
modifiée par la rencontre des apophyses zygomatiques des os
temporaux.
Nous observons dans quelques espèces que les os maxillaires
ne remontent pas au-delà des fosses nasales, proche des
os nasaux, mais dans d’autres ils se prolongent bien au-delà
jusqu’au sommet du crâne : ils masquent alors presqu’entièrement
la partie antérieure et latérale du frontal. En effet, supposant
nbcd, représenter l’os maxillaire d’un cétacé quelconque,
la partie i c K restera à découvert ; mais à mesure
que leurs extrémités supérieures s’étendent en largeur, il ne
restera du frontal qu’une lisière étroite imitant la forme d’un
bandeau : il est facile de se convaincre que le prolongement
des os maxillaires jusqu’en Ô , ou n , ne change rien à ces
modifications : pour preuve de ce que nous avançons on n a
qu’à jeter les yeux sur les profils de la baleine, du cachalot
et des dauphins de toute espèce.
La situation des os nasaux peut avoir lieu entre c le sommet
du frontal et b ou Z dénotant l’ouverture des fosses nasales;
quelquefois ils se trouvent plus bas vers D. Car les fosses
nasales suivent toujours la courbure du frontal, et se prolongent
à mesure que la pyramide du crâne s’élève au-dessus
des orbites. |
Le plafond de ces dernières s’éloigne des articulations de
la mâchoire à mesure que le frontal s’incline davantage sur
l’occipital : il en résulte alors plus d’espace pour la fosse temporale,
et par conséquent un plus grand développement pour
les muscles crotaphite et masseters. Observons encore qu’à
mesure que leurs attaches s’éloignent du centre de mouvement
les forces augmentent pour soulever ou fermer les mâchoires
inférieures. C’est pour cette raison que les cachalots et les
dauphins ont plus de force dans lesmâchoires que lesbaleines ;
puisque dans celles-ci les orbites coïncidant presque avec l’articulation,
il n’y a pas d’espace pour la fosse temporale.
En considérant le crâne des divers genres de cétacés sous
les rapports que nous venons d’indiquer, nous trouverons que
la modification des fosses nasales dépend du développement
et de l’inclinaison du frontal. Ces mêmes considérations servent
à déterminer le maximum d’éloignement des narines
vers b c: elles ne peuvent effectivement jamais tomber en
arrière de l’axe A X , ou sur la nuque.
Les seuls dauphins, pour avoir le cerveau plus grand que
les autres cétacés, ont le frontal légèrement convexe : leurs
narines sont ouvertes en R Q , c’est-à-dire , directement au-
dessus des orbites.
Les baleines ont les narines situées en A 9 et les cachalots
en V W . Sur quoi il est essentiel d’observer que lés narines
doivent toujours aboutir au-dessus d’une horizontale x x indiquant
la ligne d’équilibre dansl’étatderepos, et au-dessous
de laquelle se trouve le rictus de la bouche.
Les fosses nasales traversent les os maxillaires relevés sous
la forme demi-circulaire Z A Qt\n dans les baleines; cette modification
donne beaucoup d’élévation à leurs narines L P JA
0 ix H. Nous avons expliqué comment elles y sont logées dans
une fosse particulière formée par l’écartement des os incisifs:
mais dans les cétacés dont les mâchoires sont inclinées sous
un angle très-oblique, lés fosses nasales ont besoin de traverser
une épaisseur de graisse pour communiquer avec l’atmosphère.
Tel est le cas du cachalot, dont les mâchoires sont in-
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