1 4 4 O r ÿ c t o l o g i e . I I . P a r t i e .
L a Pierre de la i t , dite Mqrollhus, provoqne le lait.
O n eftime l’O fté o eo le , ou Pierre des rompus, pour oonfo-
lider les os caftes.
Rien n’eft fi fouvérain pour nettoyer les y e u x , que la petite
Pierre de Saffenage.
L ’Amiante a des propriétés connues de tout le monde.
L e.Corail eft fort ellimé pour les hémorragies,8c pour adoucir
les crudités de l’eftomac. . v .
L e Béfoart a des vertus pour faire fu e r , 8c pour chafler le
mauvais air 5c les maladies contagieufes.
L a Pierre de T o u c h e , ou Parangon, eft propre à faire con-
noître les Métaux.
L e s Pierres calcinables fe réduifent en chaux 8c en plâtre.'
L a Pierre d’A im an , qui eft une mine de Fer , eft; peut-
être la plus excellente Pierre 8c la plus efficace dans fes propriétés
reconnues.
L e s Pierres tranfparentes ont la vertu d’attirer à elles la
{»aille , les plumes , les feuilles d’o r , le papier , les ch e v e u x ,
e poil des animaux, la laine , la foie. Les Pierres que B oyle
& les autres Auteurs avoient exceptées de ce nombre, en les
chauffant davantage , ou en les frottant plus long-terïis , ont
é té reconnues éleétriques s telles font i’Emeràude , la C a lcé doine
, le Saphir blanc 8c autres.
L e s Pierres opaques m êm e , comme l’A iman , 1’A g a thela
Cornaline 8c les Jalpes , étant échaufées à proportion de leur
d u r e té , acquièrent auffi la vertu éleftrique > mais relative-
. ment à leurs couleurs, dont les unes attirent plus fortement
q u e les autres.
L a plupart des Pierres dont on vient de par ler, peuvent
être regardées comme des Phofphores, qui font des corps lumineux
, 8c qui n’ont pas changé de figures. L a Pierre de
(*) Phtjfhm Bologne , le Bois p o u r r i, les Poiffons qu’on a laiflé Cor-
f y M j K romp re, les (a ) Phofphores d’u r in e , ceux que l’on tire des
frin de un- excremens des Animaux > 8c prefque toutes les Pierres par la
dres.deHom- calcination , le frotement ou la diffolution , deviennent des
mcfy. ‘ £" Phofphores. ■
(¿jMufeum Plufieurs [b ) Auteurs ont donné la manière de calciner
Vormianum. ja pjerre ¿ e Bologne » elle produit d’e lle -m êm e une lu-
1 4 ? , 4 ( 1 . » f . r ^ / • 1>A : f r
Lemery,Dic. miere tort v iv e , lans autre préparation que d e tr e expolee
Vmmr/ei des au g rand jour gt dans l’inftant portée dans l’obfcurite. L e
Paë- L iamant préfenté à la flamme d’une bougie , à la chaleur
O r y c t o l o g i e ; I I . P a r t i e . i 4 ï
du feu ou du S o le il, ou plutôt à la Ample clarté du jour
porté fur le champ dans l ’o b fcu r ité , jette une lumière qu’il
conferve affez long-tems. L e Diamant jaune eft le plus lumin
eu x de tous : ceux qui font taillés en table rendent une
lumière moins vive que les Brillans. Il n ’y a cependant guère*
de Diamans qui ne produifent une lumière fomblable à un
charbon ardent ou à un ver lu ifan t, pourvu qu’on les frotte
auparavant.
L e Criftal de roche , les criftallifations, les Fluors mêlés
Algue marine, d’Eméraude, d’Am éthy fte , de Peridot, ou de
Topaze , 1e beau Lapis L a z u li, font encore lumineux fans au-
cune autre préparation, que d’avoir étéexpofés au grand jo u r
quelques mùmens auparavant.
Les Pierres fines ne font pas de même 5 aucune ne jette de
la lumière, qu elle ne foit frottée auparavant, excepté la T o paze
8c l’Eméraude commune d’Auvergne , qu’on expofefeulement
a 1 air. Ces Pierres ,ainfi que le verre , fe frottent comme
nne glace fur de la F a y en c e , fur la laine ou fur le linge.
„ ? y^, T e les A g atl,es I les M p e s , les C a illo u x , le Porphyre
8c Kl Gres qui ne peuvent devenir Phofphores. Les Marbres,
les Albâtres , la Pierre de B o lo gn e , les B élemnites, lès Gyps ,
les Pierres à chaux & autres, en les calcinant une,deux & trois
fo is, deviennent lumineufes quand elles font refroidies.
On fait diiïbudre dans Teau forte les Pierres communes ,
excepte le filex , pour les faire devenir Phofphores ; elles
rendent alors une lumière rouge comme un charbon de feu ,
8c durent environ un mois dans cet état. L a lumière des Mar-
bres , des Pierres à chaux 8c des Gyps eft bleue 8c blanche j
elle dure deux mois après la calcina tion , 8c même plus. Lorf-
qu elles perdent leur vertu , on les calcine de nouveau , 8c
eues reprennent leur clarté. ~
Les O s , l ’Yvoire, les parties d ’Animaux, tout devient Phof-
phore, ainfi que les écailles d’Huîtres , les coquilles d’oe u f
brulees limplement dans le feu > les cendres du bois , des
truies 8c des herbes diffoutes dans l’eau, font encore des Phofphores.
Nous avons quatre fortes de Phofphores j les naturels , les
artihciels , les brûlans 8c lés lumineux. M 0* *p-
Les naturels font les Bois pourris, les écailles, de Poiffon ' f f £"
«irrompu , 8c les vers luifans de la campagne appellés (a) no- n'Jdlitluques.
Tous ces Phofphores ne brûlent point. r‘ n! P
Seconde Partie. t nml'