
pl. X X X IX et X L ; elles représentent aussi la flexion des
fosses nasales autour du frontal, et la connexion des os nasaux
avec les autres parties du crâne. L’auteur, pour éviter la
confusion des lettres de renvoi, et pour faire apercevoir d’un
coup d’oeil les embranchemens des os, a préféré de les distinguer
par des couleurs sur les planches X X X V I , X X X V I I I
et X L : on peut y étudier le passage des nerfs et toutes les
particularités dontil a été parlé au sujet du crâne des baleines
du cachalot et du narwal. La répétition en serait aussi superflue
que fastidieuse, d’autantplus que l’explication des planches
y-supplée abondamment.
La pl. X X X V I I donne à connaître le siége de l’oreille et
l’apophyse qui soutient le rocher: on y voit en même temps
l ’indication des trous destinés pour la sortie des nerfs et la
connexion des os maxillaires avec les temporaux. Nous avons
eu plusieurs fois l’occasion d’observer qu’elle se fait au
moyen d’un osselet grêle qui remplace les pommettes. Le
célèbre Cuvier a représenté ces mêmes parties : voyez la
pl. X X I du cinquième volume d’anatomie comparée.
Les vertèbres cervicales sont représentées sur la quarante
unième planche. La description qu’en a donnée le comte de
Lacépède est juste : la nature a multiplié les moyens d’affermir
cette partie de la colonne vertébrale pour que la résistance
du fluide aqueux n’influât pas la direction des mouve-
mens progressifs et ne causât des luxations. En effet, les corps
de l’atlas et de Yaxù sont soudés ; il en est de même de leur
partie supérieure ; ces premières vertèbres de la région - cervicale,
plus développées que les suivantes, présentent de longues
apophyses épineuses et transversales pour l’attaçhe des
muscles de la tête. Les cinq vertèbres postérieures ont leurs
apophyses dirigées en avant : ce sont autant de crochets , ou
de points d’appui, qui s’opposent à la flexibilité du col. L ’inspection
des figures en fait voir la structure.
Les vertèbres de la région thoracique sont représentées
•pl. X L I I , fig. 5. Leurs apophyses articulaires manquent du
côté postérieur ; elles sont uniquement destinées pour empêcher
la torsion de la colonne vertébrale. Les apophyses épineuses
se touchent aussi parleur tranchant ; il en résulte pour
les mouvemens de l’épine une flexion presque insensible qui
ne s’écarte p'as d’un plan vertical. Une autre particularité remarquable
c’est que les apophyses articulaires s’éloignent sensiblement
du corps des vertèbres jusqu’à la région du pubis;
après ce terme elles s’en rapprochent et finissent par s’évanouir
dans le eoccyx. Nous voyons l’application des mêmes
ressources dans la structure du thorax des oiseaux plongeurs
dont le corps a besoin de rester immobile : les vertèbres sont
en grande partie soudées dans les oiseaux de cette famille,
au lieu que les cétacés devant balancer le corps en direction
verticale jouissent d’un mouvement obscur. Il en était de
même pour l’épine du saurien fossile de Maestrecht.
Les côtes sont articulées sur les apophyses transverses sans
s’appuyer contre le corps des vertèbres. Il n’y a donc point
de capitella à leurs extrémités comme dans l’homme et dans
les mammifères terrestres.
Les vertèbres lombaires se distinguent des thoraciques par
l’absence des côtes, par le plus grand développement des
apophyses épineuses, qui d’ailleurs sont inclinées vers la tête,
et par le prolongement des apophyses transverses. Ces der-
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