n ll fores? rech erchent avec tant d’ardeur.'
ilia fodinæ, Qe fentiment eft combattu par (a) A g r ic o la , M a th io le , Sc
anuitis jam an- tous les bons Auteurs ; il eft contraire à l ’expérienee , qui dé-
iccrifnf'atque montre fe génération journalière des Minéraux, par des par-
irenim feireâ ries de rocher abandonnées faute de métal dans les Pro -
matenâ im- vinces du Potofi Sc d'Ortiro r ces mêmes parties fe font ' trou-
^AgriZt. y. y ées cinquante ans après chargée.s dans les mêmes folles
t*g. 8î8. d’une ii grande abondance de m é ta l, qu’on ne peut nier la
production r é e lle , perpétuelle 8t journalière des Métaux fie
des Minéraux.
«empote fub- L ’exemple du Diamant fie des Pierres fines , qui dans les
rari&referin" m^mes veines d’où on les avoir tirés quelque tems aupa-
certum eft. ra v a n t , en les recouvrant de terre , reproouifent d ’autres
stcher.ph.fui. P ie rre s , prouve évidemment que les Minéraux eroiflent fie
t»S- 97' augmentent confidérablement. Q u ’on ne dife point que ce
■ (a) intérim font quelques ( b ) V o y a g eu r s ,, qui trompés p ar les Mineurs
nio’ in°eâdem ODt avancê ces faits ? L e grand nombre ae ces A u teu r s , qui
glareâ gene- conviennent tous des mêmes fa its , peut faire croire qu’ils
r a r i& reperi- n’ont point été trompés. A u furplus les Naturaliftes qu’on
éffiifc'nac vient de citer penfent de même-.
•Adamas, ïndi- O n peut donc aflùrer que les Minéraux eroiflent tous les
périt?teih” îours dans la te r re , ainfi que les Pierres. L ’exemple des Sta-
tur; & métal- ladites, qu’on vo it augmenter chaque jour dans les grot-
la in iocis tes , les,pétrifications, les incruftations, les congélations ap-
ba?minerà- P£dées Stalagmites > que forment le s e a u x , pour ainfi dire , à
ium pauco fe vûè des fpeétateurs , nous montrent une nature toujours
S t t îê f f o f a§ ‘dante r qui peut contefter que l’eau ne puifle agir éga-
feexanî' °CI lement fous te r re ,com m e elle fait à nos yeux fur fefupergenërari
ficie ?•
,^®us ^es terreïns ne font pas propres à fe prodliibion des
chmts,S(.chc Minéraux j des matières fulphureufes , vitrioliques fit mer-
Curielles T *®°* a-bfolument néceflaires, ainfi qu’il a été dit
t ’giM fim- c ‘*deiTus. O n trouve ordinairement les mines dans-le plus
dumimefenti- profond des montagnes,, o ù ces. matières en repos fe coagulent
Se s unifient plus, aifément j quelquefois on les apper-
, (b) Monct- Ç°it fur f e cime des montagnes , fouvent même avec des ra-
mifications apparentes que les pluies ont découvertes : on
éc- * " ' vo ' t encore des paillettes d’or dans- plufieurs fleuves fie riviè*
res qui bordent les grandes montagnes-, d’où les torrens-les.
entraînent dans ces fleu v e s , tuais leur originefic leur fo r -
O t T C T O L O G I E , II. P a R I I Î . 2)55
mation font toujours dûes aux minières renfermées dans ces
montagnes.
Il nous refte à donner l’explication de plufieurs termes-
ufités dans fe Minérllogie.
O n appelle mines ou minières, fe partie de fe terre où fe
forment les Métaux fie les Minéraux 5 on dit de cette manière
les mines du Potofi, celle à'Ortiro : le nom de mine fe
donne encore au (a) minéral même, en difant une mine de
C u iv r e , de P lom b , d’E ta in , de Diamant,
On diftingue les mines, en mines fixe s , Si en mines égarées.
Les. mines fixes font étendues en longueur Sc en profondeur
, Sc ont plufieurs filon s , veines ou-rameaux de matière
mécallique : ce font les meilleures.
• Les mines egarees -font celles qui ne produifent que quelque
partie de métal, feule Si fans fuite.
O11 dit encore quand une mine montre beaucoup de méta
l, q u e lle eft riche j elle s’appelle au contraire pauvre Sc
maigre, quand elle 11e rend pas dequoi payer les dépenfes-
néceflaires pour fon exploitation : enfin on la dit rébelle ,
lorfqtie dans le feu elle réfifte à tous les fondans qu’on emploie
pour la réfoudre fit la bénéficier.
- Les mines par leurs couleurs dénotent fouvent la richelfe
du minerai ou du minerai : on fçait que les mines d’argent
blanches Sc grifes font les moins abondantes, Sc qu’elles ne
donnent communément que 2c mares par quintal.
Les mines d’argent appellées dé fauile apparence, font des
mines médiocres , qui ne produifent qu’un marc par quintal.
L a mine d’argent ronge , que les Efpagnois dans le P é rou
nomment (b) Roficler, mêlée de quartz fit de pierres à fu-
fd, eft la meilleure j elle rend 90 marcs par quintal.
1—| d’argent noir eft appellée (c)’ Negrillos, fouvene
accompagnée de la blonde Sc du mifprekel, qui eft une
efpèce de cobalt ou mine arfénicale. Parmi cette mine
n o ir e , celle qui eft nommée C ornée r remplie d’arfen ic,
eft la me illeure..
L a diflerence des Métaux fit des Minéraux- provient uniquement
de celle des Gangues ; deforte qu’une Gangue qui
contient du plomb , ne donnera jamais de l’or ni d'autre métal
: ainfi la conno-iflance des Gangues eft fe plus néeelfei-re
fo u r parvenir à celle des-Métaux & des-Minéraux.
I i i i j
(a) Que*
niamverô me--
ta llum , iîve
m in e ra ,, eft
verbum nmbi-<
guurn ; iîg n i-
n catenim,tam
venam foilîiis
r e i , quàm fo -
d in a m u n d e
ex ipià erui-^
tur. Agric. de
ortu & eau.
fubt. lib.
n s*
( b ) SetoW
Barba.'
( c ) Par le
même Auteurs