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du C ôn e de , ainfi qu’il c il repréfenté dans la figure D. pour
en former une petite T ab le o&ogone. On coupe pareillement
de trois 18e qui font la 6e partie du diamètre , 1 extrémité
du C ôn e inférieur , appellée CulafTe, à laquelle on
donne pour enfoncement les deux tiers du diametre du feuil-
letis ; de cette maniè re , la fuperficie entière du Diamant eft
taillée en lo zan ges, triangles , facettes», bifeau x , pour le bril-
lanter j ce qui lui donne autant d’éclat que de jeu.
C e tte proportion eft fondée fur la 4 7 e propofition du premier
L iv re des Elèmens d’Euclide , qui e i t , que le quarre de
l’Hypothénufe e il égal aux quarres des deux autres cotes pris
enfemble : ainii tous les angles droits des tables d un Diamant
conilituent des Hypothénufes.
L a proportion de là Rofe doit être de la moitié de la largeur
du diamètre de fon feuilletis , à porter de ce feuilletis
vers la pointe. Elle a deux parties : la couronne qui e il la fu-
périeure , e il exagone , & remplie de triangles réguliers; la
partie de d e ifou s, pleine de pareils triangles , s appelle les
c ô t é s , la Dentelle , ou la clôture.
Quand on a des Karats , une Rofe à briilanter ,-ou des
Pierres qui gênent par leur forme , on n’obferve point ces
proportions ; alors on s ajûfte fuivant la Pierre , en faifant
un plomb pour m o d è le , & en confervant fon poids le plus
q u ’il e il poffible. C e n’e il que depuis environ cent ans, q u ’on
travaille à briilanter les Diamans bruts , ainfi que les Dia-
mans d’ancienne taille ; on retourne même la Rofe , quand
o n lui vo it aifez d’épaiiTeur dans le bord , pour pouvoir y
placer les facettes neceflaires aux brillans.
Quand ces Pierres font mon té es , le deifus e il cache par
la fertiffure du ch a to n , & doit être beaucoup plus grand que
la partiê vifible , c’eil-à-dire , qu’il doit avoir bien plus de
profondeur , que le defliis de hauteur. Par ce moyen le brillant
rend tout fon jeu , & a tout fon éclat. Il n en e il pas
de même de la Pierre foible & de la Rpfe , qui montrent
extérieurement tout leiir volume.
L ’ufage & la pratique donnent la facilité -de ces différentes
tailles , :& les Diamantaires n’ ont point d’autres compas
que leurs y eu x _& la main q u i conduit le Diamant. Ils fout
les facettes les plus régulières qu’ils p eu v en t, en changeant
la Pierre de fituation à chaque fa c e t te , en la foudant de
nouveau avec de l’é ta in , & continuant ce tte manoeuvre a
mefure
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mefure que la Pierre fe fin it, jufqu’à ce qu’elle foit dans fa
perfection.
Les defeétuofités des Diamans fe nomment glace jaune
glace ro u g e , b ru n e , blanche : il y a encore des points rouges
, des bruns , des n oir s , nommés Dragons ; ôc s’ils font en
grand nombre , on les appelle fablés. Quand les Diamans
tailles n o n t point le jeu ordinaire , ils fe nomment la iteu x ,
fourds , fa v on n eu x , glaceux , gendarmeux , jardineux ; ce
qui les empeche de b r ille r , eft fouvent un nuage c o lo r é ,
d une matière introduite dans fa formation , laquelle ne s’eft
pas melangee dans l’étenduë de la Pierre , comme elle a fait
aux 1 j erres de couleur décidée. C e t accident eft plus commun
, & fe découvre mieux dans les Pierres de co u leu r , qui
font lu je tte sa etre brunes, céleftes , & à n’avoir que des couleurs
manquees.
Les noms de fe r r é , de ramaffé, font donnés aux Diamans
cmi n ont pas une étendue ni une apparence proportionnées
a leur poids. Certaines glaces blanches dans le bord des
Diamans , les givrures , ctonnures , égrifures , proviennent des
outils qui ont fervi à les tirer de la mine , ou de ceux qu’ont
employés les ouvriers pour les mettre en oeuvre.
Si un Diamant eft trop tranfparent, on le taille à grands
b iieau x , appelles Pavillons : lorfque d’une Rofe on veut faire
un B rillant, on la retourne fans deflus defTous ; alors on taille
a facettes ou à bifeaux les côtés de la taille , qui eft toujours
plus grande qu’elle ne le fe ro it, fuivant les proportions ordinaires.
S’il fe trouve 1111 point rouge dans un D iam an t, on
le met dans le feu pour le n o ir c ir , ce qui s’appelle brûler.
Lorfqu’un Brut eft grand & annonce les indices d’une eau
brune , rouffe ou noire , on le feie pour aflbiblir cette couleur
; p a r c e moyen on a deux Pierres plates d’un des côtés
dont on forme deux R o fe s , & quelquefois deux Brillans, fi
les bords relient épais après le feiage. C e tte opération fe
fait avec un menu fil de L e ton qu’on e n d u it , ainfi que la
lie r r e , d’une poudre tres-fine de Diamant délayée dans de
I eau & du vinaigre. Quand la Pierre eft trop petite , l'opération
fe fait autrement ; on la clive , en faifant avec une
pointe de Diamant une légère entaille au fil de la P ie r r e ,
dans laquelle on met une lame d’A c ie r , qu’on frappe avec
un petit marteau, qui fend d’u n feu l coup le Brut en deux
Seconde Partie. Z