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, rLes,artificiels fo n t Mus ¡à quelque préparation chimique,}
les uns font brulaiis & luminettx , les -autres fimplement lum
in eu x
, L e s Phofphoites br-ulan5;fcnt-thtés principalement des urines
.& des excïémens des Animaux ; ikanettent le feu au papier4
aux.lingesjfaux étoffés & au-xmatièies eombuftibles : tels font
i ’çfpsit de autre’ avec de -la Craie »-de TÂAutn & du Miel recuit
, qui font deux Phdfphores éprouvés.
Les Phofphores lumimeuxfont toutes les Pierres préparées
■qui jettent du fe u ,, fans rendre aucune-chaleur.
11 e ft certain qu’aucun Phofphore n e peut-rendre i t iâ 1U -
-mièie , fans-avoir et-e ëxpofe auparavant au Sbiejl'im à l’air1}
d o h Ion peut conclura;^’ue la’fftdtîèfelgnoeé dô'k'fa’ndïiitw#b
Mu ÎC"'irjOuverneht, à l’air dû dit SdléÎl.Lia’falürë'niêihe de l’urine
dans le Phofphore de ce iiô in , qui fermente &'fèp 6iirrit
■pendant ün certain tems,Vfait entfër le fëu de Pair ou d u S olë iL
L e Soufre eft la matière dominante des Phofphores, ôc
l ’efférvefcencfe q ü i f e fait de plufîeürs matières dans des entrailles
de la T e r r e , eft l’agent qui le sp iô d u it . A l’égard de
• fe ffe t qu’ils o ccafionnent, il'e f t ’dû à Tâgitàtion ’extérieure
de l’a it, 'au feu , ainfi qu’au frottemènt.
Pour éprouver quelque Phofphore , on fe renfermera dans
un lieu ôbfcur -, on y fermera les yeux , ou un fèul feu lement,
-pendant ün quart d’heure , avant de jo u ir de l’effet lumineux
du Phofphore qù’ôn âpportèra, für lec ftam p , après l’avoir
préparé fuivant ce qu’on a dit ei-deffus.
Les Poudrés fûbninântes font trn peu différentes des Pbof-
* phores > cé font dés eompofitions de parties urineufes , d’èx-
crémens d’animaux , qui brûlent & ne rendent aucune-lumière.
On connoît encore les Pyrophorés qui brûlent fans donner
de flamme : étant mis dans l’éau,ils paroiffênt perdre cette pro-
-p r ié té j aulieu que les Phofphores préparés donnent de fa
(a-) Tel eft u flamme, la confervent dans ce t [a) élément, & la font repâtoî-
f m ÿ tre à l’air.
u t i l i t e z L/utilité que l’on tire des différentes Pierres eft fi co n n u e ,
d e s f i e r - qu’on ponrroit fe difpehfer d en parler ,' f i l'ordre des- choies
RES. ne le demandoit.
L e s Pierres les plus conirrfuncs fourniffent à l’homme de-
quoi fe lo g e r , dequoi conftruire’ des Villes ôc deS mlirs pour
fa défenfe , des machines pour moudre fes grains , fabriquer
r O R v e T O L o c t B , Î I . P a r t i e . i 4 7
íes é to ffé s , ainfi que toutes les chofes néeeflaires à fon en-
tretien.
Les pays où les Pierres communes manquent, tels que ceux
du N o rd , fe reffentent bien de cette privation ¡ on y emploie
a leur défaut le Bois : dans d’autres, ç ’eft la Brique , &
fouvent de la paille mêlée avec de {a tejrre d é la y é e , appel-
lee Beauge. ‘ ‘ . -e x .
Les Pierres de Meulière % le , Grès s’emploient à bâtir en
plufieurs lieux i dans d’autre s, elles fervent à paver les rues y
les cours & les grarçds-chemins.
On fait cuire dans des Fours les Pierres calcinables pour
en faire du plâtre & de la chaux , matières fi utiles & fi né-
celiaires a la conitruétion des bâtimens.
L es Cailloux qui font fufibles , font triturés par le moyen
des M ou lin s , & fervent de fondans aux matières métalliques
} ceux qui peuvent fe pulvérifer , fondent au grand
le u , & font la principale matière des glaces , des verresjSc
Oes criltaux : on y ajoute du nitre , des cendres de la fo u -
I f f '?•’ roquette & de la fou d e , herbe maritime qui vient
d Alicante en E fp a gn e ; de Cartagène & autres lieux.
L es Cailloux pulvérifés fervent encore à la conftrudion
des 1 ierres factices , appellées Pierre? de compofition.' i l y a
e ces Pierres fi parfaites, qu’elles jettent un feu Se des éclats
de toutes couleurs, qui les approchent des Pierres fines, dont
ellesne différent que parle poids Se la dureté.
L a poudre de Diamant eft très-utile Se très-néceflaire pour
tailler le Diamant Se les plus dures des Pierres fines : on ne
pourroit meme y rien graver fans cet;te poudre.
Les Pierres fines qui fervent au luxe des hommes , font plus
utilement emploiées à décorer nos. Vafes facrés. Les Princes
en ornent leurs Couronnes, leurs hab its , leurs Sceptres : c’eft
parle moyen de ces Pierres qu’ils exercent leurgénérofité.en-
vers les perfonnes qu’ils, en jugent dignes. On en ufe ainfi
quand on veut marquer fa gratitude à des g e n s , que leur
nauiance ou leur rang mettent infiniment au deffus des ré -
compenfes ordinaires.
Nous terminerons ce Difcours par une Differtation Me à
r ca ®mle > fur les Dendrittes & les Pierres de Flo ren ce , qui
I*1 j tr?s - r e . tNes au ^uj et clue nOLls venons de traiter : il s’a- .
e *Çav°ir fi elles font des empreintes de quelques Planes
j ou fi ce font des jeu x de la nature.