
fondée sur des bases certaines, que la comparaison du système
osseux et de l’appareil digestif auraient enrichi de
nouvelles preuves.
Mais le défaut d’exactitude dans les observations a jeté
la plus grande confusion dans les méthodes. Les naturalistes
tantôt ont restreint le nombre des espèces à trois, tantôt ils
ont porté ce nombre à six ou huit.
Fabricius (i) n a fait mention que de trois espèces : Muller
(2) n en a pas augmenté le nombre. Linné décrit quatre especes
(3), mais elles se sous-divisent en plusieurs variétés. On
trouve six especes dans le nouveau dictionnaire d’histoire naturelle
(4). Les genres 5 , 6 et 7, décrits par l’auteur de l’histoire
naturelle des cétacés (c ’est-à-direles Cachalots, les Physales
et les Physétères ) , composant huit espèces , me semblent
tous appartenir à une seule famille (5).
En vain nous avons cherché des éclaircissemens dans le 1 * 3 4 5
(1) Fauna Groenlandica.
(2^ Zoologrôe Danicæ prodromus*
(3) Editien de Gmelin , vol» I.
(4) Ou y distingue, i°. le P hyse ter maximus de Cuvier, ou Macrocephalus de
Bonneterrej 2°. le Macrocephale de Linné'; 3°. le cachalot cylindrique; 4°. le Mi-
crops; 5°. le Mular ; 6°. le Catodon ou le petit Cachalot.
(5) M. de Lacépède semble attribuer un dos uni au seul cachalot blanchâtre.
Les physales pourraient, cerne semble, être compris dans le premier sous-genre
de cet auteur , pour avoir une ou plusieurs éminences sur le dos, et les physétères
sont les seuls cachalots avec une nageoire dorsale.
N . B. Le prétendu cachalot blanchâtre , weiss-fisch des Allemands, huüd-fîske
des Danois, n’est autre chose que le beluga desJR-uss.es , ou delphinius leucas. Pali,
et Gm. C’est un vrai dauphin* ( Cuv. )
voyage de Colnett (i) et du capitaine Baudin (2); mais on ne
saurait douter que la zoologie se perfectionnant de jour en
jour, et l’anatomie comparée étant cultivée de plus en plus,
l’on ne parvienne à mieux établir les caractères dans la classification
des mammifères pélagiens, comme dans celle des
mammifères terrestres.
La comparaison des synonymies citées dans les divers
auteurs, à l’article des espèces qu’ils décrivent, prouve assez
la confusion dans les termes ; nous remarquerons seulement,
d’après Linné, que le catodon et le macrocêphale, dorso-
impenni, devraient être compris dans un même sous-genre
avec le cachalot blanchâtre de M. de Lacépède; que le microps
et le tursio devraient être placés dans le genre des p h y sa les,
à cause de leur nageoire adipeuse, et qu’on pourrait constituer
un troisièmesous-genre comprenant les cachalots àbosses.
La terminaison grecque , adoptée pourlesbaleines et les dauphins,
pourrait être également d’application pour les cachalots.
Nous verrons , à l’article de la charpente osseuse du crâne,
que, faute de connaissances anatomiques, des auteurs très-
graves se sont trompés à l’égard de la structure de la
boîte du cerveau ; mais nous ne pouvons nous dispenser de
relever ici une erreur touchant le crâne attribué, par un
célèbre naturaliste, au cachalot swinewall: c’est celui qui
se trouve représenté sur la pl. IX de l’ouvrage de M. de
Lacépède , fig. 2, et que nous désignons sous celui de narval
(1) Dans le voyage dans la Mer Pacifique, entrepris à dessein pour la pêche des
cachalots, Londres 1 7^8.
(2) Voyage de découvertes aux Terres Australes, 1807.