8 A n a l y s e d e s O u v r a g e s , I. P a r t i e .
G U IL L A U M E R O N D E L E T , Médecin de Mon tpe llie r,
q u i fleurifloit en i 5 5 4 , a fait plufieurs traités fur la Médecine;:
le plus confidérable eft intitulé , G. Rondeletii D . M, de
Pijcibus .marinis , in quibus vert Pifcium effigies expreffa fuÿt ■; il
eft partagé en dix-huit livres avec des figures en bois ; les deux
derniers^raitent des Poiilons mous ôc de ceux que l’on nomme
cruftacés. L a fécondé partie de ce t Ouvrage a pour titre,
Univerft aquatilium hifioïix pars altéra , cum veris ipforum ima-
ginibus. Cette partie renferme huit J-ivres j les deux premiers
offrent tous les Coquillages de mer divifes en Bivalves 8ç en
Turbines. l i a mis inçonfidérément parmi les Bivalves l e L e -
pas & l’Oreille de m e r, reconnus par tous les Naturaliftes pour
Uni va lve s. Les T urbinéscomprennent les P çurpre s, les Murex
, les B u cp iu s , les Sabots , les Nérites , les Limaçons de
m e r ,le s C y lin d re s,& les Porcelaines5le sZ o op h y tes font-dans
le livre fuiyant. L e quatrième livre roule fur les Poiilons des
grands lacs de mer 5 les deux fuivans fur lés Poiilons d’eau-
douce , parmi lefqueis il y a des Coquillages. O n voit dans le
feprième livre les Animaux des marais d’eau-douce ,^8c dans
le dernier les Amphybies. Rondelet a traduit lui-meme ion
Ouvrage en François , en y retranchant plufieurs chofes. C e
Médecin pendant fes voyages en Italie & en Flandre , avoit
diflequé tous les Poiilons qu’il a décrits , furtout ceux de la
mer Méditerranée. O11 voit encore dans fa maifon de campagne
appellée loti Mas de Rondelet, près M ontpellier, des V i viers
, o ù il faifoit entrer l’eau de la me r, pour nourrir ces Poif-
fons. Comme il étpit fort fç a v a n t , il s’etoit attaché à éclaircir
les endroits les plus difficiles des ancien? Auteurs. Sa Pharmacopée
qui eft un petit traité latin fort eftime , fe trouve
dans XÀdverfaria de L o b e l, imprimé à Londres en 1605. Qu el-
qttes défauts que l’on puiffe reprocher à R ondelet, comme fon
acharnement à critiquer Belon , 8C Salvien , on ne peut lui
refufer l’honneur d’avoir mis le premier l’hiftoire des Poiffons
dans le meilleur ordre , par rapport au temps dans lequel il
vivoit.
P IE R R E B E L O N , Médecin François du Maine , vivant
dans le feizième fiècle, étoit fçayan t,& avoit beaucoup voyagé
aux dépens du Cardinal.de Tournon fon protecteur. C ’eft le
premier A uteur qui en décrivant fes yoyages , ait donné
l’hiftoire des Animaux & des Plantes qu’il avoit trouvés en
fon chemin. Il a travaillé fur les Oifeaux , fur les Serpens, ôc
A n a l y s e d e s O u v r a g e s , I. P a r t i e . 9
fur les Infeites , 8c a fait un traité de Arboribus coniferis ¿r fini-
per virent,bus. Son étude l’a porté jufqu’à traduire Théophra-
Ite 8c Dioiconde avec des Commentaires. Ce qu’on eftime le
mus eft fon traité des Poiilons qu’il a traduit lui-même eu
r rançois , ions le titre de la nature & de la diverfite des Poif-
fons , avec leurs portraits e» bois. Il divife ceux qui n’ont point
de lang en Poiilons m ou s , 8c ceux qui font couverts de croûtes
en T e fta c e s , en Z o o p h y te s , 8c en Poiflbns qu’il appelle
Aejectamenta marma, tels que le Poumon de mer , le L ièvre de
mer 8c autres. Belon 8c Rondelet étoient certainement les
Ge'fner16 S ^ uteurs ffue *’on ^ eu jufqu’au tems de
r J r H ’ un traité W re Metallici de
C H R ïS T O F L E E N C E L IU S , divifé en trois parties, dont la
1 parle de 1 origine des Minéraux, des Métaux, 8c de chacun
en particulier; les demi-Métaux qui en dépendent, font traités
dans k fécondé : la troifième renferme un traité des Pierres
en dix C h ap itre s, fans aucun ordre que de commencer par les
F lu o r s , les C a illo u x , le C o r a il, l ’A im an t, le Diamant ôc les
autres Pierres de fuite ; il finitpar i'Emeri. On eftime cet A u teu
r , parce q u i l parle allez bien de fa m a tiè re , 8c qu’il a
trar r .w J ,AD?!1^ Î ofes Uu’on n’avoit point dites avant lui.
Pl ü u i G E SN E R , Médecin Suifle , furnommé le
1 line d Allemagne , mort en 1565 , à l'âge de 49 ans , a fait
une ,li prodigieufe quantité de Livres , qu’on eft furpris qu’ils
ayent pu fqrtir de la meme plume. Son principal O uvrage en
4 vol. eft intitulé de Quadrupedibus , Viviparis, Oviparis , de
Ê S t a*fWe Aquatilibus de Serpentibus , ou il rapporte tout
^ uvrage dé R o n d e le t, de B e lo n , 8c plufieurs endroits de Salv
ie n , en y ajoutant fes commentaires dans lefqueis il les
critique vivement. Son traite intitulé Catalogus Plantarum,
la itcon n ou re qu’il a été le p remier qui les ait rédigées en bon
ordre luivant leurs fleurs, leurs femences & leurs fruits. Son
j r ,C rZ U”? FoM iu»> 5 lapidum & gemmarum maxime figuris
& fimtlttudmbus, eft fort eftimé des Sçavans 3 il en fera parlé
dans la fécondé Partie. De (a ) T h ou rapporte que Gefner
attaque de la pefte , 8c fe voyant frappé de la m ort, fe leva
de ion lit pour mettre eu ordre fes écrits , ôc que la mort le
lurprit dans ce travail. 1
Nous avons de L O D O V I C O D O L C E , Ubri tre net
qua t f i tratta delle diverfe forte' delle gemme che produce la na-
Premtere Partie. g
01 Hijl. lib.