirs où on les conferve , par leur
longue v ie , 8c par l’amitié 8c l’inimitié qui régnent parmi les
aquatiles. Pline dans fon trente-deuxième livre tire plufieurs
remèdes des Huîtres, des Pourpres 8c autres Coquillages ; il
parle de là nature des pierres & des marbres dans le trente-
fixième liv r e , enfuite de leurs différens genres, du Corail, des
P y r ite s , de la pierre d’A im an , de celle d’A ig le , de la Spécu-
la ir e , des C a illo u x , de la pierre de Chaux 8c des G yps. L e dernier
livre traite des Pierres fines.} il commence par le Diamant,
la P e r le ,l’Em e ra u d e^ rO p ^ le ,l’E fcarboucle ,.la T o p a z e , les
Jafpes, 8c autres p ierres, la plupart inconnues, rangéés par A lphabet.
Les pierres qui tirent leur nom des parties des hommes,
des animaux 8c des autres objets, terminent l’O uvrag e.Le s
vertus de ces Pierres 8c les remèdes qu’on en t ir e , ne font pas
publiés à chaque article. Rien n’eft plus élégant que la narration
de P lin e , rien de plus ingénieux que la manière dont il
fait venir toutes chofes. a fon fujet. Son principal but a été de
parler de l’A griculture 8c de la Médecine. L a belle Latinité Sc
les riches deicriptions de Pline l’ont fait rechercher de tous
les Sçavans ; plufieurs. l’ont commenté, 8c en dernier lieu le
Père Hardouin,. J éfu ice , qui regardoit fon ouvrage comme
un chef-d’oeuvre > cependant l’A u teu r qui a le mieux réufll
à le'rendre jufqu’ici par rapport’à l’Hifloire N atu re lle , eft Da-
le cham p , fameux Médecin qui vivoit à L yo n dans le fe iz iè -
me fiècle. Pline (a) après avoir lû deux mille volumes , parle 1“) vigfnti
de vingt mille chofes différentes, mais trop fuperficiellement, dïgnmm™™
pou r pouvoir en tirer un grand profit. C e que nous devons râ ex lettione
le p lu sà ce g ran d N a tu ra lille , eft d’avoirramafTé tous lesfen- ™ta” rdm
timens des Auteurs q u i l ’ont précédé j c ’eft par fon moyen Sïiium.
qu’ils font parvenus jufqu’à nous.. - , EpiftU ad
C L A U D E E L IÉ N , de Prénefte, A u teu r Grec fophifte, qui
viv o it fqusTes Empereurs Adrien 8c Antonin P ie , a écrit fur la pag.«.
foi d.Ariftote l ’h iftoire des Animaux en dix-fept livresl E lieu Vu grand
n’a pas mis les Animaux dans un meilleur ordre que ce grand ^ffÎTpll-
Philofophe ; il mêle dans le même livre les fourmis , 8c la Sco - £rès Scien-
lopendremarine, avec les Lions ,le s E lephans, les L o u p s , les; c,j r “
jPoiffons, les Coqs 8c les Perdrix. Pour epagner l ’ennui à fes vans de JL-
le â eq r s , il dit en avoir varié les matières en forme d!un pré i:rk
ou d’une couronne, femée de diverfes fleurs 8c de couleurs
meiees enfemble. Il parle dans.le feptième livre de plufieurs i‘ a£idimeat.
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