1 6 A n a l y s e d e s O u v r a g e s ; î. P a r t i e .
dition Sc de fçavoir dans cet Ouvrage ; mais les nouvelles
expériences detruifent une partie des opinions qui y font
rapportées.
E T IE N N E D E C L A V E , Do&eur en Médecine en 16 3 5 ,
c i l A uteur d ’un traité des Pierres, in titu lé , Paradoxes, oit traités
Philofophiques des Pierres ou Pierreries contre l’opinion vulgaire.
C e t Ouvrage eft divifé en deux parties ; dans la première il
combat les fentimens d’A r ifto te , de Théophrafte > d’A vicen-
ne , d’A g r ic o la , de F a llo p e , de S ca lig e r, d’A lbert le Grand
& de Cardan , fur la matière & la caufe efficiente des Pierres.
Il établit dans le fécond livre fon opinion fur le même fu-
je t 8c fur la génération des Minéraux , des M ix te s , des A n imaux
& des Plantes ; les opinions des Philofophes fur ce fu -
je t y font rapportées, abdique fur la nutrition des Pierres. Il admet
le feu c e n t ra l, comme l’agent & la caufe efficiente des
Pierres : l’e a u , la terre , l’huile , les fels & l’air font leurs
vrais principes; & il croit que les Pierres fe noiirriffent 8c
s’augmentent par affimilation , 8c non par appofition des matières
externes. Depuis ce Médecin on a beaucoup éclairci
c e tte partie de la Phyfique.
A L V A R E Z A L F O N S E B A R B A , E fp a gn o l, Curé de S,
Bernard de la ville de Potoli au P é ro u , grand Me ta llurgifle ,
donna en 1.64.0 , Arte de los Metales, en que fe enfena el verda
dero benefieio, en M adrid, in-^° . C e t Ouvrage e ft divifé en quatre
Livres. L e I er enfeigne , en 36 chapitres, comment fe forment
les M é tau x , 8c ce qui les accompagne. L e fécond L iv re
fait voir le moyen de bénéficier les M é tau x , en 23 chapitres.
L a m anière de travailler l’or eft renfermée en 16 chapitres ,
dans le troifième Livre . L e quatrième traite de la fonte de
tous les M in é rau x , en 6 4 chapitres. C ’e ft fu r fes mémoires
que le fieur Hautin de Villars , fon élève , a compofé un
traité de l’art Métallique , avec des devis 8c des tarifs , qui
démontrent les opérations néceflaires pour tirer l’or 8c l’argent
des mines des Pyrenées. C e t Ouvrage enrichi de figures
eft fondé fur des .expériences réelles. Il eft fâcheux que des
raifonsde politique empêchent de profiter des lumières qui
y font répandues. On y a joint Trattado de las Antiquas Minas
de Efpatta , de Alonzo Carillo Làjfo : de re Metallica, en el quel
fe tratan diverfos feçretaos , del conofciomiento de toda fuerte de
Minérales, par Bernardo Pere\_ de Vargas. On en vient de donnes:
en 1751 une nouvelle édition à Paris riz-12. 2. vol.
Nous
A n a l y s e d e s O u v r a g e s , I. P a r t i e . i 7
Nous avons de J E A N J O N S T O N , Médecin Hollandois ,
un Ouvrage connu fous le nom de Theatrum univerfale omnium
Animalium, 2. vol. in-fol. 1653 , avec de belles figures en
cuivre. L e D o d eu r Ruyfch l’a augmenté de 300. Poiffons de
l ’Ifle d’Am b o in e , & les a mis en forme de narration de Voya geur
, fans aucun ordre de d iv ifion , ni de méthode. Jonfton
ad onn é en 1662 , un livre intitulé Dendrographia, fwe Hifto-
ria Naturalis de arboribus & fruttibus , libri decem ; cum figuris
aneis. Les deux derniers livres renferment les Plantes étrangères.
On connoit encore de cet A uteur les trois livres fui-
vans •. Notifia Regni vegetabilis, où il fait rémunération des
Arbres diftingués par leurs fru its, & des Herbes, qu’il divife
tantôt par leurs feuilles & tantôt par leurs fleurs. C e t Ouvrage
eft plus eftimé pour les termes fynonimes des Plantes, que pour
la méthode dont il s eft fervi. Notitia Regni Mineralis, feu fub-
terraneorum catalogus cum proecipuis dijferentiis, eft divifé en
deux titres; il eft parlé dans le fécond des Pierres, qu’il di-
ftingue 1 ° . en diaphanes , qui fefubdivifent en blanches, en
ro u g e s , en bleu es, en v e rte s , en jau n e s , en n oires, & en celles
de différentes couleurs, comme les opales; 2?. en demi-
. diaphanes & demi-opaques; 3 0. en petites Pierres opaques;
4 . en grandes Pierres opaques ; 5e . en Pierres d’une figure
certaine ; 6°. en Pierres douteufes; 7 0. en celles qui fortent des
Animaux. Il finit par les Métaux. C e n’e ft, à proprement parle
r , qu un catalogue des chofesque l’on trouve en terre , avec
leurs principales différences. L e troifième Ouvrage intitulé
Joan. Jonjloni Thaumatographia Naturalis, in quibus admiranda,
&c. 1665 , eft divifé en dix claffes ; il eft parlé dans les trois
piemieres du C i e l , des Elémens 8c des Météores. L a quatrième
claiietraite des Foffiles, parmi lefquels font les Pierres figuré
es, le Criftal , les Pierres fines 8c celles qui fe trouvent dans
les Animaux. Les Plantes , les Oifeaux , les Quadrupèdes,
iont places dans les 5, 6 8c 7 e. claffes ;; Se les Animaux qui n’ont
point de fang dans la 8e. Ô11 y voit les Perles , les Limaçons ,
les Ourfins , les Nautilles , les Huîtres , les Poiffons mous
. ,les crultaces. L a 9e..claffe renferme les Poiffons , 8c la der-
mere parle de l’homme. Les matières y font traitées fucein&e-
ment dans l’ordre alphabétique. Il y 4 peu de chofe de l’A u -
TetLr ’ ? ,.C.ei1: ’ à proprement parler,'un ProfpeitusNatura.
^ F E R R A N T E IMPE’R A T O , Napolitain, donna en 16 72,
Hijtona Naturale, nella quale f i traita délia diverfa condition di
Première Partie. q