
et XVIH). Ils forment ensemble, au-dessus de la,boîte du oer-
veau, cette vaste enceinte demi-circulaire, dont nous avons
déjà parlé, et qui, dans le cachalotmaerocéÿhale, pl, X V I II,
s e termine par devant dans un,canal très-ample formé par des
os maxillaires. Les grandes surfaces des tablesqui se touchent,
doivent considérablement renforcer leur adhésion.
Anderson rapporte que l’enceinte dont, nous parlons est
c}ose dans sa, partie supérieure par un plafond en forme de
voûte, dont la substance est cartilagineuse, que l’intérieur
est partagé en vingt-huit chambres cloisonnées et séparées de
manière qu’on peut les vider l’une après l’autre (i). D’autres
navigateurs prétendent n’avoir observé que deux réservoirs,
1 un supérieur, 1 autre inférieur : il est à présumer que , dans
les differentes espèces de cachalots, le nombre et la distribution
de ces cellules diffèrent à mesure qu’un plus grand
volume de graisse était nécessaire pour défendre les narines
contre les lésions extérieures.
Nous regrettons que des naturalistes français; aient négligé,
d’examiner ces particularités, et qu’ils aient omis de faire
des observations plus importantes encore sur la. structure
des organes intérieurs, lorsqu’en 1784 trente-deux cachalots
échouèrent sur la côte occidentale d’Audierne. Jamais oeca-.
sion ne fut plus favorable à l’anatomie de ces cétacés, d’autant
plus que, dans ce grand nombre , il se trouvait des
individus de moyenne taille dont il eût été facile de faire la
dissection (2}. Mais au. lieu d’enrichir la zoologie d’observations
sur 1 appareil digestif, ou sur les' autres systèmes or-
(1) Description du Groenland et du détroit de Davis, p. 178.
(2) Voyez la lettre de M. LeCo z, sur trente-deux cachalots échoués en mars
ganiques, on s’est contenté de faire l’énumérâtion des dents
et d’autres particularités de moindre importance.
D’après ce qui a été rapporté sur la nature de la cavité
destinée à contenir l’adipocire, on voit qu’il né peut avoir
de communication avçc l’extrémité de l’échine ; aussi cette
matière ne peut-elle y affluer d’aucune partie du corps , de
sorte que l’existence du prétendu canal adipocireux Se réduit
à une fiction : on n’a effectivement qu’à jeter un coup d’oeil
sur la partie postérieure du crâne ,pl. X X I , pour en être
convaincu. Il est également fàux de supposer' que, dans les
crânes de Paris et de Schevelingue , la grande fosse supérieure
ait été couverte d’une voûte osseuse , puisque leurs os frontaux,
pariétaux, et l’occipital n’ont rien souffert dans leurs
tables extérieures et intérieures. D’ailleurs l’explication de
la pl. X V I I I , dessinée en 1786 , et qui représente le crâne
du même cachalot décrit par le comte de Laeépède, en
convaincra nos lecteurs (1).
Les fosses temporales sont plus amples dans les cachalots
que dans les baleines, à cause du plus grand éloignement
des orbites et du redressement des frontaux. L ’énergie des
muscles crotaphites est donc augmentée non-seulement par
leur plus grande épaisseur et parce que leurs fibres s’attachent
sur une plus grande surface, mais encore parce que l’insertion
se fait à une plus grande distance du centre de mouvement.
1784? sur les côtes de la basse Bretagne; elle a été insérée da'ns le Mercure de
France , et les détails en sont cités dans l’ouvrage du comte de Laeépède, p. 2o3.
(i)Nous avons fait dessiner ce crâne, non-seulement à cause de la différence
qui caractérise la structure des os, mais aussi pour compléter le défaut de l’orbite
sur la pl. XVII.