
dans l’erreur, au point qu’il en a ignoré l’existence, prouvée
dans la suite par les recherches de Monro et d’autres naturalistes
(i). En effet, les cétacés étant des mammifères, ou
était en droit de supposer leur existence par analogie, mais
1 erreur des anciens zoologistes qui presque tous ont annuméré
ces mammifères aux poissons, leur forme étrange, leurs habitudes
enfin, ont dérouté M. Camper dans la recherche de
l’ouïe.
John Hunter a pareillement décrit l’oreille de la baleine ,
et le grand développement du limaçon comparé à celui des
canaux demi-circulaires (2). Il fait mention de deux tours de
sa spirale, ce qui est contraire aux observations de Cuvier
qui n’en a observé qu’un et demi : toutes ses p arties, ajoute
ce grand anatomiste, sont bien développées; mais sa spirale
reste presque dans le même p la n , sans s'élever sur son
a x e (3). Les dessins de M. Camper sont d’accord avec cette
description, et Ion peut voir, dans les Mémoires de la
société de Haarlem, qu’il s’est occupé le premier de l’ouie
des cétacés (4).
On ne saurait douter que la grandeur du limaçon, de concert
avec la capacité de la caisse du tympan, n’ajoute à la
sensibilité du nerf acoustique, et que sans des ressources aussi
(0 Dans un Traité On the Brain, tlie Eye and Ear, publié à Edimbourg en
1797 , on trouve, à l ’article des observations sur l’organe de l ’ouïe dans l’homme
et d’autres animaux, un chapitre exclusivement consacré à l ’explication de l’o-
reille de la baleine.
(2) Dans le vol. 77 des Transact. philos., à l'endroit cité.
(3) XIIIfc leçon d’Anatomie comparée, vol. II, p. 467.
(4) Tome X I , partie III, et tome X V I I , partie I.
artistement combinées les cétacés n’auraient éprouvé que très-
imparfaitement les vibrations del’air. lien résulte encore que
ces mammifères ne sauraient percevoir les sons atmosphériques
, lorsque le méat auditif n’est pas en communication
avec l’air , et c’est la raison pourquoi l’on s’approche sansdiffi-
culté des baleines endormies avec les oreilles submergées.
L ’auteur n’ayant pu se procurer les osselets complets, il
n’a représenté que le marteau. Hunter en a décrit trois, et
un quatrième, à l’article de la baleine qu’il appelle buttle
nose. Nous renvoyons nos lecteurs pour les détails à l’explication
de la pl. IX.
L a F o s s e C é r é b e l l e u s e .
La fosse cérébelleuse , soigneusement représentée dans le
profil de la pl. IV ( ainsi que dans les pl. VI et VII) affecte la
forme d’un ovale obliquement couché vers l’extrémité de la
tête. Sa position dépend de l’inclinaison de l’occipital inférieur,
et du sphénoïde qui du côté postérieur terminent la courbe dès
mâchoires.
Le volume du cerveau diffère peu de celui du cervelet; ses
hémisphères recouvrent une grande partie de ce dernier.
L ’axe transversal de cet organe paraît être très-considérable
en comparaison de sa longueur.
La tente du cervelet est membraneuse ; la courbure en est
double, en forme d’uneS.
La faux divise les hémisphères à une profondeur très-médiocre
, ce qui prouve en même temps leur moindre développement.
L ’ethmoïde n’a pas de lames criblées, on ne remarque pas