
rassemblé des preuves suffisantes pour assigner au cétaeé
que nous décrivons une place dans l’ordre des baleines.
Ces raisons admises, la conformation du museau nous engage
de lui donner le nom de museau pointu.
- La comparaison de notre profil avec le contour de la tête
dans Hunter et les auteurs cités, donne lieu de croire que
les représentations ne sont pas fidèles, puisqu’elles ne donnent
pas assez d’ouverture à l’angle facial (i); Car on se
persuade aisément que le développement de ces énormes
tubérosités des mâchoires supérieures, et l’élévation des os
du crâne, influent sur la coupe extérieure , de manière à relever
l’arrièrè-tête beaucoup au-dessus du rictus de la gueule.
•Au reste , faisant abstraction de ces éminences, les mâchoires
n’ayant que peu d’obliquité ne laissent point d’espace pour
lés fanons, à moins qu’il ne s’en trouve près des arcades palatines.
Cependant leurs dimensions ne peuvent excéder deux
à trois décimètres (2).
L ’inclinaison des mâchoires supérieures ramenant l’ouverture
des narines à peu d’élévation au-dessus de la ligne d’équilibre,
la baleine museau pointu ne pouvait respirer sans
une prolongation des fosses nasales au-dessus du crâne; et
commè nous avons démontré la nécessité de protéger ces
organes contre la pression des eaux , et le choc des corps
extérieurs, il à fallu des retraïichemens d’une grande solidité
{1) Hunter, comme notas venonrs de le dire, décrivait un vrai balemoptere tout
different de l’hyperoodon dont il est question ici. (Güv.)
(2) Get animal n’a point de fanons, mais son palais est garni de petits tuBercülescornes.
pour les mettre à l’abri : on ne saurait attribuer à d’autres
motifs ces énormes tubérosités des os maxillaires qui d’un
côté servent à défendre l’appareil des narines, tandis que
la crête du crâne sert à les protéger par derrière : les év ents
et les poches destinés à l’expulsion des eaux comme à la
perception des émanations odoriférantes , se développent
entre ces boulevards entourés d’une substance celluleuse et
grasse, comme nous l'observons dans tous les cétacés.
La disposition du frontal est bien différente de celle que
nous voyons dans la baleine franche; car au lieu d’être obliquement
incliné vers le museau, il se replie en arrière e,t se
redresse par-dessus le crâne dans la direction des condyles.
Il est revêtu dans sa partie antérieure par la prolongation
des os maxillaires, et s’appuie par derrière contre l’occipital.
Ce que nous en disons cependant, ne peut être appliqué
qu’à sa table extérieure, puisqu’il est naturel de supposer que
la table interne, repliée sous forme de calotte, sert à couvrir
le cerveau.
Le plafond des orbites est relativement plus éloigné des
fosses glénoïdes, et plus élevé par rapport à la base du crâne
que dans les autres baleines : son ouverture est plus ample,
sa structure plus solide. L’apophyse postérieure B, pi. X II,
s’appuie contre l’apophyse zygomatique du temporal. Les
os nasaux sont très-allongés ; leur situation, par rapport à
la boîte du cerveau, est perpendiculaire et parallèle au redressement
de l’occiput, voyez X et & R de la pi. XIV. Ils
sont d’ailleurs enveloppés du côté extérieur pa rle s prolongations
des os incisifs , comme dans la baleine franche.
La conformation extraordinaire des tables extérieures du