
Tyson (i), ont multiplié ces recherches ; ils ont accompagné
leurs descriptions de figures aussi instructives qu’intéressantes,
de sorte- que la structure intérieure du dauphin
vulgaire est une des mieux connues.
M. Camper s’en est occupé toutes les fois que les occasions
s’en sont présentées,, et nous offrons ici les observations
qu’il a recueillies.
La définition d’Ârtedi paraît s’accorder en tous points
avec l’espèce dont le crâne est représenté sur nos planches'
X X X V jusqu’à XLI. Le corps imitant la forme- d’un
cône , le museau légèrement effilé (su b acutum ) ne laissent'
aucune incertitude : M. Camper- a remarqué de plus six
petites ouvertures distribuées à la file des deux côtés du
museau et sous la base du bourrelet de graisse qui enveloppe
les fosses -nasales. Ces ouvertures, ou pores,
n’ont pas été observées dans les marsouins /mais Fabricius
en parle à l’article du béluga , ou delphinus albicans (a).
Du temps que M. Camper fit ces recherches, la structure
des fosses nasales et de 1 oreille était moins connue,
on ne s’était pas occupé des rapports q u i, par l’analogie
des os du crâne, rattachent lès cétacés aux mammifères
des ordres supérieurs : on croyait que les cétacés différaient
des poissons , principalement par le système sexuel et respiratoire.
L ’auteur, en prouvant l’analogie de leur squelette
(1) Anatomy of a Porpess-, London , 1680.
(2) On trouve dans sa Faune dvtGroenland , p. 3 i , à l’article cité. In superiors
maxilla observantur 4—5 pori incisi.
SUR LA STRUCTURE ET LE SQUELETTE DÈS CÉTACÉS. l 33r
avec celui des quadrupèdes, tâcha en même temps d’expliquer
les causes des changemens qui ont altéré ces formes
primitives.
Les sujets disséqués par l’auteur avaient environ trois
mètres de longueur, la tête en faisait à peu près le cinquième
ou sixième.
La largeur du crâne parvient environ à la moitié de sa
longueur, de sorte que les axes en sont comme 2 à 1.
Ces proportions d’ailleurs sont évidentes par l’inspection
des planches. On remarque en même temps les rapports
qui établissent l’analogie entre les diverses espèces de.
dauphins. En effet, le crâne restant le même, il est- facile, en
changeant les os maxillaires, en leur implantant une longue
dent horizontale, ou des dents ordinaires, d’imiter les traits-
du narWal, ceux de l’oudre ou d’autres espèces.
Les bandes parallèles formées par les os incisifs sont
sensiblement élargies à l’endroit où elles rencontrent le
frontal qui en est couvert jusqu’à l’origine des os nasaux
en laissant cependant deux grandes ouvertures pour les
fosses nasales. C’est sur l’obliquité résultante, de l’angle
que forment ensemble le frontal et l’occipital que’ pose
l’appareil des narines. Enveloppé d’un amas de graisse sa solidité
dépend d’un tissu apeneurotique fortement attaché
aux aspérités des os incisifs. Des ramifications très-épaisses du
nerf de la cinquième paire traversent cet organe : elles semblent
remplir la double fonction d’entretenir le mouvement
des parties et de percevoir les impressions de l’odorat.
Les fosses nasales, en longeant la convexité du crâne, depuis
le gosier jusqu’àl’originedesos nasaux, paraissent abou