
la caisse et du labyrinthe : sans donner ses observations sur
la structure intérieure, notre auteur s est contente de représenter
ces parties dans leur site naturel, les trompes d’Eus-
tache et le méat auditif: le canal tortueux , qui communique
à l’extérieur , est représente fig. 2 de la pl. L.
La boîte du crâne est relativement plus grande dans le
marsouin que dans le dauphin vulgaire ; en meme temps les
os de la face sont moins développés. Il serait fort intéressant
si l’on pouvait confirmer par l’expérience leur supériorité
intellectuelle : nous voyons en effet les singes du nouveau
continent, dont le cerveau est fort développé en proportion
de la face, être plus doux , plus attaché à leurs maîtres,
plus caressans et plus gais que les papions et les mandnls:
pourquoi ne pas supposer que les marsouins sont de natuie
moins féroce, et plus sociables que les dauphins vulgaires, et
les grandes espèces de cétacés? Leurs jeux, leurs évolutions
variées, l’instinct qui leur fait éviter les pièges, tout semble
annoncer un tempérament plus doux en même temps qu’une
certaine finesse d intellect.
Le cerveau des marsouins, porte plus directement sur le
cervelet qüe celui du dauphin vulgaire; indépendamment de
cette configuration la tente de ce dernier n’est que^ membraneuse
: son axe transversal surpasse de beaucoup 1 axe longitudinal,
comme si le crâne était comprimé d’avant en arrière :
l’angle que forment ensemble le frontal avec 1 occipital, la
pyramide aiguë qui en résulte, confirment cette conjecture autant
que la disproportion des pariétaux ; cette étrange modification
est plus sensible dans les petites espèces de cétacés
que dans les grandes : l’étude du crâne et l’inspection des
SUR LA STRUCTURE ET LE SQUELETTE DES CETACES. 15 3
figures i et 3 de la planche LUI en convaincront nos lecteurs.
Les nerfs optiques oculo-musculaires et pathétiques, semblent
seuls aboutir à la masse du cerveau; tous les autres paraissent
rapporter leurs sensations au cervelet.
En écartant la partie antérieure des lobes on remarque une
production médullaire P Q, fig. 4, pi. L I, que l’auteur soupçonnait
avoir quelque analogie avec les tubercules mammil-
laires ; mais en examinant ces parties de plus près il s’ést
convaincu de l’illusion.
Les lobes moyens du cerveau, ainsi que la protubérance
annulaire, sont très-développés. L ’existence d’une glande'
pituitaire semble impliquer la nécessité d’un infundibulum ,
particularité sur laquelle cependant M. Camper n’a pas insisté.
Les nerfs trijumeaux ont beaucoup d’épaisseur à leur origine
: les nerfs a u d itif, fa c ia l, et la portion wrisbergienne,
sont évidemment séparés.
La protubérance vermiforme du cervelet est fort développée
, voyez M L de la fig. 4- Les tubercules quadrijumeaux
ont beaucoup de volume , surtout les testes : Cuvier a trouvé
qu’il était triple en comparaison de celui des nates dans le
sujet qu’il a disséqué ; peut-être ces parties sont-elles relativement
plus grandes dapsdes marsouins adultes ?
Le plexus choroïde est très-manifeste dès qu’on découvre
le ventricule antérieur; il paraît surpasser en épaisseur celui
des autres mammifères.
Les circonvolutions du cerveau sont relativement très-
nombreuses, de même que les sillons transversaux du cervelet;
le sinus longitudinal et la faux sont fortement prononcés.
Les cinq éminences de la base du cerveau lui donnent