14 A n a l y s e d e s O u v r a g e s , I . P a r t i e .
¿leur. Tels font les termes A'Æqutvoca , Epitheta , Denomi-
nata, Synonyma, Symbolica , Myjlica , Hijiorica, Auguria, Nu-
mifmata, Provtrbia , Emblemata , Simulacra , Moralia , Hie-
roglyphica. Ils rapportent d chaque article les fentimens 8c les
paroles mêmes des Poètes 8c des Hiiloriens s cela s’appelle
épuifer fon fujet.
A N S E LM E B O E C E ou B O O T , de Bruges , Médecin
de l’Empereur Rodolphe II. fleuriffoit en 1609. Son traité
de Lapidibus & Gemmés n’a d’autre mérite , que d’avoir é té le
premier où cette matière foit mife dans quelque ordre. Il a é té
commenté par André T o l l , Médecin de L e id e n , ce qui fait
confondre louvent ces deux Auteurs j mais on ne peut ôter
le mérite de l ’originalité à Boëce. L ’ouvrage a été traduit
en François , fous le titre du Parfait J o a illie r , par François
Bachou. Il a paru depuis Boëce d eux livres de Lapidaires, l ’un
appellé le Mercure Indien, de Rh ofn e l,en 1668 3 l ’autre nom-“
me les Merveilles des Indes Orientales , de Berquen , en
1699. Ces deux Auteurs ont voulu critiquer Boëce , 8c quoique
du métier tous les d eu x , ils ne nous ont pas donné un
meilleur Ouvrage que le lien 5 au lieu des recherches qu’au-
roic faites un Naturalifte , ils ont recueilli toutes les fables
que l’on débite au fujet de la vertu des Pierres.
L A Z A R E E R C K E R N , Infpeékeur des mines de S, M.
Impé riale , 8c teneur de livres dans le Royaume de B o h êm e ,
a fait un traité intitulé , Befchreiburg allerfarnemijle» minerali-
fchen E r tu un n d, c ’eft-à-dire la defcription des principaux
Minéraux 8c m in es, imprimée, à Francfort en 16 2 9 , avec
des figures en bois. C in q livres partagent cet Ouvrage : le
premier traite dès mines d’A r g e n t , le fécond des mines
d’O r , le troifième des mines de Cu ivre , le quatrième de
celles de Plomb , 8c le cinquième de la lelfive du Salpêtre.
I l y eft parlé des principaux travaux nécelfaires à l’exploitation
des m in e s , avec la manière dont chacune en particulier
, félon fa nature 8c fa propriété , doit être éprouvée.
L e livre qui eft tout A llem a n d , ne permet pas d’en dire
davantage.
A T H A N A S E K IR CH E R , Jéfuite de Fulde , grand P h i-
iofophe 8c grand Mathématicien , eft A uteur de plufieurs
bons O u vrag es , dont nous ne détaillerons que celui in titulé
Mundus fubterraneus , in-fol. avec figures. Il eft divifé en deux
pennes qui contiennent douce liv r e s , avec deux Préfaces*
r î T>V u ut , cc uc crols cnapitres expofe les
voyages de 1 A uteur , les tremblemens de terre arrivés
dans la Calabre en 1638 , 8c la defcription du mont V e -
lu v e , prout ab auifore vifus eft anno 1638. L e premier livre
nomme Centrographicus, parle de la ftruclure admirable de
1 Un iv ers, du centre de g ra v ité , de la ligne de direftion, avec
des figures demonftratives êc corrollaires. L e fécond intitulé
Techmcus geocofmus, traite de la ftrufture du globe Terreftre
où il eft parle des principaux réfervoirs fouterrains d’où naif-
ient les plus grands fleuves du monde 3 il y eft traité des V o lcans
, des Cataraftes , 8c des Grottes naturelles 8c artifi-
cielles Le troifieme fous le nom d'Hyorographicus, parle du
cours de 1 Océan , du flux 8c du reflux de la mer , 8c de fa
J ? U V0It da,ns Ie quatrième livre intitulé Ignis fubter-
raneus,, la nature -, de ce feu , A*fa latuauuii fituation ex.8c ies fes ettecs,e ffe ts , la delcnption
defin
nn mnnt 1
du mont E tn a , l’origine des vents. L e cinquième
livre traite de la nature 8c de l ’origine des lacs , fleuves 8c
fontaines, des qualités des eaux thermales, des intercalaires,
& des merveilfeux effets des eau*. L e fixième livre parlé
de le lem en t de la T e r r e , des chofes que l ’on en tire f des
diflerens Sels. Les Minéraux 8c les autres Foffiles font décrits
fous le nom de fucs concrets dans le feptième livre 3 le huitième
appelle Laptdofa TellurisJitbJlantia, traite de la formation
des Pierres , de leurs couleurs, des Pierres fines, des CriemfiGatlons
• enfin de quelques Animaux qui
vivent fous la terre. L e neuvième livre traite des Fruits venimeux
8c qui caufent la m o r t , des remèdes contre le poi-
11 t3UX * * * * * * L e dixième livre comprend la
w ’ aVCtC CS qU,alites des 0uvriere » leurs maladies,
cher J ¿ î Î nV mach!nes Pour Punder l’a ir , pour étan-
m iY 1 Cr eiluf ’ les mo7 ens de préparer les Miné-
fol J « na r’ w I l urs qualités , la manière de tirer le
fol des fources falees. On vo it dans le onzième livre Chymio-
techntcus,le s lo ix de l ’AIchymie qu’il combat fo rtemen t, ainfi
que la pierre Phi ofopha le , 8c fes opérations. L e douzième 8c
dernier liv r e , Polumexanosjve Minera nature , enfeigne l’art
rnre f f7 er ^ m*tati ° n des ouvrages de la Na-
S B f S p ,fe£les > la Botanique , l ’art de greffer, de di-
lenr A* la Ohymie pratiqu e, ce qu’on tire des M in érau x ,
xe les n ïe r Î re I Î S r “ raLlx ’ la man>ère de contrefai-
xe les pierres, les feux d A rtifice , 8cc. Il y a b eaucoup d’éru