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mais elle n’eit pas exploitée. C e tte A bbaye poflede un titre ,
qui porte que l’A b b e partagera le produit de cette mine avec
le Seigneur Suferain, iorfqu’on jugera à propos de la faire travailler
à frais communs.
O n trouve au village de C o u ffi, près de là petite ville de S.
Agnan-fur-Clier, quantité de C a illou x 8c de Pierres à fufil.
L a plaine d’A liôn ye fournit un fable propre à faire des
creufets pour la fonte des Métaux , 8c le pré Orval une terre
blanche 8c favonn eu fe , bonne pour les Potiers de terre.
L e s E ch in ite s , ou Hériflons de m e r , fe trouvent communément
dans une vigne remplie de Cailloux , fur la Paroifle
d’A u try - la -y ille , à trois lieuës-de Gien.
On découvre un M arbre rouge 8c blanc dans l’étendue de
la Paroifle de Saint-Palais.
Les Fofliles font communs dans le bois de Vetr ie , 'ainfi
que du côté de Sance rre , vers Saint-Satur, 8c la forêt de
Charneil.
A Saint-Thibaut, près Saint-Satur, les Cailloux qui ont la
figure d’un coe u r , avec une étoile bien m a rqu é e, font des
Ourfins de mer pétrifiés.
Auprès de l’ancien étang de la S a lie - le -R o y ,, on découvre
une efpèçe de Marbre gris 8c ro u g e , dont lé pareil fe voit
aux environs du village de Saint-Georges.
Sur le grand chemin de T ou lou fe à P a r is , dans la Paroifle
de L in iè re s , à moitié chemin de Va tan à Levroux , au milieu
d’une terre labourée , fur quatre greffes Pierres de quatre
pieds de haut s’en éleve une autre de trois pieds d’épaif-
feur, de fept pieds 8c demi de long d’un cô té , 8c de n eu f pieds
■j de l’autre ; le troilïème cô té a onze pieds , 8c le quatrième
en a huit 8c demi. Il s’en éleve une pareille de n eu f pieds de
haut 8c encore plus longue, ayant feize pieds de long dans fon
plus grand côté , pofee fur quatre autres au milieu d’un
champ,dans la Paroifle de Noant,près de Grançay,8c du grand
chemin qui conduit à Bourges. Les gens du pays veulent,que
ces Pierres foient d’anciens tombeaux des R om a in s , 8c les
appellent Pierres folles. Elles me font fouvenir des Stone-
' (a) Hijioïre henges , ou Pierres fufpenduës , que j ’ai vûes en Angleterre ,
des Jingniari- formant un cercle allez grand au milieu d’un champ près de
« fMÊÈË, Salifbury, 8c dont le fameux Camden a fait la defcription dans
dù p*ys de fon ouvrage , ainfi qu’un autre (a ) Voyageur.
Galles, p.s*. Un puits taillé dans le roc , fur la Paroifle de Suries-Bois,
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n'eft pas moins furprenant. Après un certain efpace de terni
les parois de fon contour fe rapprochent, 8c fe fermeraient,
fi on n’avoir pas foin de le tailler, ce qui arriva en 1722 ; ce
puits qui auparavant avoit quatre pieds de diamètre, n’en
avoit plus qu’un pour lors. Il fe trouve pratiqué au-deflus
d’un ruifleau foûterrain, qui fort en fontaine à une demi-
ü e u ë , 8c qui a la propriété d’encroûter ce qu’il trouve en
fon chemin.
L a Pierre de fanguine eft à un quart de lieuë de Saïnt-
Am an d , dans le chemin qui conduit à Melliant. On entrou-
ve.aufli près de la grande C ro ixd e Saint-Martin d’A u x ig n y , 8c
proche le village des G irauds, Paroifle de Surtenvaux, fur
le chemin qui conduira Sancerre, ainfi qu’aux environs d’Or-
v a l, près d’un Château nommé le V ernay.
Sur la hauteur de V a ffe la y , en tirant vers F u fly , on ap-
perçoit une efpèce de Pierre métallique , que l’on peut prendre
pour de l’Emeri. On en voit une autre dans la Paroifle
de Fredines fur la Creufe , laquelle approche de l’Etain ; elle
fent le S ou fre , 8c fait du feu étant frappée contre le Fer. L e
rocher d’où fe tire cette dernière P ie r r e , eft fîtué alfez près
du Château de Peuguillon.
C e qui eft de plus commun dans cette P ro vin ce , ce font
les Ocrières 8c les mines de Fer.
L ’Ocrière de Saint-Georges fur la Préepaffe pour la plus
abondante 8c la plus belle de toute la Province. On la transporte
en Hollande , en A ng leter re , en Efpagne 8c en Italie.
Ce lle -de Saint-Hilaire de C ou r t eft auifi fameufe. Ces deux
Pareilles font à deux lieuës de V ie r z o n , fur les bords de la
rivière du Cher. L ’Ocre formée dans ütie Veine de douze à
treize pouces d’épais, eft jau n e , fin e , 8c ne devient rouge
qu’au feu. E lle fe r t , comme l’on f ç a it , à l’art de la Peinturé
& à faire fondre les Métaux. C ’eft un banc de fable très-;
blanc 8c très-fin qui la foutiènt.
A fix lieuës de Bourge s, il y a l’Ocrière de Morogues
qui en fournit beaucoup ; elle eft fituée aux Bois-aux-Ètats
près la Motte d’Humbligny : elle a environ une demi-lieue
d’étenduë , 8c fa fituacion eft marécageufe.
On trouve encore de l’Ocre au village du F re toy , dépendant
de la Paroifle de, Tauvenay , au Village de Roufleau ,
près du Château de C h a ro ft, à Neully , à Savigny fous Sancerre
, proche l’étang de la Maflée, au champ des Etou rn e au x ,
H h h i j