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très la pelure d'oignon -, les Peignes en donnent aufli , mais
en moindre quantité.
O n trouve dans les débris du Fort-Louis ,q u e Louis X III.
fit rafer en 1618. après la prife de la Rochelle , & qui n'en
e ft qu’à peu de diftance , plufieurs Foffiles ra re s , tels que
des Nérites , des Sabots , des B u c c in s , des Tellines à long
b e c , des Limaçons des trois genres , des V is } des Poulettes
ferrugineufes, quelques-unes à b e c , d’autres rayées j la Game
triangulaire y ln-Concha Veneris , le Coe ur de Boe u f v o lu te ,
le be c de C anne , la Concha rugofa. , la Moule de Magellan }
l'Arche de N o é Si le Champignon de mer. On y vo it auffi
des concrétions ferrugineufes femblables aux .Fluors , 8t de
forme très-variée.
A n g o u fte , maifon de plaifance, à deux lieues & demie de
la Rochelle , à la vue de la mer qui eft à un quart de lieu ë ,
renferme dans le foin de fes terres, à quatre à cinq pieds de
profondeur, de deux fortes de Foiïïles communs :le s uns fe
réduifent facilement en terre grife , qui annonce l’Argille ou
la Craie 5 les autres plus folides & plus parfaits prefen-
tent des Boucardes, Coeurs de Boe u f v o lu te s , Cornes d’Am-
m on , M o u le s , Limaçons , Pinnes marines, Crêtes de C o q ,
Entroques , T e llin e s , Trompettes , 8cc. O n y vo it aufli un
G rè s fo r t d u r , chargé d’un minéral de Plomb > une terre jaune
Si brillante , mêlee dé particules de T a l c , avec quelques
concrétions c riftallines, quelques minéraux de Fer & de C u ivre
, de fauffes Améthyftes qui ne prennent point le poli.
Il y a plufieurs falines dans le pays d’Aunis s f ç a v o ir , dans
les endroits nommés Tafdon , les M in im e s , la M o u lin e tte ,
A n g o u lin , le petit Brouage , la L e u , N ioe u il, L o z iè r e s , la
Prée aux Boeufs , ainfi que dans une partie de l’Ifle de R é ,
principalement dans les Bourgs de L o ie , d’Ars & des Portes.
L ’Iile de R é , outre l’avantage de fournir toutes les efpè-
ces de Foffiles qu’on découvre dans le pays d’A u n is , en préfente
un nouveau & a fiez ra re , qui eft analogue aux pointes
de l’Ourfin. C e tte p étrification que la mer jette fur fes bords,
eft polie & luifante , tantôt ronde ou a llo n g é e , tantôt pointu
e ou en forme de poire } quelquefois avec une petite
q u e u e , au bout de laquelle on diftingue la cavité qui s’en-
graine dans les mammellons , dont elt couvert le corps de
l ’Ourfin.
L A S A I N T O N G E E T L ’ A N G O U M Q /j*.
L E s Ca illou x d’A rs , Paroiflè à trois lieuës de k ville d*
Saintes , dont les champs Si les vignobles bordent k
C h a ren te , font clairs , de, différentes grandeurs Si couleurs,
imitant ceux de Médoe. On les monte en bague.
L e s Cailloux de k ville de Brive-la-Gaillarde, à 1a même
diftance de Saintes , font auffi curieux & auffi recherchés.
On voit un femblable Caillou près, d e là ville de Brouage,
très bon à p o lir , Si approchant fort des cailloux de Médoc.
Sur les côtes de la mer,près de k ville de Royan, à iep t lieuës
de S a inte s, on, trouve de petits cailloux tranfparens, Mnnrc
Si n o ip , fervant aux mêmes ufages. Ils font auffi beaux que
les Criflaux de Briançon.
Dans les ParoiiTes d’A u ep o r t, J u if , la Fredeic & de Grand-
Jean, toutes voifines, à trois lieuës de Saintes & dans le Comté
de T a ilk h o u r g , Sénéchaufiee de Saint-Jeand’A n g e ly ,,ily
a des, cailloux noirs & clairs de difierentes groflïeurs;, dont
quelques-uns pefemt jufqu’à 1 50 livres. Ils o n tla plupart une
eau fort c la ire , Si font fitués à fix pieds de profondeur dans
une terre rouge , graffe & fable pareil. Ces ca illou x fervent
de pierres à^ fu f il, Si le commerce en.eft confidérable.
L e s carrières des environs de 1a ville de Saintes fournif-
Cent de belles pierres , principalement dans la Parodie de
Saint-Vivien-lez-Sainres. On dit ces carrières compoféès de
cinq couches : 1a première eft douce & tendre j k fé con d é ,
dure Si raboteufe i 1a troifième dite, brodée , eft caillouteufe
& coquillée : elle eft remplie de nombre de pétrifications »
la quatrième eft ouvragée, Si la cinquième eft diteRapin.
U n e pareille carrière , remplie de, pétrifications placées
au milieu des pierres, fe trouve près, de l’E gljfe de Saiat-Eu-
trope-lez-Saintes.
Auprès d e là ville on voit des rochers q u is ’étendent jufo
q u ’à une demi-lieue ,. o à l ’on trouve des coquillages & des
Marcaffites. C e t endroit fe nomme les Roches.
L e s meilleures pierres d e la. P ro v in c e , Si qui réfiftent à 1a
gelée | fe trouvent dans k Paroifie de S a in t-V a ifé , à une
lieuë de Saintes, aux bords de la Charente.
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