
tir au sommet de la tête : voyez F, fîg. i , pl. X X X Y. C’est ici
qu’elles communiquent par une valvule, avec un sinus ou
poche supérieure dirigée d’avant en arrière, laquelle s’étend,
jusqu’au-dessus des yeux. Au-dessous de cette poche on
trouve deux sinus plus amples se prolongeant obliquement en,
avant et couchés sur les os incisifs. Ces poches semblent rem--
plir une double fonction, l’une de recevoir les eaux trop abondantes
que les narines ne peuvent décharger simultanément,
l’autre de percevoir lesimpressions des corps odoriférans. Des
muscles contracteurs servent à évacuer les sinus en question;
ils paraissent agir comme accélérateurs pour expulser les eaux
que lancent les cétacés. -
On doit à l’auteur célèbre des leçons d’anatomie comparée
(i)des éckireissemenstrès-importans sur la structure de
cet appareil, sur l’action des muscles et sur la distribution des
nerfs qui contribuent àl’exercice de l’odorat. Ses observations
sont d’accord avec celles dont nous parlerons à l’article du
marsouin.
Nous avons compté vingtrtrois dents dans chacune des mâchoires
du dauphin vulgaire, ce qui fait quatre-vingt douze
en tout : Klein (a), qui a pris la tête de notre dauphin pour
celle d’un oudre, en compte tout autant, aussi la figure de la
tète A , pl. I I I , est parfaitement conforme à celle que M,.
Camper en a tracée dans ses écrits.
Nous avons déjà remarqué que la tête osseuse représentée
(1) V oyez, dans le vol. I l , p. 670, tout ce qui a rapport à ces organes: e t
l ’explication des planches au cinquième volume.
(2) De Piscibus perpulmonem respirantibus, missus I I , p. 22, pl. I, n. 1.
à là pL X IV de l’ouvrage de M. de Lacépède appartient à
notre douzième espèce décrite dans le chapitre précédent;
aussi la citation d’Artedi, corpore oblongo subtereti, rostro
attenuato acuto (1), s’y rapporte exactement. Le très-grand
nombre de ses dents et ses mâchoires allongées diffèrent très-
essentiellement de ce qu’on observe dans le dauphin vulgaire-
cependant le squelette ajouté sur la même planche appartient
à ce dernier : les proportions de la face et le nombre de ses
dents en sont une preuve.
Les yeux se trouvent à peu de distance de la commissure
des lèvres. La pupille est transversale comme dans tous les
.cétacés,
La boîte cérébrale n’est pas moins ample dans ce dauphin
que dans les espèces congénères, mais elle se distingue
par un caractère tranchant, c’est la cloison osseuse qui sépare
le cerveau dû cervelet. Cette propriété remarquable
lui est commune avec le narwal aodon r observation qui
paraît avoir échappé aux naturalistes. On sait que dans les
carnassiers la cloison du cervelet le garantit contre la pression
des lobes postérieurs du cerveau ; mais il est fort embarrassant
d’en conjecturer les motifs dans les dauphins : ici cette cloison,
très-solide, fait l’office d’une paroi verticale et ne peut
avoir le même but. Le développement de la masse du cerveau
dans les dauphins est très-remarquable : il semble accorder
aux cétacés de moindre taille une intelligence et une
sensibilité supérieure à celle des grands cétacés.
La disposition de la tente du cervelet est indiquée sur les
^1) Artedi, gen. 76 , syn. , n. io 5<