(a) P/t». 831
& ju iv jn t .
266 Q r y c t o l o g i e , I I . P a r t i e .
L a différence des Sels volatils avec les Sels fix e s , e il que
lès premiers contiennent des parties huileufes , qu’on ne
trouve* point dans les derniers; •
Lorfque l’acide d’un Set eft dégagé des fubftances qui
lui fervoient de bafe , on le nomme efprit 5 fi , par exemple
, l’acide du Sel marin eft féparé par le moyen de l’acide
vitriolique , on a l’efprit du Sel marin. Si l’acide vitriolique
contrent beaucoup d’eau , il fe nomme efprit de vitriol 5 s’il
ne contient que peu de phlegme, il s’appelle allez mal à propos
huile de vi triol , à caufe de fon onètuofité , quoiqu’il
n’ait aucune des propriétés des huiles.
Boerhaave (a) dit que les Sels Ammoniac Si marin , expo-
fés à un air un peu humide , fe fo n d e n t, & deviennent une
faum u re , qui étant bien clarifiée , eft un excellent menf-
true.
' Les Chymiftes parlent encore d’un Sel principe différent
du Sel commun > ce Sel qui échappe à nos y e u x , eft fi délié
, fi v o la t il, fi a è tif, qu’on ne peut le féparer des matières
qui lui fervent de véhicule , fans qu’il n’en-attire quelques,
parties , ou qu’il ne fe diflipe.
Quoique les Sels neutres ayent une origine différente des
autres Sels , ils ont néanmoins la même n atu re , Si produi-
fent les mêmes effets ; on remarque furtout ceux de fe fondre
dans l’eau , de fe- coaguler en criftaux , de petiller dans
le f e u , & c .
Les Sels qui entrent ordinairement dans les pores des autres
corps, Si qui fervent à les foutenir , font les premiers à.
les d é fin ir quand ils font preffés par certains corps., tels
que l’eau : la régularité de leurs pointes eft admirable : entrelacées
les unes avec les autres , elles confervent une figure
qui ne varie point.
L a diverfité des Sels fait naître les différentes combinai-
fons des corps terreftres , g ra s , bitumineux & métalliques :
ç ’eft au feu qu’ils doivent leur aélivité & leurs qualités piquantes
j mais leurs divers effets ne viennent que de leurs
mélanges.
L ’utilité des Sels dans la vie c iv ile , l ’ufage que l’on en fait
dans la M éd e c in e , les avantages qu’en retire la C h ym ie , font
des matières trop étendues, & qui demanderaient des détails
qui feraient déplacés dans c e t Ouvrage-
S E C O N D G E N R E -
L E S S O U F R E S .
L E s Soufres bien différens des fe ls , ne fe fondent point
dans l’eau où ils relient indiffolubles : l’huile au contraire
ou un feu très-modéré les d iffolv en t, fans qu’ils y fouf-
frent aucune altération, ou qu’ils y perdent aucune de leurs
propriétés. Une odeur forte & très-défagréable eft le réful-
tat de cette opération.
L e Soufre (a) en général eft une efpèce de bitume ou de
matière minérale , qui eft un fuc concret , gras , tendre ,
plein d’air Si de feu , condenfé par le froid , & très-aifé à
s’enflammer. Ifidore l’appelle Solum urens.
Les Soufres fe divifent en Soufre propre , en Bitume , Ambre
, Jayet, Si Lithantrax.
L e Soufre propre fe partage en Soufre v i f & en Soufre
commun.
L e v i f , autrement dit Soufre v ie rg e , eft une matière graf-
fe , inflammable, qui fe trouvé en plufieurs pays , furtout à
Pouzzol & àV o lte r r e , villes d’Italie.
L e commun eft d’un jaune doré , plus dur& plus facile à
s enflammer. Son odeur eft defagréable Sc piquante : celui
qui eft couleur de ru b is , fe nomme Soufre d’or , & le couleur
de citron eft le meilleur ; on le trouve p ar tou t, Si on le
tire des (é) pyrites que l’on diftille.
On divife encore le Soufre en naturel Si en faélice.
L e Soufre naturel fe congele au froid, 8c fe fond à la cha-
lëur : il fe trouve dans la terre , Si fe foudivife en deux i le
Soufre appellé Apyrothium, de couleur grife , qui eft un peu
grâs , Si facile à le rompre 5 & le Soufre commun de couleur
jaune , qui eft plus dur, Si dont l’odeur eft fort defagré'âbie.
L e Soufre faétice fe fait à Bade Si dans la Hongrie : il fa
tire des eaux foufrées , ou des veines dé terre mêlées de
Soufre que l’on met cuire dans des chaudières de plomb.
Les Soufres naturels font opaques ou tranfparens, Si ont
tous la même origine. On y trouve du f e l , Si beaucoup plus
de terre que dans les autres.
Le Soufre n’eft pas regardé comme principe, à moins qu’il
L 1 ij
(a) Sed nuac
propter fui
incomplexio-
nem, convea-
tibile eft ad
omne,iicut ie -
men & alia,ex
quibus gene-
rantur res nature
: & ideo
iagax natura
abundat in
fulphure ubu
cumque eft
locus genera-
tionis metal-
lorum. jilbcr-
tns mag.
LE sot;-
FRE PRO-
PRE.
• ( b ) ' Selon
Kentmannus.