L E B E -
S O A R .T
MINÉRAL.
384. O R Y C T o t o G i E , I I I . P a r t i e .
core dans le Bouleau R le Chêne | le Sapin & le Pin fauvage.'
L a difficulté eft de fçavoir fi le C a lcu l végétal qui fe trouv
e dans ces arbres, eft né naturellement dans ces plan tés,
ou s’il y a été introduit accidentellement.
) Rajw i
Serapion, Mo-
nardes.
I l y a tout*e apparence que ces Calculs qui font de petits
c a illo u x , que l’on trouve renfermés au milieu du bois de ces
arbres, y ont été introduits par hazard : deux raifons le font
croire i l’u n e , que plufieurs de ces Pierres n’y font pas renfermées
entièrement i l’autre , que l’on découvre aifement les
cavités par où elles fe font introduites. . r
O n peut joindre à ces deux efpèces de Befoart qui font
dans les animaux & les végétaux , une troifieme efpèce qui
fe trouve dans la terre , qui eft formée de meme par couches,
& e u e l’on appelle par cette raifon Befoart foffile , ou minerai
C e Befoart dont la fubftanee eft plus ou moins d u r e ,
e ft'd e forme différente , & d’une conftruûion plus variée.
O n en vo it d’adhérens fur la fuperficie des Pie rres, fur des
coquilles pétrifiées 5 & les couches dont ils font com p o le s ,
font très-minces-: d ’autres en forme de noyau ou d e Geod.es,
font dans l’ intérieur d’un caillou lo n g& dur , avec des parties
criftailifées 5 leur couleur eft noire , verdâtre , & quelquefois
blanche. I I . ,
L e village de Boutonnet près Mon tpe llie r, les environs de
P a r is , la P ro v en c e , la Suiffe proche de Berne , T iv o ly en
I ta lie , la Sicile p rès le m ont M adon , l’Amérique dans la nouvelle
Efpagne fourniffent des Befoarts minéraux.
L a nature de ces Befoarts eft affez différente : les uns font
fans enveloppe ou écailles , Si approchent de la nature de
l’Q c r e , ainfique leur couleurs il y en a de tout gris : leur
groffeur eft quelquefois celle d’un oe u f de pigeon , d autres
n’excèdent pas le volume d’un pois. C e tte Pierre eft ordinairement
iablonneufe , & fa furface eft affez regulierement
arrondie. L e nombre de fes couches eft indéterminé > rarement
on en compte jufqu’à dix : elles ont au centre une petite
cavité qui con tient du fa b le , & leur folidite égalé celle
du Marbre, ,, . . -
Tou s les Calculs minéraux n’ont point d odeur , ainfi que
ceux des animaux 5 mais ils ont les mêmes propriétés, lelon
plufieurs (a) Auteurs , & même ils ajoutent celle de preler-
ver de poifon celui dont le Befoart touche la c h a ir , com m e
auffi de garantir une plaie de devenir venimeufe, quand^
France > elle vient toute p o lie , & avec cette belle eau qu’on
y iejpaarque.
Q n donne aux Ferles, rondes, le nom à'Ave Maria i, celles
en poires s appellent Unions, ,, & les irrégulières fe nomment
Baroques „ ou Tambourins. On prétend (<*) que dans l’efpacc (a) Wlof.
de i c q ans la Perle jaunit & fe détruit dans la forme. ”‘l , Mer. in-
C ’eft une erreur de dire qu’il ne peut croître qu’une feule d"n ’ p' S!"
Perle dans une co q u ille , & que cette raifon la fait nommer
en L a tin Unio* Les-rochers de Perles qu’on trouve dans les
valves de cette co q u ille , qui en contiennent Couvent, plus de
a-ente , quoiqu’elles ne foient pas parfaites ni, détachées, font
des preuves d u contraire. Ces, parties qu’on ne doit pas confondre
avec les vé ritables, doivent être regardées, comme des
Exoftofes. - .
L a Limace qu'on mec au nombre des coquillages n u d s ,, a
fur le- dos unq petite pierre, félon P lin e , qui eft luttante ôi
Wanche, ordinairement plate. Il n’y a que les grandes Limaces
qui ayent çes fortes de Pierres.
Le. Ca lcul végétal fe trouve ordinairement dans. le. fruit l e çaC-
du C o q u o , en L a t in Calaffui. Ce Calcul n’a point d’od eu r, CUL VEGE-
& il y a des Naturaliftes qui ne conviennent pas qu’il ait au- TAL>
cune des propriétés du Calcul animal. On en trouve 10 à ta
dans un même fruit,
Riimphius (b ) dit qu’il y en-a deux efpècesj l’une blanche, U)
dure comme du marbre, oblongue comme une o liv e , & qui riT *mboi-
quoique formée par co u ch e s , ne fait cependant qu’un corps, Êveihard^’
parce que: fes couches font très-cqmpaâ.es & très-adhérentes. RompUo, m
L a fécondé eft. blanche, de forme ron d e , moins comprimée 1 r • , t y, a'U Jîoeamn need B»uurm--
quelquefois couverte, de taches muges* manno. Amfk
L e s plus gros Calculs; végétau x fbqt de la groffeur du lupin j,
les plus petits n’exeèdênt. pas celle d’un pois.
L e même-Auteur dit que ces Calculs fe trouvent rarement
dans le fruit du. Cloqua; & quoique cet arbre foit commun
dans r ifle d’Amboine-, on ne les voit fréquemment que dans
l’Ifle Qélèbes , proche Macaflar, i» ftm Boreali Kajtah &
tn Bojlonâ. Ce qui eft fingulier , eft que ce Calcul fe trouve'
dans prefque tous les animaux & les fruits de ces deux Ifles,
Les Sauvages eft i ment ce fruit plus que les plus belles Pierres
preeieiifes, & ils hti attribuent tous leurs fuceès heureux,
& la guérifon des plus daugereufes maladies, ,ty ffe k r
Rumphius (.c.) affùr.e que le Calcul végétai croît encore