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(») AgncoU Les (a) Gangues font desroches ou des terres vifqueufes fit
"ê ù "i É „ - s rafl5s ’ ftui fe pétrifient par la chaleur foûterraine , & qui
i «m avtc Us contiennent les matières métalliques & minérales, avec dit-
Manajfïtes. férens mélanges : elles foulFrent, fans fe calciner , le feu le
plus violent.
O11 diftingue les Gangues en limpies & en mixtes.
Les-Gangues fi triples forment quatre efpèces.
L a pierreufe qui eft o p aq u e , eit remplie d e petits grains.
L a talqueufe eft. tranfparente , & compofée de feuilles
couchées les unes fur les autres-.
L a criftaliine, d e couleur blanche & tranfparente » fait voir
«les grains très-ferrés.
L a ca illo u teu fe , ou ca v e rn eu fe , eft ainfi n om mée , parce
qu'elle laifte des efpaçes vuides entre les cailloux q u i k ccwn-
pofent.
Les Gangues mixtes font compofécs de ces quatre efpèces
o u bien elles renferment d’autres Gangues de p lom b , & des
autres Métaux ou Minéraux,
L a Gangue nouvellement formée* s’appelle fauvage te lle
d o it avant de tendre aucune matière métallique ,. palfer
par diffërens .états , tels que l’efFervefcenee fie la fluidité
qu i l'attendrit* 8e facilite le paflage fie, l’incorporation des
Soufres: : c ’eft d’où dépend toute fa beauté.
I l convient de parler à la fuite des Gangues * de s Filons 8C
des Marcaffit.es * des Scories , des Cadmies fie des Tuties.
L e Filon eft l’efpace conrigu d'une certaine épaifféur qui
regne entre deux yeines de te r re , dans laquelle fe trouve la
G a n g u e , ou la mine d’un minéral.
L a veine ou le rameau eft différente d’un Filon „ en ce
q u e lle n’eft formée que pat une ligne qui émane toujours
d ’un Filon * la |>lus la rge veine ne pafie pas dix-huit pouc
e s : il y en a meme qui i)’.pnt pas la largeur du doigt*, alors
.elles fe nomment filets.
L e Filon prend différentes dénominations, I l s’appelle
plein , quand la- Gangue occupe tout l’efpace fans,interruption.
On le nomme Rognon, lorfque la matière ne fè montre
que par morceaux féparés; enfin le Filon fe nomme g renaille,
quand la Gangu e s’y trouve en auffi: petites parties que des
grains de fable. C e d é ta il fait juger que de jou s les Filons
lés pleins font les; meilleurs.
Par rapport au plan d’un F ilo n , on appelle p lat,.celu i qui
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e ft parallèle à l ’horizon. L e F ilon profond eft celui qui e it
v e r t ic a l, ôc s ’enfonce dans la montagne > fie s’il eft o b liq u e ,
il tire fon nom de la nature de celui dont il approche le
plus : on dit alors que le Filon eft dévoyé du nombre de dé-
grés que fon angle fait avec le plan h o r izo n ta l, ou avec le
vertical.
L a plus favorable de toutes les difpofitions que peut prendre
un Filon , eft celle qui eft p rofonde, parce qu’on y trouve
la matière de tous cotes , 8c qu’on la travaille par puits fie
par galeries.
On appelle Tontes, les parois d u rocher qui touchent au
Filon j la fupérieure fe nomme Ponte courante , & l’inférieure
Ponte couchante.
L a Marcaffite que nous diftinguerons de la Pyrite , quoi—
qu’Agrippa (a) fie plufîeurs Auteurs les confondent , eft un (* ) Forfin
minéral imparfait, qui contient peu ou beaucoup de métal ide™crl‘mar;
mêlé avec le Soufre , la Terre * le Quartz Sc le Spath r fou - pyrite* % .
vent ce n’eft qu’un mélange de pierre blanche , appelle Crif- Diai.de reme-
tallin , avec du Soufre & des parties falines & vitrioliques , u l ^S’ 43*'
qui étant mifes au f e u , perdent leur cou leu r» fe calcinent &
fe réduifent en cend res, appellées Laitier. Comme les Mar-
caffices ne font d’aucune utilité , les Mineurs ont grand foin
de les rejetter & de les féparer du corps de la mine j a infiil
faut bien les diftinguer des mines & des Gan gu es, qui renferment
véritablement la matière métallique. Rien n’eft fi variable
que leurs figures.
Les vraies Marcaffites font le germe & la matière primitive
des Métaux ; en quoi l’on con no k leur différence d’a vec
les P y r ite s , matière très-imparfaite, qui ne peut tout au
plus fervir que de fondant aux Minéraux. On croit que chaque
métal a fa Marcaffite propre : cependant on n’en compte
ordinairement que trois j fçavoir la Marcaffite d’or *cellc d’argent,
8c 1a Marcaffite de cu ivre.£ lle s font toutes faites en boules,
& rendent au feu une odeur de Soufre très-defagréable.
L e B jfm u th , appellé Marcaffite par excellence , furpaiTe
toutes les autres en beauté. L e Zm g eft auffi nommé de
meme, & l’A imant ne peut être regardé que comme la véritable
Marcaffite du fer. George Fabricius appelle les Marcaffites
Jtcrilc nitiàum j & A g r ie o k mita magntüs : elles tiennent
par leur nature un milieu entre les Pierres & le sM é - (¿1 lmp
‘ aux 5 gc (b) Langius dit qu’on peut fort bien les nommer
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