
mier, dit-il, est de forme ovalaire; ses parois sont striées
dans la longueur; la tunique intérieure paraît être une continuation
de celle de l’oesophage. Le second est plus grand
que le premier. Sa forme est celle d’un S. La tunique intérieure
est marquée de rides qui imitent imparfaitement un
rayon de miel.
Le troisième est le plus petit, et peut être considéré comme
le passage du second estomac au quatrième.
Le quatrième n’est guère plus petit que le second ou le
premier. Sa tunique intérieure est veloutée.
Le cinquième est de forme circulaire. La surface de l’intérieur
est unie.
Cette conformation , tout-à-fait extraordinaire dans un
mammifère se nourrissant de substances animales, n’est pas,
comme l’a remarqué M. de Lacépède, le seul rapport qu’il
partage avec la classe des ruminans, puisqu’aussi l’ouverture
de la pupille est transversale, comme dans tous les herbivores^).
La petitesse de l’individu que M.Camper eut occasion d’examiner
ne lui permit pas d’éclaircir un sujet aussi intéressant
pour la zoologie. La forme allongée du ventricule était visible;
mais aucun étranglement n’annonçait qu’il était multiple.
Le pylore se fléchissait sous le colon, près du mésentère.
Le colon, facile à reconnaître à cause de son plus
grand diamètre, remontait sous le ventricule, pour descendre
ensuite vers le rectum. Les circonvolutions nombreuses des
(i) Nous ayons remarqué ci-dessus que M. Camper avait déjà fait cette observation
appliquée à tous les cétacés.
SUR LA STRUCTURE ET LE SQUELETTE DES CETACES. 55
intestins grêles confirmént la longueur et la ténuité dont
Olafsen a fait mention.
M. Camper a trouvé le foie fort grand, relativement au
volume du sujet. II occupait le milieu de l’abdomen ; mais
sa substance était altérée au point qu’il fut impossible d’en
examiner les formes et la structure. Il ne s’est pas présenté
de réservoir pour la bile, et comme cette partie manque
aussi dans d’autres cétacés, l’analogie nous porte à croire
que les baleines en sont également dépourvues.
Uomentwn était fort mince, et très-petit. Il n’était pas
possible de distinguer le pancréas.
Les reins étaient fort développés. Celui du côté gauche
descendait plus bas que le rein opposé. Leur substance était
composée de l’agglomération d’une infinité de petits lobes.
Cette structure paraît constante, puisque le célèbre Hunter
a trouvé les reins d’une baleine assez grande conformés de
même (i).
Les reins succenturiaux étaient d’une forme ovale ; ils
occupaient peu de place.
Les vaisseaux émulgens faisaient de nombreuses circonvolutions
avant de communiquer à la vessie urinaire. Cette
dernière était, relativement, fort grande.
La matrice se distinguait aisément, ainsi que les trompes
de Falloppe réunies par leurs bases. Les conduits pampini-
formes, aboutissant aux ovaires, sont fixés dans l’abdomen
par des ligamens.
(i) Dans le vol. 77 des Trans.phil. que nous venons de citer.