
Os I n c i s i f s .
Les os incisifs forment deux bandes parallèles qui s’écartent
vers l’ouverture des narines pour envelopper les os nasaux
près de leur jonction au frontal, C R et E R pl. Y .
Vus dans le profil ils restent sensiblement parallèles aux os
maxillaires et forment une portion d’arc qui se prolonge au
devant des fanons , W Y pl. IV.
N a r i n e s e t l e u r s A n n e x e s .
La fosse très-ample , produite par l’écartement des os incisifs
, sert à loger les annexes des fosses nasales, cet appareil'
de poches nécessaires pour les fonctions de l’odorat et pour
l’expulsion des eaux qui refluent dans les narines toutes les
fois que les baleines ferment la gueule pour la déglutition
ou d’autres raisons.
La conservation de ces organes au milieu des dangers qui
environnentles cétacés de cette espèce exigeait les plus grandes'
précautions, puisqu’en effet, l’obstruction des narines doit entraîner
la mort de tout mammifère dont la bouche ne peut
servir à la respiration.
En considérant le profil du crâne, on voit les narines défendues
par les os nasaux , et par les bords saillans des os;
incisifs.
Le frontal, mais surtout l’occipital, détournent les obstacles
qui pourraient comprimer ou blesser ces organes,
dont nous renvoyons la description à l’article du marsouin.
Nous verrons d’ailleurs, en parlant de la baleine museau
pointu et du cachalot, combien la nature a varié les moyens'
pour mettre en sûreté le passage de l’air dans les diverses
espèces de cétacés.
SUR LA STRUCTURE ET LE SQUELETTE DES CETACES. 6 7
S p h é n o ï d e .
Le sphénoïde est partagé en deux portions ; l’une antérieure
se réunit au frontal; l’autre postérieure aboutit à la suture
basilaire , et donne les apophyses latérales. Son apophyse
ptérygoïde est munie d’un petit crochet comme dans les
mammifères terrestres.
L e V omer.
Le vomer s’allonge dans les cétacés d’après le développement
des mâchoires.
L a m e E t h m o ï d e .
Il est difficile de déterminer la démarcation des lames eth -
woiifaZeAd’autant qu’il n’y a pas de lame criblée. Nous avons
cependant remarqué plusieurs trous dans la partie correspondante
du crâne d’une oudre (delphinus orca) ; mais il y a tout
lieu de croire qu’ils ne donnaient passage qu’aux vaisseaux,
puisqu’il est confirmé , par les observations des anciens et des
modernes, que le nerf olfactif manque dans les cétacés, et
que l’odorat est exercé par les nerfs de la cinquième paire (i).
Aristote avait déjà remarqué le défaut des nerfs que nous
considérons comme affectés à l’odorat dans les animaux
aquatiques (2) ; les recherches des meilleurs anatomistes modernes
ont été infructueuses, non-seulement pour les mammifères
pélagiens mais pour les poissons memes; on a lieu de
supposer que les nerfs analogues à ceux de la première paire
sont destinés à exercer une fonction différente (3).
(1) M. de Bla invil le a découvert de très-petits nerfs olfactifs dans ledauphin. (Cuv.)
(2) Historia animalium , lib. 4 , cap. 8.
(3) M. Duméril, dans un Mémoire lu à la classe de l’Institut en 1807, a tâché