
démontre ces rapports mieux qu’une description détaillée.
Les branches des nerfs trijumeaux sont distribuées d’une
manière différente à la sortie des os maxillaires et les
incisifs sont marqués d’un plus grand nombre d’aspérités.
On peut en conclure que les annexes des narines , et la
coupe extérieure de la face, ont présenté des anomalies dans
la forme comme dans la structure intérieure.
La boite cérébrale est très-ample dans les deux espèces.
Elle indique beaucoup de développement dans l’organe
central des sensations.
Les fosses palatines et pterygoïdiennes sont très-ouvertes;
ses apophyses sont très-écartées et donnent une grande
ouverture au pharinx : nous avons remarqué la même
disposition à l’article du monodon. 11 est superflu d’insister
sur d’autres particularités faciles à saisir en consultant
les planches.
CHAPITRE Y (i).
S ut les Dauphins armes de dents dans les mâchoires
supérieures et inférieures.
L a famille des cétacés doués d’une double rangée de
dents paraît une des plus nombreuses ; on n’en connaît
(i) N’ayant pas eu l’occasion d’examiner le dauphin diodon, nous renvoyons
nos lecteurs aux informations que le célèbre Hunter en a données dans les Transpas
encore toutes les variétés, et peut-être n’en viêudra-
t-on jamais à bout, puisque les moyens pour les prendre
nous manquent et qu’ils évitent les filets. Les différentes
espèces que nous connaissons se distinguent principalement
par la conformation du museau, par la grandeur relative
des dimensions et par le nombre des dents.
Les dents ont la forme conique dans la plupart des
espèces de dauphins : elles sont au contraire aplaties et
tranchantes dans le marsouin , dont nous ne connaissons
qu’une variété. La taille et les dimensions des dauphins
semblent décroître en raison inverse du nombre des
dents. Les narwals et le diodon en sont une preuve.
Le delphinaptère béluga Xdelphinus leucasJ paraît confirmer
Cette conjecture.
Fabricius en porte la longueur de douze jusqu’à dix-huit
pieds ; d’après cet auteur- on les voit en assez grand
nombre dans les golfes du Groenland, mais ils fréquentent
de préférence les parages plus septentrionaux. Le nombre
de ses dents n’éxcède pas trente-six, il faut supposer qu’il
y en a neuf daus chaque mâchoire.
La couleur blanche est le seul caractère par lequel le
béluga semble différer du delphinaptère sénédette, assez
. fréquent dans l’Océan et dans la Méditerranée.
Rondelet en parle comme d’un très-grand cétacé ,
actions philosophiques dé 1787. Sa taille de quarante-deux pieds ( environ treize
mètres) lui assigne à juste titre le second rang dans la classe des dauphins.
Note additionnelle. Le dauphin diodon dont il est question ici est le même
animal dont le crâne a été décrit ci-dessus, chap. YIII, sous le nom de baleino-
ptère museau pointu.