6 A n a l y s e d e s O u v r a g e s , I. P a r t i « .
Coquillages tels que les V is , les Ourfins, la Pourpre , les
Cancres , le S o ld a t, l’Ortie > dans le neuvième liv r e , il fait
mention des teftacés < des cruftacés , des Etoiles de mer ,
de plufieurs PoilTons mous & des Ourfins de mer. On trouve
dans le dixième livre un chapitre des Coquillages de terre, un
autre des P e rle s , un troilième des Coquillages de la Mer rouge
. Il eft parlé dans le onzième livre des Limaçons de Mer ;
dans le quatorzième des Ourfins de ttier& de te r re ,& à la fin
d e la Nérite j le quinzième & le feizième expofent la Came
& la Pourpre. Outre ces dix-fept livres fur les A n im au x ,
E lien en a fait encore quatorze qui traitent de différens fu-
jets, Gefner a commenté tous ces livres compris dans un gros
volume avec l’interprétation de Petrus Gillius. On en a donné
une nouvelle édition en 1731 fous ce titre , Variât hijlori&
C . Æ lia n i, cum notis A . Gronovii. Lciàen.
A T H E N E E , fous les Empereurs M a rc -A u ré le , Commod
e ôc Pertinax, a écrit quinze livres fous le nom de Dei-
pnofophijloe, qui lignifie le banquet des Philofophes. Il parle
éloquemment de toutes cho fe s , en introduifant à fa table des
perionnes de différentes profelfions ; les Animaux * les Plantes
, les Poiilon s, les Coquillages 8t les Pierres , tout vient:
à propos pendant fon repas. Dalechamp a traduit cet A u teu r
a vec des notes en 1575.
O P P IE N , Poète Grec d’Anazarbe en Cilîcie , v ivo it dans
le fécond fiècle fous l’Empereur Caraealla , il a fait en beaux
Vers quatre livres de la Chaife , cinq de la Pêche , qui ont
été imprimés en 15 9 7 , avec les notes de Conrard Rittershu-
fius. Il y explique la n a tu r e , le genre ôc les habitudes des
Animaux de tout genre. On y trouve même des Coquillages
8c des Infe&es, Il e ft aifé de voir que cet A uteur s’eft fer-
vi dans fes V er s de tout ce qu’ont dit en p ro fe , A r ifto te , Elien
8c Pline ; cependant peu de Poètes ont été mieux récompen-
f é s , puifque l’Empereur lui donnoit un écu d’or pour chaque
Vers. Il avoit encore écrit fur les Oifeau x , onze livres qui
font perdus pour la plus grande partie. C e Poète eft mort de
la pefte à l’âge de 30 ans. On en conferye à la Bibliothèque
du Roi un beau manufcrit écrit fur du v e lin , écorné des A n imaux
peints en miniature.
PH IL É ou PH IL E A S , A uteur du bas Empire qui vivoit
vers l’an 1321 fous M ichelPaleologue le jeune „Empereur de
Cpnftantinople, a compofé ci) Vers Grecs une hiftoire des Ani-
A n a l y s e d e s O u v r a g e s , 1 . P a r t i e 7
maux dont voici le tftre traduit en Latin ySapitntiffimi Phile,
verfus Iambiti , de Animalium proprietate, cum auttario Joach
Camerarn. L e s Vers Grecs de Philé ont été traduits en V e r s
Latins , & en même nombre par Grégoire Berfmanus II eft
parle dans cet Ouvrage des Porflbns de m e r , des Pinnes marines
, des Huîtres & des Ourfins de mer, C e font-là de ces A u teurs
originaux qu’on ne peut trop refpeêter.
M A R B O D E E yGalliCenomanenfis de Gemmarum Lapidumque
prettofomm formis , natum atque viribus, ad n i medica& fc r j-
ftura facra cognitiontm. C e t Ouvrage divifé en foixante artic.
es eft é crit en V ers Latins > commentés par Allard d’Amfter-
dam , & Pictorius Villinganus. Marbodée qui étoit de la province
du Maine , v ivo it dans le onzième fiècle. Sorti du préju
g e des A n c ien s , & du trop grand refpeft que la plûpart des
Sçavans leur ont porte ,, il a-l’avantage , ainfi que P h ilé , d’avo
ir le premier traite fon fujet d’une manière nouvelle L e s
Pierres y font détaillées article par article , fans y admettre
àutre oidré , 8c en exaltant beaucoup leurs prétendues propriétés.
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G E O R G E A G R I C O L A , Médecin A llem an d , v iv o it en
1 494, & eft mort en 14 5 5. N ous avons de lui deux vol. in-fol.
L e premier eft in titu lé , de n metallieâlibri xir. quibus officia, in-
firumenta, machina, ¿-c.. avec des figures en bois très-bien exécutées.
L e fécond volume renferme plufieurs traités ; dans cel
bitïtLiie, de ortu & eau fisfubterraneorum, 8c qui eft diviie
en cinq livres , il eft parlé au quatrième de l’origine de
toutes les Pierres , de leurs caufes e fficientes, de leur matière
immédiate , de leurs couleurs , de leur dureté 8c mo llefle , de
leur odeur 8c de leurs figures. On y parle de quelques Pierres
métalliques, telles que l’H ematite, les Gyps , 1a M e litite , la
îerre S p e c u la i r e la Judaïque & autres. L e traité de naturû
/ ojjiUum , .divife en dix livres , eft plus étendu fur la matière
des I îerres , principalement le cinquième livre qui les- divi-
le en quatre genres. C e livre contient le premier genre des
Pierres connues fous un nom vulgaire 5 le deuxième genre
qui eft celui des Pierres fines, eft contenu dans le fixième liv
re , le fêptieme renferme le troifième genre des Marbres qui
par leur poliment approchent des Pierres fines. L e quatrième
genre des Cailloux 8c des Pierres communes fe trouve dans
m leptieme livre. Agricola eft le premier Métallurgifte q u i
to it en eûime Sc qu’on puilfe dire original.