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^ L a même plaine fournit encore de gros cailloux criftalli-
fés dans le m ilieu , des pierres dures à ptufieurs pointes formant
des é to ile s , couvertes d’un gravier raboteux 8c adhérent
s d’autres Pierres de même qualité font jaunâtres, pleines
de petits Buccins agatifés. On en voit d’autres recouvertes
d’un travail qui imite les plantçs : enfin il y en a de
rondes comme des favonnettes.
O n a tiré de plufîeurs pierres de petits Buccins , des N é -
rites jaunes, de petites B iv a lv e s , telles que des Tellines accompagnées
de GlolTopètres.
Dans les environs du Château de V ille b o n , à quatre lieuës
de Ch ar tres, le N a tu ra lise trouvera de beaux g^illoux de
différente couleur criftallifés dans le milieu , des Ourfins
en forme de C oe u r , des P e ign e s , des Ourfins , des Ca illoux
avec l’empreinte des mammellons des Ourfins 3 ce qui fait
connoître que ce coquillage a féjourné dans cette c a v it é , 8c
y a imprime fa figure pendant que le caillou étoit mou. Ôn
y voit qu e lq u e fo is , mais rarement, un caillou rouge comme
le J a fp e , 8ç qui fe polit t r è s -b ie n , des empreintes de
Peignes fur d’autres c a illo u x , des Cornes d’Ammon , des
Nautiles 8c des figures qui imitent le Lézard.
Dans le village de Molandon, près de la ville de'Nagent-le-
R o t r o u , on trouve des Boucardes , des Nautiles , des C ornes
d’Am m o n , des H u ître s , de très-beaux P e ign e s , des Poulettes
8c de toutes fortes de Folfiles.
A u Gué de L o r é , fur l’ancien chemin de Chartres à Paris $
i l fe rencontre des Cailloux très-brillans 8c tout noirs s d’autres
font d’un rouge-brun en forme de petits reins.
Près de cette même ville , il y a une mine de Fer dans le
lieu dit Pongoin.
O n trouve proche le Gué d’Ovefence près de Chartres, &
dans des ravines, des Cailloux criitallifés en dedans, dont
les uns repréfentent des mitres d’E v ê q u e s , à côtes de melons
, ou en pyramides,
L e village nommé Orchèfe fournit une terre figillée.
O n voit une mine de Fer dans la forêt de Vibra y j une
autre elt fituee dans l’Eleétion de Château-Dun, Paroiffe de
-Champrond , ainfi que des forges de Fer 3 d’autres fe vqient
dans l’Eleétion de Clamecy,
Dans la petite Province de Sologne , proche de la V ille 8c
du Duché de S u lly , il y a des Cailloux plus beaux que ceux
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de Médoc 8c du Rhin , que les ravines amenefit dans les
terres.
O n trouve aufli dans la Loire des Pietres 8c des Cailloux
de différente couleur , qui fe font fepares des montagnes
du Velay..
Dans le pays Chartrain , près d’A rménonville , il y a un
champ où l’on trouve des Cailloux tranfparéns de différente
forme Sc couleur.
A cinq lieuës de la ville de Blois , 8c à cinquante pas de
l’Abbaye de P o n tlev o is , fur un coteau appellé le Champ des
grandes vignes , les Folfiles font très - diftingués par leur
g e n r e , leur figure 8c leur couleurs ce font des M u r e x , dés
B u c c in s , P e ig n e s , T e llin e s , C am e s , T o n n e s , B ou ca rd e s ,
Pou rpre s, Bonnet Chinois dit le Cabauch’on , des Porcelaines
, des D enta les , A n ta le s , V is , Arches de N oé , L e p a s ,
T u b u lite s , N é rite s , L im a çon s , Sabots, Folfiles faits en vo lutes
, en Cylindres 8c autres.
L e s mêmes Folfiles fe rencontrent à une d em i-lieu ë de
P o n tle v o is , fur le chemin de B lo is, dans une Métairie qu’on
nomme l’A il-ve rd .
A u x environs du Château de Chambord, on vo it de petits
Cailloux polis 8e de toutes couleurs.
Dans le lieu dit Ch amp ign y, auprès de la vigne du Cu ré
dudit lieu , chantier des D eva rd s, le bois pétrifié fe trouve
en gros 8c larges morceaux.
A u x environs de la ville de Montoire en BeaufTe fur le
L o i r , on voit de groffes roches culbutées les unes fu r ie s
autres, avec des groupes énormes de petits Vermilfeaux >
on y trouve des tronçons de véritables racines pétrifiées en
filex trè s -n o ir , des Rajlellum, des Coraux folfiles 8c autres
coquillages.
Sur les bords det la L o i r e , dans le hameau de C a ve re au ,
de la Paroiffe de N ovan -fur-Loire , fitué à une lieuë au-def-
fous de Saint-Laurent des E a u x , 8c à n eu f lieuës d’Orléans ,
fe voient des carrières hautes de 50 pieds, 8c longues environ
de 50c pas , remplies d’une Pierre tendre , caffante 8c
pleine de ppres, par où une liqueur fluide 8c colorée filtre ,
pénètre dans les fentes de la Pierre , & y forme des feuillages
, payfages , figures d’hommes, d’animaux 8c de v ille s , ap-
pellées Dendrittes Orléanoifes. Lés habltans eaffent ces Pierres
, les pétrifient 8c en font du blanc d’E fpagne.