(a) Avi cerine
, Albert le
Grand , Pa-
racelfe , Car-
dan , Fallope,
lift , de Clave,
Ferrante Imperato
, Tour-
nefort, Colonne.
(b) Mutian,
Etmuller, A l bert
le Grand,
Borelli, ét'c.
(c) Polliamo
argomentare
la virtù vegetale
nella natura
delle Pietre
, e ricònof-
cerle nelle
parti del*
ifteifi animal
i , percioche
le Corteccie
degli apimali
marini che
iono nel geno
Qftraciùo, e
non meno
delle phioccie
terrene, Iono
manifella-
mente di con-
fiilenza di
Pietra , e fi
cuocono in
chalce , non
altrimente
che le Pietre
ricevute da
tutti , e nondimeno
quelle
vengono
da minimi
principii nella
propria
grandezza.
L’iftefTo ac-
crefcimento
di forma a-
comp'agnata
da proprie r i-1
ghe & avue-
namenti vèg-
giamo haver
certa ragione
1 3 6 O r y c t o l o g i e , I I . P a r t i e ,
les bâtimens de l’Univers. Comment fuppléer à tout ce que
l ’a i r , les vents, la gelée & les flots de la mer détruifent tous
les jours ?
Par un fyfliême tout oppofé , des (a) Phyficiens ont attribué
aux pierres une ame végétative , mais infenfible , & ils
ont voulu prouver qu’elles étoient des corps organifés. Il eft
difficile de croire qu’il y ait dans des corps auffi denfes que
des Pierres , des vaifleaux par lefquels des. lues puiffent circuler
: après avoir rapporté l’exemple des bois durs, tels que
l’Ebene & le .Gajac ,, celui des Coquillages , de nos dents ,
de nos on g le s , les os des A n im au x ., ils ajoutent que l’ac-
croiflemènt de ces objets venant du fond malgré leur durete ,
augmente tous les jo u r s ,& fournit une preuve de celle des
Pierres, qui doivent avoir néceflàirement des vaifleaux par où
paflent les fucs qui les nourriflent.
Il y a des (b) Philofophes qui ont été encore plus loin , juf-
qu’à dire que les Pierres en enfantoient d’ autres i ils ont rapporté
pour exemple le G é o d e , le D iam an t, la Pierre d’A igle
& autres.
Ferrante ( c ) Imperato eft de ce fentiment; & Tourne-
fo r t , fuivant les memes principes, dit que les pierres.font
des corps organifés j que toute organifation demande une fe-
m en ce , un oe u f qui ait contenu le corps en petit., & qui .n’ait
eu befoin que de fe développer- L a ftructure des, Cornes
d’Ammon , des pierres Judaïques , des Bélemnites, des Af-
troïtes & des autres foifiles, fuppofe des germes ou des moules
: on ne trouve aucun de ces moules dans la terre , nulle
pièce qui s’en foit caffée 5 qui eft-ce qui a tiré ces objets des
moules ? donc les Pierres & les autres foifiles yiennent de
femence î
L es germes des Pierres & des métaux étant liquides , pénètrent
les pores de certains corps d’une figure régulière ï ils s’y
durçiflent & s’y pétrifient. S’ils fe logent dans le creux de ces
mêmes corps , ils en retiennent le re lie f, comme nous le
voyons fur plufieurs pierres 5 l’empreinte des Coquilles de S.
J a cq u e s , des Ourfins & des Cornes d’Ammon , fuivant le
même A u t e u r , vient dé germe , ainfi que le Crillal de
Roche.
Il prouve encore la végétation des pierres par les noms
que l’on grave dans les couches des carrières 5 ces noms fe
rempliflent,& les lettrés qui les forment font en re lie f de deux
ou
O r y c t o l o g i e , I I . P a r t i e . i î 7
o u trois lignes d’épaiffeur. Il regarde ce re lie f comme une ef-
pece de calus forme par le fu c de la pierre , de même que
la feve remplit 1 ecorce des arbres où l’on aurait gravé des
noms L a pierre (a) eft donc organifée : le fuc qui la nourrit &
qu e lle tire de la te r r e , doit être filtré dans fa fuperficie, que
l'on peut regarder comme une efpèce d e c o r c e , & delà il
doit etre |>orte dans toutes les autres parties.
L a matière des Pierres & des Cailloux eft liquide dans fon
principe , & 1 on y remarque des fibres & des v e in e s , de même
que dés fils qu’on fuit en les coupant 5 elles ont donc une
flru ttu re , organique & par conféquent une génération fem-
bfable aux corps organiques.
Il n’étoit permis qu’à un auffi grand Botanifte détendre
le lylteme de la végétation jufqu’aux pierres & aux métaux ;
quel effort n a-t-il point fait pour parvenir à prouver que tout
vegetoit dans la nature ? -
L'expérience a détruit tous ces raifonnemens. On eft def-
cendu dans les carrières j on a confulté la nature j fa manoeuvre
s y eft développée j & l’on a reconnu que les preuves
avancées jufqu’ici pour foutenir lefy ftêm e de la végétation
des pierres, & celui de leur ancienne c réa tion , ne pouvaient
plus s admettre. Les fpeélateurs y voient tomber l'eau des
voûtes goutte a g o u t te , & fe congeler , pour ainfi dire , en
leur prefence j ces eaux s etendent fur la m atrice de la Pierre ,
comme ferait de la cire fondue qu’on répandrait fur une
malle de cire déjà figée.
Ce tte eau qui eft un amas de p lu ie s , différente de l’eau
commune , fe charge en fon chemin des Sels , des Herbes ,
des P a ille s , des Foins & des Bois pourris qu’elle rencontre -,
elle coule a travers les terres jufqu’à ce qu'elle trouve quelque
tond qui 1 a rrê te , tel que peut être un commencement
de n e r re congelée.
L addition de ces Pierres eft molle dans fon origine , n’é tant
qu une eau épaiffie qui fe durcit dans la fuite par fa qualité
pierreufe. Son extenfion ho rizon tale , qui eft celle qu’on
remarque dans 1 e Stratum des Carrières , prouve aflèz que
1 eau eft tombée goutte à goutte ou par ru.iffeaux , & qu’elle
se t etendue naturellement, ne pouvant prendre une autre
ituation. Les veines mêmes & les taches qu’on y remarque ,
ont entièrement femblables aux plis d’une eau courante.
es l ierres prennent la forme du trou dans lequel les ma-
S et onde Partie. S
nelle Giudaiche
& altre
Pietre. Imperato,
liv. 14.
¡SI w
(a) Mémoires
de VAcado
année 170a ,
pag.tai.