
porté son attention sur les caractères extérieurs les plus évi-
dens, tels que la fausse nageoire et les sillons du ventre. Sa
première espèce est la baleine franche, que Linné a nommée
le mysticetus.
Le F in fish, ainsi nommé pour avoir le dos garni d’un aileron
en guise de semelle, forme une seconde espèce, désignée
sous le nom de physalus.
Une troisième espèce, qu’il appelle boops, a sa nageoire
dorsale plus arrondie et plus voisine de la queue. Son ventre
'est sillonné ‘de rides.
Le nordkaper, sous le nom de musculus, fait une quatrième
espèce.
Une cinquième variété-, plus petite que les précédentes-,
dont les mâchoires sont effilées, porte le nom de rostrtita.
Le célèbre évêque Un© de Troile(i), connu pour ses ren-
seignemens stt'r l’Islande? en décrit le plus grand nombre,
désignés par des noms indigènes. Ici les rides dù ventre
servent de clef à la classifieation.
Lés baleines h ventfè lissé 'sont nommées s/kidüfîskur;
•celles qui ont cètte paftiè du corps sillonnée de rides, s’appellent
reydasfiskur.
Dans ce premier rang sont compris la baleine franche à
dos uni, ou le sletbahr. On lui donne jusqu’à cent coudées
de longueur.
La baleine à bosses, ou le hnufubahr, en approche par
' (i) Briefe welche eine von Herrn Dr Uno yonTroil im jahr 1772 nach Island
angestellte Reise betreffen Upsala 1779-
ges dimensions; On dit au moins qu’elle atteint des trois
quarts aux quatre cinquièmes de cette longueur.
Trois espèces, pour le moins, composent la famille des
baleines à ventre sillonné. Le steipe reidar, dont les dimensions
excèdent quelquefois celles du sletbahr. Il est
parlé ensuite d’une seconde variété, connue dans l’Islande
sous le nom de hrafnreidur, dont la signification n’est pas
expliquée, et de la petite espèce des andam<ffia, que nous
supposons être la baleine museau pointu. Il e.st à regretter
que l’auteur, pour éclaircir le sujet, n’ait pas exposé les racines
étymologiques de ces termes.
Marchant sur les traces de ces auteurs, le célèbre Klein
a mis plus d’ordre dans la division systématique de ces
mammifères. Le nombre, la différente structure des nageoires,
enfin la couleur, sont autant de caractères dont il
a tiré parti (i).
Les trois espèces de baleines à dos uni dont parle cet auteur,
sont la baleine franche, baloena ver a de Zorgdrager, la
baleine blanche et la baleine glaciale, ou nordkaper.
Un second sous-genre comprend les baleines dont le dos
est garni de tubérosités plus ou moins développées et plus
ou moins nombreuses. Les espèces sont classées d’après le
nombre de ces excroissances. Telles sont les baleines à bosse,
que les Anglais appellent bunch, ou humpback-whale, et le
scragwliale, dont les tubérosités sont multipliées jusqu’au
nombre de six.
(t) Historia naturalis Piscium, missus 2; sive de piseibus per pulmones spi-
rantibus.