T R O I S I EME CLASSE-
(/*) Breynii,
DiiTertatio
Phyfîca, de
PolychaJa-
miis.
D E S P I E R R E S P O R E U S E S
F O R M É E S D A N S L A M E R ,
-Q V l O N T É T É A M E N É E S D A N S L E S E N T R A I L L E S D E L A TE R R E ,
E T Q U I L U I S O N T É T R A N G È R E S .
UN Philofophe ( a ) moderne appelle ces fortes de Pierres
Marin* terrejlres ; d’autres les.nomment Foffiles marins
: leur nom le plus ordinaire eft celui de Madrépores.
O n croiroit que la plûpart de ces Pierres p oreu les, qui fe
trouvent en Suiffe , fur les Pyrénées, fur les A lp e s , tirent leur
origine de ces montagnes 5 elles ne la doivent cependant
q u ’a la m e r , où elles le font formées & où elles fe forment
encore journellement. Nous eh avons une preuve bien fen-
fible dans les pétrifications de mer qui leur font analogues.
L eu r tranfport s’efl fait avec celui des coquillages appellés
FofEles , par le moyen du Déluge qui les a difperfés de tous
côtés. L a plûpart fe trouvent aufli dans des couches de rocher
fort étendues entre deux e a u x , d’où les plongeurs les tirent
en les rompant dans les plus grands morceaux qu*il leur qfi:
poifible. Il arrive quelquefois que les fucs p ierreux de la mer
s’incorporent avec les moufles y arrêtées par quelques couches
de rocher : ces amas forment-alors les nids d'Aidons , les
Lichen, les Fucus, Goémon, Agarics, Fungus, Efcara, & les M adrépores.
L ’expérience que l’on a fa ite , que des vers & des polypes
de mer habitoient les pores de ces corps marins, a fait naître
l’opinion que ces animaux en étoient les fabricateurs ?
& ce fentiment paroît allez bien fondé. On remarque que
ces fortes de pétrifications que l’on trouve dans les montagnes
, quoiqu’elles foient analogues à celles de la m e r , ne
font jamais fi belles ni fi parfaites 5 mais on ne peut difcon-
venir qu’elles ne foient de la même nature & du même genre.
L e s Madrépores, qui font le principal objet de cette Cla ffe ,
ne diffèrent aucunement entr’elles par leur nature 5 mais leurs
figures particulières les font changer de nom. O n les trouve
dans les mêmes lieux que le C o r a il, le plus fouvent dans la