
Un troisième sous-genre réunit les baleines dont le dos
porte un véritable aileron. Tels sont, en premier lieu, le
fin fish (jubartes, ou gibbar), et la baleine museau p ointu,
baloena rostrata.
L ’illustre naturaliste suédois a fait l’énumération de six espèces,
dans un ordre différent (i).
La grande baleine ordinaire, mysticetus, dont il présume
que 1 enordkaper n’est qu’une variété.
Le fin fish , physalus. Il a le ventre lisse, le dos muni d’un
aileron.
Le boops à ventre ridé. Il a le museau moins arrondi,
une nageoire dorsale adipeuse.
Le musculus a pareillement le ventre ridé, le museau plus
arrondi, les mâchoires inférieures très-écartées, une nageoire
dorsale adipeuse.
La gibbosa, baleine à bosses. Son dos, au lieu de nageoire
adipeuse, est garni de plusieurs excroissances, dontlenombre
constitue les variétés.
Une dernière espèce, c’est la baleine museau pointu, ou
rostrata. On remarque avec peine qu’ici les caractères tran-
chans, • dont Klein avait si bien saisi l’importance, sont
confondus, de sorte que les démarcations paraissent incertaines.
Muller, dans sa zoologie du Danemarck (2), compte également
six espèces; mais l’ordre n’en est pas plus systématique.
(1) Édition de Gmelin, genre 38.
(3) O. F. Muller, Zoologiæ Danicæ Prodromus, genre 6 , page 6.
Brisson s’est plus attaché à la méthode de Klein, dont
déjà nous avons annoncé le mérite , sans avoir cependant
attaché assez d’importance au caractère des rides dont Troil
s’était prévalu à si juste titre.
Pennant, dans la Zoologie britannique, a fait mention de
cinq espèces. La baleine boops, que les Anglais nomment
aussi tête de brochet ou pike headed, semble, par l’aplatissement
de son museau, se distinguer particulièrement de la
baleine musculus, à museau fortement arrondi.
Castel, dans l’histoire naturelle des poissons, d’après Bloch,
a fait mention d’un plus grand nombre d’espèces. Elles sont,
à peu de chose près, disposées dans l’ordre tracé par le naturaliste
suédois.
On ne finirait pas si l’on voulait citer tous les auteurs qui
se sont occupés de ce sujet; mais la répétition en ferait une
lecture tout aussi fastidieuse que la compilation en serait
inutile.
De toutes les méthodes que nous avons consultées, celle
du célèbre Klein me paraît réunir les plus grands avantages.
La fausse nageoire , plus ou moins rapprochée du thorax ou
de la région caudale, et les tubérosités plus ou moins multipliées
sur la région lombaire ou coccygienne, sont autant
de caractères faciles à saisir, qui doivent influer sur l’économie
et sur la direction des mouvemens. La surface donne
plus ou moins de résistance au fluide dans lequel nos cétacés
exercent leur mouvement. La grosseur et le nombre des
excroissances désignées par le nom de bosses, doivent aussi
influer sur la direction du corps au milieu des courans. Elle
doit concourir à faciliter les évolutions nécessaires pour saisir
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