322 O r y c t o l o g i e , I Ï I . P a r t i e .
les Ardoifes de Mansfeld & de S. C h aum on t, où fe v o it l’em-
preinte des fougères & des capillaires de l’Amérique 5 les
bois pétrifiés, qui font de vraies branches d’arbre s, peuvent
encore fe compter parmi les pétrifications de terre.
Nous rapporterons dans la fuite plufiéurs exemples des pétrifications
qui méritent le plus d’attention 5 elles ne font pas
rares dans les Ouvrages des Naturaliftes : en voici une qui eft
ceFojfi- un morceau très-fîngulier. C e font deux (a) Ourfins de mer
u efi confervé j pc pont troUvés voifins l’un de l’autre dans la terre , où
“ne?Il M. u ils fe font pétrifiés avec leurs pointes féparées & tombées
Duc de Sully, fur la même couche de Criftal : on y remarque la feparation
chevMer & l’ouvrage des compartimens de la fuperncie des O urfin s,
¿e’ i-Ordre de dont l’un a confervé fa cavité.
laToifo»d'Or. fe tr0uve des pétrifications de terre dans les Marbres,
Plan. 14. les Agathes , les Jafpes ; fouvent même les fucs marbrifi-
ï 10,4. ques , lapidifiqùes , agathifiques convertiflent l’objet en vrai
Marbre où Agathe , fans qu’il foit inféré dans un bloc de ces
matières: on trouve encore du bois pétrifié, devenuMarbre,
Jafpe , ou Agathe ; alors en les faifant p o lir , on jouit de toute
leur be au té , on peut même en faire fcier des tranches en dif-
férens fens : ce qui forme des morceaux très-variés.
Quand les Fofliles font dans le voifinage des Minéraux,
ils fe couvrent fouvent d’un fuc métallique , & deviennent
pefans & métallifés. Beaucoup de Cornes a ’Ammon , près des
eaux de Bath en Angleterre , ainfi que dans les mines d’A llemagne
& de la L or ra in e , font des preuves de ce qu’on
avance. 1
Dans la recherche des Fofliles , ou pétrifications de te r re ,
fouvent la coquille pétrifiée ne fe trouve p o in t , mais feulement
fon moule ou n o y a u , quT a é té formé dans les cavités
’ de la coquille confumée , & qui en repréfente l’intérieur.
¡¡I E» jet- U n petit (é) efpace vuide d’un quart de ligne d’épaifTeur en-
tum du fiomi £re ^ 110y au & Ja pierre où il eft logé , dénote l’endroit ou
^mervêiUy,' étoit pofee la coquille , dont fouvent on découvre encore
fe trouve entre quelques pellicules , le refte ayant péri par l’acide des Sels
nu’attire “ e terre. Un limon , Une terre légère , ou une pouffière a
”u filtere exac- formé à fa place le noyau ou moule qui a rempli tous les
te de lu cotjuii' vu ides, à l’exception de ce petit efpace qui s’eft conferve
nute.“ P $ î dans fon entier. Rarement trouve-t’on dans les pierres des
coquilles bien confervées.
Les pétrifications de la mer ne font p a s , à proprement par