(a) B o cco n e
370 O i ï c î O L O o u , f i . P a r t i e .
gaudronner les Vâiflèaux, on y mêle un fixième de poix grafle
ou de réfine.
L e Naphta eft une efpèce d’huile de P é t ro le , un Bitume
mou appelle Maltha, ou poix de terre , que Boerhaave compare
au Naphta des A n c ien s , ou à fon j4lcohol : cette huile
eft blanche, ro u g e , verte ou n oire , & brûle fous l’eau.
L ’huile de Pétrole fe divife en deux efpèces : la naturelle fe
tire du rocher ; l’artificielle vient par dîftillation de charbons
& de pierres. Il y en a de rouge , de blanche 8c de noirâtre.
L e Piifelaon Indicum , ou huile de poix , vient dans l’Iile
des Barbades, des vieux Pins fufïbqués mis dans des fofles
couvertes oh l’on met le f e u , 8c dont la poix coule par des
canaux foûterrains.
L e J a y e t , ou J a is , autrement pierre Gagate , fe confu-
me dans le f e u , fe polit aifément, 8c fe r tà plufieurs ouvra--
:ges-
L ’Am b re , qui eft une efpèce de B itum e , dont l’origine eft
encore incertaine, fe partage en deux e fpèces > l’Ambre jaune
8c le gris.
L e charbon de terre , ou Lithantrax , va être traité fé-
parémen t, ainfi que les deux articles précédens.
Oleum terra, eft une huile de terre rouge 8c tranfparente,'
qui vient des Indes Orientales : elle approche de celle de P étrole
8c du Naphta.
L ’Ampelite d’A gricola eft une pierre ou terre fort bitu-
mineufe , qui fe fépare par écailles comme l’ardoife 5 elle eft
inflammable, & fe réduit aifément en poudre.
Il y a plufieurs autres terres bitumineufes, telle que la terre
de Grenoble , dont parle Wormius 3 elle eft unie , noire , &
a des parties fi lié e s , qu’on la coupe en quarrés ou en lo-
zanges. I ls ’en.trouve de pareille près Zurich en Suiile. C ’eft
une efpèce de Tourbe.
L a terre bitumineufe de Suède 8c de Rul f ie, dans les Pa-
roiiïes de Damnus 8c d’E r ic h fte d t , ne peut s’enlever aifément
, parce qu’elle fe réduit aulfitôt en pouflîère. Sa couleur
tire fur le. n o ir ,. 8c elle brûle facilement.
O n peut ajouter le Bitume foflile , dont parle un (a) Auteur
5 c ’eft une efpèce de terre bitumineufe , mêlée d’hu ile ,
de Soufre 8c de B itum e , qu’on trouve fur les monts H y b lé e s ,
près le mont E tn a , dans. un endroit nommé Milillï.
L e Lapis Crujiojus Cafalpini Bùumen redolens , trouvé près
Or y c t o l o gi e , II. Partir. *7I
la ville d’A re zzo , dans le Fauxbotirg de Saint Jean in Colle,
eft de même nature.
L ’Ambre , félon quelques ( « ) Phyf i ei ensef t une efpèce l-ambre;
de Bitume toiiile y une matière dure >■ fèche ? cranfparente >
dont le goût approche de ce m in é raU l y a quatre fortes d’Amb
re , le ja u n e , le gris, le blanc & le noir.. Wodv»,d
L ’Ambre iaune, appelle: fucein ou karabé , eft lé plus corn-
mun & le plus employé : il fe foudivife en trois e fp è c e s , le
citro" K > Ie blanchâtre 8c le roux. L a couleur en lait toute
la différence : ils ont tous la vertu d’attirer la paille 8t les
corps les plus légers , d’où ils ont pris le nom deSuccinum ,,
Elettrum, qui lui a donné, celui d’E leciricité.
L ’Ambre g r i s d e couleur cendrée , parfemé de petites
taches blanches ,. eft toujours opaque , 8c rend une odeur
tres-agreable 5 a la différence de l’Ambre jaune , qui eft fans,
odeur 6c tranfparent.
C e t Ambre fe diftingue en brut 8c en préiparé.
L e brut eft celui qu’on envoie comme on le t ro u v e , fans;
aucune préparation..
L ’Ambre gris préparé , 8c mêlé avec le mufe & la civette ,,
produit une odeur tres-fuav-e , 8c fert à ambrer lés liqueurs..
Rumphius\ b ),donne la figure d’un très-gros morceau d’Am- (M fü &
br?- , , . , H P '
L e blanc qui eft opaque, eft trèsre ftimé en Médecine ¡.
rien n è ftfi odorant lorfqu’on le frotte 3 on le nomme Leuce-
leflrttm. On en fait dès co lie r s , des bracelets , auxquels on attribue
la vertu de guérir les fluxions de la gorge. L a fumée de
cet Ambre eft encore fouveraine pour les rhumes de cerveau.
Les Parfumeurs l’èmploient aulfi à plufieurs ufages.
Celui qui eft. noir , s’appelle Renarde, Sc reiTemble au Lab~
danum : c ’eft lé moins employé de t0us 3.il n’y a que les-
Parfumeurs qui s’en.fervent.,-parce- q u e 'fô n odeur eft fort
recherchee. On prétend que fa couleur noire provient du;
fejour que cet Ambre, a fait dansTeftomae de quelques p o it -
fons.. , .
On vo it encore de l’Ambre d’une couleur de brun rouge.'
Plufieurs ( i ) Auteurs ont crû que l’Ambre venoit de la ^
T e p t'<î ue ’ bordée de forêts de Peupliers , de Sapins 8c
ne. Pins^. dont les.branches produifént-quantité de gommes.
■ de_ réfines fur Ifefquellès.pendant-qu’elles fonciiquides
lusinfeâes s.’attacheut 8c s’y euféveliilènt 5 les vents qpi fur--