
OBSERVATIONS ANATOMIQUES
naturelles : le narwal, l’orque et les dauphins vulgaires
ont tous la boîte du cerveau transversalement élargie ;
la réunion du frontal avec l’occipital forme constamment
une pyramide aiguë , et les os naseaux , portés au sommet
de la tête , sont rejetés en arrière des yeux.
Les os maxillaires couvrent le frontal sous des angles
obliques ; les yeux sont plus écartés des fosses glénoïdes;
les dents manquent rarement aux mâchoires supérieures.
Dans les différentes espèces de dauphins, comme dans
les cachalots, les fosses nasales sont terminées par une
simple ouverture ; les poches multiples , destinées aux fonc-r
tions de l’odorat, en même temps qu’à l’expulsion des
eaux, sont protégées par un bourrelet de graisse disposé
sur le milieu de la tête, et adossé contre l’obliquité du
crâne : elles ne sont défendues ni par les tubérosités des
maxillaires, comme dans quelques baleines, ni par le redressement
des os du crâne, comme dans les cachalots.
Le frontal • et l’occipital venant à se réunir sous un angle
aigu, a beaucoup limité le développement des pariétaux ;
la structure des temporaux présente, pour le contour des
apophyses et; la direction des fossés temporales , une
grande conformité dans toutes les espèces. La coupe des
mâchoires inférieures , dans celles même qui n’ont pas de
dents , est sensiblement égale.
L ’organe central des sensations est beaucoup plus
développé dans les dauphins que dans la baleine ou
le cachalot : de fortes cloisons osseuses séparent, dans quelques
espèces , le cerveau du cervelet, en un mot, la physionomie
et les rapports de structure intérieure annoncent
une si grande uniformité de type dans tous les ce'tacés dont
l’évent est ouvert en arrière des yeux, qu’il serait contraire
à l’analyse de ,ne pas les réunir dans' une même famille.
Et quand on voudrait objecter qu’il n’y a pas de rapport
entre le narwal armé tout au plus de deux défenses
horizontalement implantées dans les mâchoires supérieures,
et les dauphins dont les deux mâchoires sont garnies de
dents enchâssées sous un angle presque droit ; nous répondons
que cette anomalie ne peut exclure le narwal
de la classe des dauphins , puisque le diodon y est compris
à juste titre. On observe d’ailleurs entre les dauphins
armés du minimum de dents des rapports dans la grandeur
du corps. Ce sont les géans de la classe.
D’après ces considérations nous appelons dauphins, tous
les cétacés dont l ’évent est simple, ouvert au-dessus, ou
bien en arrière des y e u x , sans avoir égard à la taille et
au nombre des dents. Il se compose :
io. Du genre narwal, dont les mâchoires supérieures
portent de longues défenses , disposées horizontalement, et
dont les mandibules inférieures sont constamment édentées.
C’est le narwal monoceros.
2°. D’un sous genre de narwals qui n’ont pas de dents,
mais dont les caractères extérieurs et intérieurs se rapprochent
des premiers : nous les appelons narwals aodons, ou
narwals édentés. Il est douteux si l’absence des dents doit
être considérée comme caractère d’espèce, ou comme l’effet
d’une mutilation accidentelle.
Une seconde division sous le nom de diodons com