
frontal et de l’occipital donne peu de développement aux
pariétaux, dont on découvre à peine la forme dans le profil.
Les fosses temporales sont presque horizontales et fortement
comprimées dans leur partie supérieure.
Les apophyses zygomatiques des temporaux ont une
grande épaisseur, et se prolongent en avant poursoutenir l’apophyse
post-orbitaire du frontal. Les yeux occupent par là une
situation beaucoup antérieure à l’égard du crâne, le centre
des orbites se trouvant au tiers de la tète dans notre balei-
noptère museau p o in tu , tandis qu’il en reste éloigné d’un
huitième dans la baleine franche.
Les os incisifs ne renforcent pas les tubérosités des os
maxillaires : ils conservent leur direction d’obliquité jusqu’à
l’ouverture des fosses nasales et se relèvent ensuite pour
envelopper les os nasaux jusqu’au sommet de la crête R X
dé la pl. XIII.
Les os maxillaires sont remarquables par un double redressement
en avant et en arrière des yeux, dont nous avons
déjà parlé. Les bords supérieurs, qui forment la partie nA 0 >
et Tr du profil , ont l’épaisseur d’un décimètre sur une élévation
quadruple au-dessus des orbites. L ’espace compris
entre ces bords s’élargit sensiblement au-devant des yeux, à
l’endroit où nous croyons que se trouve l’ouverture des narines
: il se rétrécit un peu dans la suite , comme on le voit
sur la pl. X IY .
La crête postérieure des os maxillaires s’applique au frontal
par une suture écailleuse très-prolongée ,W D E V de la pl.
XIII. La surface supérieure légèrement concave parait donner
attache aux muscles qui servent à la contraction des poches*
SUR LA STRUCTURE ET LE SQUELETTE DES CETACES. 85
La forme de l’occipital, fig. i , pl. X V I, n’est pas moins étrange :
ses tables sont affectées à des usages très-différens. L ’intérieure
décrit autour du cerveau la boîte du crâne, tandis que l’exté-
rieures’élèveperpendiculairement jusqu’à lahauteur des tubérosités
des os maxillaires. Les condyles se touchent par la partie
inférieure; leur grand développement nous autorise à supposer
que les vertèbres cervicales doivent être d’une grandeur analogue
à celles des baleines ordinaires,pl. X X V I I I , fig. 3 et 4.
Les palatins antérieurs sont fort allongés; il paraît que les
fanons doivent se trouver près de leur réunion avec les os
maxillaires, et qu’ils doivent être fort courts.
Les fosses glénoïdes se rapprochent par leur structure de
celles du gibbar; le pharinx paraît très-ample.
La mâchoire inférieure, que le graveur a renversée sur les
planches XIII et X V I , est du côté gauche : sa partie articulaire
est mutilée: le bord saillant, faisant le rudiment de
l’apophyse coronoïde, est représenté en S'.
La fig. 2 de la pl. XIII représente cette mâchoire du côté
extérieur. Il n’y a que deux trous mentonniers. Son condyle
1 2 3 est mieux conservé que du côté intérieur.
Le canal dentaire est fort ample; la surface qui réunit les
branches est très-grande, on voit qu’elles ont peu d’ouverture.
En comparant la charpente osseuse du crâne de ce balei-
noptère avec celle du gibbar et de la baleine fra n ch e, on
ne saurait assez admirer la prodigieuse solidité des os, et les
anomalies frappantes qui en diversifient la structure. En effet,
la forme voûtée du crâne dans ces derniers paraît évasée
dans le premier, et la forme arquée des os maxillaires de ces
baleines a changé en direction oblique pour le museau