
beaucoup de ressemblance avec celui de l’homme : elles sont
formées par les lobes antérieurs, par les lobes moyens, par
la moelle allongée et par la face inférieure du cervelet. Deux
autres éminences sont couchées immédiatement au-dessus des
nerfs optiques : ces dernières s’emboîtent dans les cavités
correspondantes des lobes du cerveau- Des piliers médullaires
viennent de la commissure de ces éminences s’enfoncer
derrière la réunion des nerfs optiques. Ils ressemblent parfaitement
à ceux de l’homme.
Les nerfs oculo-museulaires naissent pareillement des pédoncules
du cerveau : le pathétique se glisse entre le lobe
moyen et la partie adjacente du pont de varole : le développement
du cerveau en largeur donne beaucoup d’étendue
à cette partie.
Les nerfs abducteurs naissent des corps pyramidaux par
une double racine : les divisions du nerf, anciennement appelé
de la septième paire, sont manifestes. Le glossopharyn-
g ien , le vague et le spinal naissent de l’éminence olivaire.
Le grand hypoglosse pénètre dans la moelle allongée par de
nombreux filets réunis en peigne. Tous ces rapports de structure
avec le cerveau de l’homme sont frappans. L ’inspection
des figures et l’explication des planches en découvriront
d’autres sur lesquels nous n’insisterons pas.
La branche temporale des nerfs trijumeaux et le nerf facial
sont assez considérables, et peuvent être aisément trouvés
à l’extérieur de la face. L ’auteur a représenté la réunion de
ses filets avec ceux du nerf sous-orbitaire , et les communications
du nerf pneumo-gastrique avec le grand hypoglosse ,
sur la fig. 2 de la pl. L.
La proportion du crâne de notre marsouin comparée à sa
taille .donne à peu près le cinquième , ce qui ne s’éloigne pas
de la proportion de ces parties dans le dauphin vulgaire ; il
semble par conséquent que la longueur de la colonne vertébrale
se trouve en rapport avec le développement de la tête.
Il n’en est pas de même du rapport des axes transversaux
du crâne comparés aux longueurs correspondantes : les diamètres,
qui dans le dauphin vulgaire sont comme i à 2, se
trouvent dans le marsouin comme 2 à 3. Il en résulte qu’à
tous égards la masse du cerveau est relativement développée
au maximum dans les marsouins.
Nous avons compté depuis vingt-cinq à vingt-sept dents
dans les ’mâchoires supérieures : il n’y en a que vingt ou
vingt-une dans les mâchoires inférieures : cela fait depuis
cinquante à cinquante-quatre dents dans les mâchoires supérieures
et quarante-deux dans les inférieures. Ces dents sont
petites, minces -, leurs couronnes sont aplaties en forme d’incisives.
Leur conformation est par là très-différente de celle
des autres dauphins, qui ont les dents coniques et dont les
racines sont très-renflées dans les grandes espèces.
Les os incisifs sont moins élargis vers l’extrémité postérieure :
on y remarque des tubérosités ou des aspérités qui paraissent
destinées à l’attache des tendons et des membranes nécessaires
pour fixer l’appareil des narines. La situation de ces organes est
expliquée à la fig. 2 et 3 de la planche L, nous en avons parlé
ailleurs.
La colonne vertébrale est composée de soixante pièces.
Les cervicales sont toutes soudées comme dans le cachalot et
le dauphin vulgaire.